Pourquoi ne faut-il pas devenir écrivain ? En effet, l’on retrouve souvent sur internet mille et une raisons de devenir l’écrivain de demain. Pourtant, devenir écrivain possède aussi ses inconvénients. C’est avec une touche d’humour prononcée que je vous invite à en découvrir quelques-uns au sein de cet article. Que les âmes sérieuses s’abstiennent 😉
Pour être méprisé
De deux choses l’une. Soit vous vous consacrerez exclusivement à l’écriture (parce que vous avez gagné au loto, hérité d’un oncle d’Amérique ou encore parce que vous vivez dans une cabane au fond des bois en vous nourrissant de vers de terre).
Dans ce cas-là, les gens que vous fréquenterez vous considèreront comme un raté et/ou un fainéant. « Devenir écrivain », pour l’immense majorité des gens, ça veut dire : faire quelque chose de totalement improductif au lieu d’aller chercher du gibier pour sa famille.
Soit vous exercerez une autre activité. Dans ce cas, peu de gens vous prendront au sérieux.
Quand vous direz à votre jolie collègue de bureau, en fronçant les sourcils : « Tu sais, je voue ma vie à l’art. Toutes les nuits, je combats les monstres qui vivent au fond de moi. Si tu savais ce que j’endure pour produire ne serait-ce qu’un de ces chefs d’œuvre qui raviront les générations futures », il ne faudra pas vous étonner si elle vous répond : « Ah ben, c’est bien d’avoir un hobby ! Mon mari ce week-end il a pêché une truite grosse comme ça ! »
Pour n’avoir aucun succès amoureux
Conséquence directe de ce qui précède, vous ne séduirez jamais personne parce que vous êtes devenu écrivain. Qui a plus de succès amoureux que les écrivains ? Laissez-moi réfléchir un instant. Il y a les acteurs, les chanteurs, les sportifs, les cinéastes, les pompiers, les boulangers, les chômeurs, les banquiers, les médecins, les plombiers, les cosmonautes, les géomètres, les vendeurs de la Redoute, les dentistes, les ogres, les gardiens de zoo, les trolls…
Devenir écrivain pour finir aigri
Après cinquante ans, il y a deux sortes d’écrivains : ceux qui ont reçu le prix Nobel de littérature et les autres. Les premiers croulent sous les honneurs, les seconds crèvent dans l’aigreur.
La grande majorité des écrivains ne reçoit pas la moindre reconnaissance critique ; une petite minorité reçoit quelques distinctions qui ne servent guère qu’à entretenir une soif de reconnaissance insatiable. Et parmi cette minorité, deux ou trois écrivains par génération se partagent les honneurs suprêmes.
Ajoutez à cela qu’il est bien rare d’avoir à la fois les applaudissements de la critique et le succès populaire. Il est déjà si rare d’avoir l’un des deux ! Et comme, pour écrire, vous êtes bien obligé de croire en vous (au début en tout cas, personne d’autre ne le fera !), et même de vous surestimer légèrement, il y aura à la fin un petit décalage entre l’idée que vous vous ferez de vos écrits (« On n’a rien écrit de meilleur depuis les Dix Commandements ») et l’idée que s’en feront vos lecteurs (« Ouais, c’est pas mal… ça rappelle un peu Christine Angot, en moins bien… »)
Comment ne pas devenir aigri quand on est écrivain? Je me souviens d’avoir vu Bernard Werber dans une émission télévisée. En voilà un qui devrait être comblé, me disais-je. Les Fourmis a été un énorme succès.
Eh bien non, on sentait bien que Werber souffrait de n’avoir pas la reconnaissance de l’université, d’être un peu snobé par l’intelligentsia, etc. C’est d’ailleurs souvent un regret des auteurs les plus populaires.
Pour passer des journées entières sur des problèmes qui dessèchent l’âme
Si vous devenez écrivain, vous passerez beaucoup de temps seul. Et ce temps sera consacré à des questions parfois très ennuyeuses.
Bâtir une intrigue ou inventer des personnages est plaisant, mais se demander pendant trois heures si l’on doit mettre un point-virgule ou deux points, si les points de suspension sont préférables au point d’exclamation dans telle ou telle phrase, si tel adverbe est nécessaire, si tel adjectif est suffisamment précis, comment diable justifier que monsieur Grouillard se trouve dans telle rue à tel moment (où il doit se rendre compte que sa femme est en réalité un homme politique en vue) ou comment rendre crédible son aveuglement tout au long de vingt années de mariage, tout cela peut vite devenir pénible pour l’écrivain.
Pour ne jamais recevoir un compliment qui fasse plaisir
Le chanteur est acclamé par la foule en délire dès les premières notes de son tube. Le footballeur entend le stade se lever d’un bond tandis que le ballon fait trembler les filets. Le comédien voit venir à lui, à peine la pièce finie, les spectateurs encore éblouis. Le plombier lit dans les yeux de sa cliente que la réparation de ses toilettes lui procure une sérénité ineffable.
Quand il a fini d’écrire, l’écrivain, lui, est encore et toujours seul. Il en est réduit à imaginer le plaisir qu’aura son lecteur… dans plusieurs mois, si tout se passe au mieux. Dans plusieurs années, si l’œuvre est longue à écrire ou difficile à faire publier. Après sa mort dans les cas les moins favorables. Triste destinée ! Et quand enfin un lecteur vient lui dire que son dernier ouvrage a changé sa vie pour toujours, l’écrivain, plongé dans un nouveau manuscrit, se souvient à peine d’avoir un jour écrit ce livre-là.
Mais toutes ces excellentes raisons de ne jamais devenir écrivain ne décourageront jamais que ceux qui ne sont pas faits pour l’être. Les autres savent bien qu’ils ne peuvent pas faire autrement, et que le plaisir d’avoir écrit une phrase belle et juste, d’avoir créé un personnage marquant ou d’avoir construit une intrigue impeccable vaut largement cette petite contrariété qui consiste à rater sa vie.
Je plaisante, j’ai rencontré personnellement des écrivains épanouis et heureux… On n’est donc pas obligé d’être masochiste pour vouloir devenir écrivain.
Laissez-moi votre commentaire sur le plus gros inconvénient de devenir écrivain !
Écrit par : Manuel .G
Merci pour l’article. ces points méritent beaucoup de réflexion;
Hi hi hi ! Très drôle et tellement vrai ! J’écris depuis des années, j’ai publié quelques trucs chez des éditeurs, mais depuis quelques années, je m’auto-édite sur internet (lulu.com). Je n’ai plus besoin d’éditeur, et il n’y a pas un type pour me conseiller fortement de changer le titre de mon ouvrage ou de supprimer tel ou tel paragraphe. Je me considère comme un peintre, personne ne repasse derrière lui pour modifier sa toile, elle est son oeuvre totale et personnelle. L’inconvénient est que le texte doit être nickel et par conséquent, comme je travaille sans filet, j’y passe beaucoup plus de temps en corrections et en fluidité. Effectivement, écrire est une sorte de « pathologie » il faut que j’écrive, je ne peux m’en empêcher, je ne suis ni à la recherche du succès, de la gloire ou de l’argent, je le fais par passion.
Je sais que cet article a été écrit il y a bien longtemps et que, pour le coup, mon commentaire ne sera probablement jamais lu. Qu’importe, j’avais juste envie de m’exprimer sur le sujet ^^ .
Je trouve cet article vraiment très bien tourné et sans chichi. Une bonne dose de sarcasme et d’auto-dérision, voilà ce qui convient d’avoir dans la vie. Quand je vois certains commentaires, comme ceux de « inconnus », je ne comprends pas ce qui pousse ces personnes-là à écrire. Bien que… Si c’est là le métier de leur choix, il leurs conviendrait de devenir critique d’arts dans un magasine à scandales bas de gamme.
Cet article m’a particulièrement touché, pour deux raisons. La première est tout simplement, car il faut bien comprendre une chose : Etre écrivain, c’est ne pas attendre de reconnaissance. C’est très bien dit et je suis d’accord. Bien que l’article soit caricatural, il soulève tout à fait le problème. Moi, personnellement, je n’ai jamais cherché la reconnaissance des autres et je ne m’en porte pas plus mal. Au contraire, j’ai été et suis encore, parfois dénigrée par ceux-là même que je devrais vouloir impressionner. Je n’en ai cure, chacun peut bien dire ou penser ce qu’il veut, cela ne m’empêchera ni d’avancer, ni d’écrire. Et avec le sourire en plus 🙂 . Pour reprendre Bernard Werber cité dans l’article, il faut d’abord écrire pour soi, ça fait économiser des années de psychanalyse (Atelier d’écriture Octobre 2010).
La deuxième raison, est que mon propre grand-père à commencé par écrire des poèmes d’amour à sa femme et à en peindre des nus dont il était très fier. Un jour, dans une exposition locale, un peintre de renom (dont je ne me souviens pas du patronyme à ce moment précis), c’est mit à observer ses toiles. Mon grand-père était tout fier qu’un grand peintre s’intéresse à son travail. Il l’a regardé et lui a dit « C’est toi qui a peint ça ? C’est de la merde ! Tu n’es pas fait pour être artiste ». Cette phrase l’a blessé, pourtant, il a continué à écrire et à peindre, cherchant son style propre. Il est devenu un peintre et un poète reconnu dans toute la Provence et à l’âge de 63 ans où il s’est éteint, il comptait près d’une trentaine de distinctions, remises par l’Académie des Arts et des Lettres dont j’ai conservé les diplômes honorifiques et les photos. Alors oui, on nous dénigrera, c’est inévitable. Même en écrivant un chef-d’oeuvre, on ne peut pas plaire à tout le monde, mais il ne faut pas baisser les bras, pour quelques critiques incendiaires ou le regard des autres. Je compte bien faire de l’écriture, mon métier et je suis déterminée à réussir. Alors qui veut essayer de m’en empêcher ? 😀
Moi, je te lis.
Ton grand-père avait tout compris.
Donne le meilleur de toi-même.
Qu’importe les résultats.
Je ne suis pas du tout d’accord avec vous!
Lorsqu’on est écrivain, c’est parce qu’on s’est battu pour ça et parce que on aime ça.
Vous dites qu’on risque de finir dans l’aigreur. Alors selon vous, le seul moyen pour être heureux est d’être célèbre?
Il y a des tas d’écrivains qui exercent leur métiers dans l’anonymat et qui ne se décourage pas. Le succès finit toujours par vous lâcher sauf dans cas exceptionnel.
Prenez JK Rowling par exemple, avant d’écrire Harry Potter elle était au bord de la misère! Et pourtant, elle ne s’est pas découragée et elle s’est battue. Voyez ou elle en
est maintenant! J’ai une question. Êtes vous écrivain et détestez vous votre métier? Ou bien vous attaquez les écrivains tout simplement parce que vous en êtes jaloux?
Voilà, c’est tout ce que j’avais à dire.
tu n’as pas lu les dernières phrases …
JK Rowling tout comme Arnold Scharzwenegger sont des légendes, jamais ils ne seront égalés, tu peux les imiter si ça te fait plaisir mais ne rêve pas trop.
Bonjour Manuel,
Cet article est un trait d’humour, je l’ai bien compris. Cependant je souhaite revenir sur un point en particulier : « le fait d’avouer sa passion pour l’écriture est mal perçu, voire décrédibilisé ».
Je pense qu’ à partir du moment où l’on est confronté à ce genre de situation, l’auto-dérision est l’une des solutions. Pourquoi ne pas en rire ? Nous devons faire marcher notre ouverture d’esprit dans ce cas. J’ai lu dans plusieurs de tes articles qu’il faut s’ouvrir au monde pour en comprendre ses subtilités. Alors pourquoi ne pas essayer de comprendre ce genre de réaction? Nous sommes humains, nous avons des aprioris. A nous de ne pas se focaliser, de faire l’impasse ou tenter de faire comprendre aux détracteurs que l’écriture n’est pas si anodine qu’elle n’y paraît.
Bonjour, tout d’abord merci pour votre article il est très intéréssant. Mais je ne m’y retrouve pas forcément dedans voici ma petite histoire personnelle.
Pour ma part après avoir écrit mon livre j’ai décidé de passer à l’édition.
Pour cela, après avoir effectué quelques recherches et contacter bon nombre de maisons d’éditions, j’ai enfin trouvé mon bonheur chez 7ecrit (site web: http://7ecrit.com).
Ils ont tout de suite accroché à mon style d’écriture et le fait que je sois débutant n’a dérangé en aucun cas.
Ils ont pour vocation principale de publier les premiers ouvrage des nouveaux auteurs, de permettre au grand public de les découvrir.
C’est ce qui m’a le plus encouragé à prendre contact avec eux dans un premier temps puis m’engager avec dans un second temps.
L’avantage est également qu’ils n’ont pas de ligne éditoriale stricte, ils acceptent tout types d’écriture tant que ça leur plait.
De plus ils publient autant au format livre qu’au format numérique adapté aux eBook, Kindle et autres liseuses numériques. Aujourd’hui c’est un point fort étant donné que les habitudes littéraires des lecteurs changent et que beaucoup préfère les eBook.
Merci beaucoup pour votre soutien et je vous conseille de jeter un oeil sur cette maison d’édition qui pour moi fut une vraie révélation.
Scott Fitzgerald a écrit très justement à sa fille:
Personne n’est jamais devenu écrivain parce qu’il l’a décidé. Si tu as quelque chose à dire que personne n’a dit avant toi, alors les mots te viendront…
littéralement, un écrivain est quelqu’un dont le métier est d’écrire, c’est à dire qui vit de cette activité principale. ex: Françoise Sagan, Marcel proust, Marcel Pagnol.
Cela suppose d’écrire régulièrement.
Or un livre nait de l’inspiration sur un sujet.
Il faut le faire ( voir Fitzgerald plus haut, écrivain lui-même).
De là à savoir que l’inspiration reviendra pour un autre livre?…
Si l’on est honnête, c’est totalement impossible.
Donc décerner le titre d’écrivain se fait… à postériori, quand quelqu’un commence à accumuler les oeuvres.
On peut, écrire un livre, voire in chef d’oeuvre.
Se dire écrivain est se condamner à
1/ la continuité de la production ( avec ou sans inspiration, raison profonde)
2/ l’obligation d’en retirer un bénéfice matériel, sinon… la honte, or ceci est très rare!
3/ la même obligation de reconnaissance, sinon, idem… la honte. et idem, très rare.
conclusion: ne jamais s’auto-proclamer ércivain!
laisser la vie et les lecteurs le faire.
Sinon, vous serez très malheureux au départ!
Pivot a mixé médiatisation , sacro-saint « passage à la télé » et littérature,
tout le monde s’est ensuite imaginé dns son fauteuil…
Ecrire, si l’on en ressent le besoin, mais pas pour avoir cette étiquette que seuls les résultats donnent…
c’est comme les jeunes qui voulent être « stars », « célèbres » etc. Eux non plus n’en décideront pas.
Ambiguité des mots, qui condamnent bcp de monde au désespoir!
On ne choisit pas d’écrire. L’écriture s’impose comme une évidence, un outil naturel de traduire les émotions ancrées au fond de soi. C’est un besoin impérieux, inhérent à nous même que l’on ne maitrise pas. Refusez de l’accepter, de vous y soustraire, de l’embrasser et il vous hantera jour et nuit. Ca vous prend aux tripes et ça ne vous lâche plus.
L’écriture libère et permet de partir à la découverte de soi. Mieux qu’une photo, elle offre la rétrospective d’une intimité dévoilée. A chacun de choisir le style, l’ambiance, les décors et les personnages.
Je ne sais pas écrire mais je ressens et j’envie ceux qui possèdent ce talent.
« Je fus obligé de me tourner vers la littérature, comme tant d’autres ratés » nous disait Romain Gary ! La quintessence de ces bonnes paroles est redistillée niveau cinq avec pertinence ici ! Bel article.
Vous avez raison, il y a beaucoup d’inconvénients. Mais quand on aime vraiment cela, quand on a écrit une fois et qu’on s’est rendu compte de la magie de l’écriture, on ne peut plus s’arrêter. Il n’y a plus qu’à faire le choix d’ignorer tous ces inconvénients, et de se consacrer à sa passion.
Permettez moi aussi de douter d’un de vos arguments : « pour ne jamais recevoir un compliment qui fasse plaisir ». Je trouve que c’est faux : certes, les compliments sont rares, mais quand ils sont francs, rien ne peut faire plus plaisir.
Comme vous le dites si bien à la fin, cela ne découragera jamais ceux qui sont faits pour l’être. Je suis bien d’accord, et prêt a gâcher le monde pour accomplir mon rêve, quel que soit les obstacles de la vie et les inconvénients de ce métier. Parce quand on a réalisé qu’on était né pour écrire, rien ne peut plus nous arrêter. Même plus nous même.
Excellent ! J’aime beaucoup le cote auto derision du post. Le plus gros inconvenient, c’est que ceux qui n’ecrivent pas ne se rendent pas compte que c’est un vrai boulot et un boulot de fou. Un ecrivain n’arrete js d’ecrire, meme dans sa tete, lol.
Bonjour Philippe,
Moi non plus, a priori je ne vois pas trop la logique du refus des « trois points de suspension ». Il me semble pourtant avoir déjà entendu critiquer cette expression. Peut-être parce que ces points-là vont toujours par trois, si bien que certains sentiraient là comme un pléonasme?
Il y a aussi des personnes qui disent « trois petits points »… mais là je pense que c’est affectueux.
Bien à toi.
Philippe,
Votre commentaire est très intéressant. Mais le post-scriptum est curieux. Où avez-vous vu qu’on ne parlait pas de « points de suspension »? Le Bon Usage et le Trésor de la langue française mettent bien cette expression au pluriel.
N’auriez-vous pas confondu avec la recommandation, qu’on entend quelquefois, de ne pas dire « trois points de suspension »?
Merci de nous avoir fait profiter de votre réflexion, en tout cas.
Bien à vous.
Jean
Hello Jean,
Oui, j’ai plus une approche d’imprimeur (que je ne suis pas). Donc pour moi c’est un point de suspension comme il y a un point d’interrogation (et pourtant plus qu’un point) ou un point d’interrogation (idem).
Ça mériterait un bon débat comme celui à propos de l’espace féminine :-).
Mais tu as raison : je n’aurais pas dû parler de coquille ni dire que ça n’existait pas, j’aurais mieux fait de vérifier l’information.
En revanche, si l’on parle des « points de suspension », alors pourquoi y aurait-il un mal à parler des « trois points de suspension » ? Je ne vois pas bien la logique, là.
Bien à toi, et merci pour la rectification,
Phil
Bonjour à tous, je suis d’abord venu sur ce site pour chercher des réponses aux métier d’écrivain. Non pas que je suis intéressé par ce métier à en faire une vie mais plus un moyen d’extérioriser , toutes vos raisons pour ou contre soit elles sont intéressantes et je pense que certain de vous sont déjà écrivain depuis bien longtemps. Ma question est celle-ci: les idées, les histoires fusent dans ma tête a chaque instant, chaque penser se transforme en comte mais c’est tellement disparate et mal construit que je n’arrive pas à les mettre sur papier pour former un tout. Malgré cela quand j’arrive à en faire quelques choses je ressent comme un poids en moins dans mon esprits. Bref, si certains de vous en lisant ces mots penses que je doit continuer dans cette voie dites le moi, mais surtout comment apprendre à structurer tout ça, cours, méthodes…
Merci de votre attention c’était mes toutes premières lignes..
Article amusant ;-).
Dans le même genre, pour le cinéma, on trouve le bouquin « Un Scénario nommé désir », qui débute avec un auteur recevant un César pour son film, pour connaître ensuite la descente aux enfers (alors qu’il pense, la reconnaissance acquise, son parcours tout tracé).
Mais si l’article est amusant, je trouve qu’il ne l’est pas assez ;-), et qu’il l’est mal, et qu’il repose trop sur des contre-clichés dont on retourne un peu vite la veste (genre : « le succès auprès des femmes » — désolé de le dire, mais lorsque l’on écrit, oui, la curiosité de la gente féminine est titillée un brin plus que lorsque l’on est pompier ; encore plus aujourd’hui, à l’heure des « réseaux sociaux » où l’écrit a (re)pris une grande importante, et où les contacts virtuels se multiplient ; après, certes, il est conseillé d’être écrivain et sportif, ce qui n’est pas antinomique, si l’on dépasse un peu les clichés).
En fait, l’article, je trouve, mélange trop le vrai et le faux. C’est son écueil, je trouve.
Il y a de ces choses, très vraies, et bien plus profondes, qui pourraient faire fuir l’aspirant écrivain(e) bien plus efficacement (en ce sens, on peut donc aller jusqu’à dire que l’article ne remplit en rien son rôle : aucun aspirant écrivain ne va renoncer suite à sa lecture. MDR).
Pensons par exemple à ces matins où l’on relit sa page posée à côté de sa tasse de café et où l’on se trouve pour le moins « à chier ». Alors qu’on a passé dix heures la veille à la peaufiner, en toute bonne foi. Écrire, c’est mener un combat de boxe contre son égo, très souvent. Un combat où l’on sort très souvent K.O. dès le troisième round.
Ou encore là, assis dans son canapé, crispé, lorgnant vers le bureau où est posé l’ordinateur fermé, avec la certitude qu’on devrait s’y acheminer dare-dare. On sait pertinemment qu’on devrait s’y mettre. Mais on n’a pas le courage, on a peur, on remet, on repousse, on trouve un truc plus urgent à faire. Alors qu’on sait pertinemment qu’on devrait s’y mettre. Et l’on se déteste, on se hait, on se répète, sarcastique, qu’on est vraiment un sale escroc, un sale usurpateur. Alors qu’on sait pertinemment qu’on devrait s’y mettre. Procrastination quand tu nous tiens. Écrire, c’est aussi un chemin d’auto-détestation. Écrire, c’est aussi apprendre qu’on est vraiment minable.
Et puis, ce qui me manque, dans cet article humoristique, ou plus exactement ce que je trouve trop présent, c’est l’importance donnée à la gloire (appelez-la « reconnaissance » si ça vous chante) ou au regard des autres (si possible celui des critiques).
Écrit-on vraiment toujours pour ça ? Doit-on vraiment écrire pour ça ? Pour ne prendre qu’un cas, le mien (ha ha ha), je m’en tape, j’écris seulement pour un lecteur imaginaire qui m’accompagne tout du long d’une histoire, que j’essaie de faire rire ou pleurer. Et ça m’irait très bien quand bien même il n’y aurait que ce lecteur-là.
En fait, plutôt que de dissuader les aspirants auteur(e)s (ce que ne cherche nullement l’article, j’ai bien compris), il serait sage de leur demander pourquoi ils écrivent. J’ai toujours été surpris du nombre considérable de personnes qui, en réalité, rêvaient seulement d’« avoir écrit un livre » et le peu qui rêvait vraiment et sincèrement de « l’écrire ».
Il me semble que l’article répond surtout aux premiers, pas aux « vrais » écrivains (c’est-à-dire les gens, connus ou pas, qui écrivent et le font avec toute l’exigence que nécessite cet artisanat). En tout cas, la confusion existe aussi ici.
LOL. Un message tout à fait sérieux, juste pour dire que cet article a au moins le mérite de susciter les réflexions. Il est rare, sur les blogs, de trouver plus d’intérêt aux commentaires émis sur le texte qu’en le texte lui-même. Nonobstant mon respect sincère pour l’auteur :-), qui a su provoquer ces commentaires.
Phil
PS : petite coquille : des « points de suspension », ça n’existe pas. On parle « d’un point de suspension ». « Des » points de suspension, ça ressemblerait à : « ………………… » 🙂 et c’est tout à fait déconseillé dans un texte. Au moins autant, d’ailleurs, que le point de suspension lui-même ;-).
Merci pour votre réflexion.
Je crois que je vais aller m’entraîner sur le ring… 😉
Bel article, qui plus est écrit dans un style que j’adore, bravo!
Dommage qu’il s’achève sur une note optimiste… 🙂
Je cherchais à savoir ce qui pousse les gens à écrire et puis je suis tombée sur cet article qui m’a bien fait rire.
Pour ma part je ne serai jamais écrivain , même si j’adore écrire car j’ai un style vraiment pourri (haha!) .
Je rêvasse toute la journée au travail (Faire du ménage ne demande pas une grande concentration ni beaucoup d’interaction avec autrui)et quand le temps me le permet je couche par écrit mes aventures oniriques.
De ce fait, je n’ai que des amorces d’histoires, mais certaines constitueront, je l’espère, des petits contes à raconter à mon fils quand il sera plus grand.
« […]quand enfin un lecteur vient lui dire que son dernier ouvrage a changé sa vie pour toujours, l’écrivain, plongé dans un nouveau manuscrit, se souvient à peine d’avoir un jour écrit ce livre-là. »
J’adore cette partie !
Je suis bien d’accord avec ton article, que j’aime beaucoup d’ailleurs ! Un poil drôle, cynique et réaliste : Love it !
Mais bon, je n’ai jamais vraiment écrit pour devenir écrivain … Le plaisir d’écrire et de finir un récit est déjà assez satisfaisant. Quoi que le plaisir de voir son récit publié doit l’être, aussi …
8D
ouh là, drôle de message, inconnus. C’est une blague ou quoi? un peu d’humour et de fantaisie ne serait pas de trop mais je crois savoir que vous n’avez pas tout comprit. si? ah bon….
Ha! N’avoir aucun succès amoureux… Disons que vu ma situation, le grand amour, ça ne risque pas d’arriver!
Vous remarquerez qu’avec ma tête de zombie quand j’arrive au collège après avoir passé la nuit à réfléchir en me tournant et me retournant dans tous les sens à propos d’un personnage un peu lourd ou d’un évènement peu convaincant, ou mon scepticisme lorsqu’on me dit qu’on a lu la passionnante histoire d’une princesse dans sa tour gardée par un dragon… les garçons ne me courent pas après!
Bien sûr, ce n’est pas pour ça que j’arrêterais d’écrire, pour la simple et bonne raison que l’écriture fait partie de ma vie et que j’en ai besoin pour me sentir bien.
Bien à vous,
Katty
Je trouve que cet article ne sert à rien , si ce n’est qu’à décourager des jeunes écrivains qui cherchent des réponses à leurs questions de débutants. De plus , il n’est composé que d’un tissu de mensonges:un écrivain n’est pas toujours un hermite comme il est dit dans l’article. Il peut tout à fait rencontrer des personnes pour s’en inspirer dans ses ouvrages;un écrivain peut tout à fait sortir de chez lui pour s’inspirer de situations de la vie. De plus , un bon nombres d’écrivains reçoivent des critiques positives pour leurs travaux, ils ne sont pas détestés pour leurs oeuvres et ce n’est pas ce qu’il ressort de cet article de mauvaises qualités . Son auteur a voulu « marquer » le monde de la littérature par son thème totalement inintéressant et il a réussi : de part son inaptitude à écrire un bon article.
La vraie question que je me pose est : savez-vous lire ?
À en lire votre commentaire, j’en doute. 😉
Quand à moi , la vrai question que je me pose est ; savez-vous écrire un article intéressant? ET permettez- moi aussi d’en douter.
De votre point de vue, probablement pas.
Mais pour être honnête : je m’en fiche 😉
Bonne journée « Inconnus »
Inconnus a soulevé un point intéressant, concernant votre article, mais l’a sans doute mal exprimé et votre réponse l’est ainsi, maladroite. Je crois que l’intention de Manuel avec cet article était d’adopter un esprit humouristique voire autoparodique. Si tel n’est pas le cas, les poncifs et autres affirmations inexactes me feraient douter de la santé mentale du monsieur.
Dire tout de go qu’un écrivain ne peut rencontrer l’amour, ni satisfaire les critiques à son égard frôle l’hérésie. Cependant, si derrière, dérision il y a, Manuel développe la vision du métier d’écrivain de la part des gens et de votre entourage ; un peu de nuance et davantage d’humilité aurait été de mise. Il ne sert à rien d’attaquer personnellement un lecteur pour avoir donner son avis justifié (même lorsqu’il est provocateur).
Quoiqu’il en soit, je vous invite mes deux chers à la réconciliation et j’envois à Manuel un appel pour alimenter le blogue, laissé à l’abandon depuis des semaines.
Patrick, je suis presque entièrement d’accord avec votre message.
Aussi, attention, je ne dis pas que le fond de son message est faux, de son point de vue et dans d’autres circonstances.
L’intérêt d’un blog, pour son créateur, est de partager avec les lecteurs.
Il est normal d’y trouver des articles variés. La touche personnelle, en somme.
Comme vous l’avez compris, c’est à prendre au 36e degré.
Cependant, tenir des propos tels que :
« Je trouve que cet article ne sert à rien » (à la limite, chacun pense ce qu’il veut)
« Il n’est composé que d’un tissu de mensonges »
« ce qu’il ressort de cet article de mauvaises qualités »
« … thème totalement inintéressant et il a réussi : de part son inaptitude à écrire un bon article. »
Me fait comprendre que son intérêt n’est pas réellement de s’exprimer, mais de cracher.
J’accepte toutes les critiques constructives, bonnes et moins bonnes.
Je ne censure même pas, à l’inverse d’autres blogueurs. Cela enlève du « vrai. »
Mais des propos aussi stériles et non justifiables, non merci.
Je peux me tromper, mais cela résume alors d’un problème de lecture, de compréhension et d’expression de… « inconnus. » (tiens donc… ;-))
Concernant l’abandon du blog, j’en suis conscient. J’ai beaucoup de mal à lui consacrer du temps, ces dernières semaines.
Mais pas de crainte à ce sujet, il continuera à proposer du contenu.
Et de très bonnes choses sont à venir. (enfin, j’imagine que c’est subjectif ^^)
Merci, Patrick, pour l’avis constructif.
Bien à vous.
Bonjour à tous,
En effet, vous avez quelque part tous raison. La vision des gens par rapport à notre art est étriquée. L’autre jour, un de mes amis a osé me dire que l’écriture de mon roman était un loisir. Vous pouvez comprendre mon mauvais ressentiment après cette discussion.
Certes, l’écriture nous choisit-elle ou choisit-on l’écriture? C’est une question très importante, mais qui me fait penser à la question de « l’oeuf a-t-il était inventé avant la poule ou inversement? ». Pour ma part, j’écris depuis que je suis toute petite pour faire vivre mon imagination et mes folies.
Je ne vais pas jusqu’à dire que j’ai des petits bonhommes dans ma tête qui me parlent et que j’ai envie de les faire sortir sur le papier…mais presque.
Seulement, je ne voie plus l’écriture comme je la voyais il y a 10 ans. Maintenant je la voie comme un moyen de survie. On m’a sans cesse humilié et insulté durant ma scolarité. Je dessinais beaucoup et j’écrivais dans l’ombre, tout le monde me complimentait sur mes dessins mais dans mon dos, me critiquaient. J’étais seule, tout le temps seule, pas une seule personne ne voulait de moi.
Voyez vous, j’aimais l’écriture, mais je ne me sentais pas assez douée pour avancer dans ce domaine, préférant m’instruire dans le dessin. C’est ainsi que je découvris le manga et que je commença à transcrire les idées d’histoire en manga. Néanmoins, à un moment, je n’ai plus réussi à avancer, je n’étais plus assez douée et je n’apprenais plus assez vite. En fin de collège, j’ai donc décidé de reprendre cette histoire et de la développer à l’écrit.
Des rêves de gloire se sont imposés à moi. Oui, j’ose le dire sans me mentir, j’écris maintenant pour la reconnaissance. J’écris pour qu’enfin les gens qui me martyrisaient voient que je peux réaliser mes rêves. Je serai connue et ils s’en voudront de m’avoir autant fait souffrir. J’y mettrais toute mon âme et toute mon coeur, mais je serais un écrivain célèbre connue de tous. Si jamais je devais abandonner mon rêve, je n’aurai plus de raison de vivre, car je veux me venger des gens qui m’ont fait déprimée seule durant toute mon enfance.
J’écris pour moi, mais je veux aussi écrire pour tous ceux qui me ressemblent et leur donner envie d’écrire à leur tour pour vaincre leur propre démon.
A bientôt,
Marie.
Bonjour Marie,
Ton témoignage me touche beaucoup, car même si je ne pourrais jamais comprendre ta situation, je peux ressentir tes émotions.
Je vois clairement que tu as un besoin d’existence aux yeux des autres.
Difficile de ne pas le sentir.
C’est un très beau rôle que de vouloir aider les autres à vaincre leur souffrance, mais il ne faudrait pas passer à côté de ses propres démons, Marie.
S’ouvrir est indispensable pour progresser. Il faut cesser de tout garder en soi.
Je sais à quel point cela peut-être difficile, mais il faut apprendre à canaliser cette souffrance et à la transformer en force.
La haine est l’émotion qui me fait le plus avancer. Du moins, si je l’oriente efficacement.
Bref… merci pour ton commentaire, Marie.
Sincèrement,
Manuel
Il y a quand même une petite remarque…. Quand tu as écris « Qui a plus de succès amoureux que les écrivains ? Laissez-moi réfléchir un instant. Il y a les acteurs, les chanteurs, les sportifs, les cinéastes, les pompiers, les boulangers, les chômeurs, les banquiers, les médecins, les plombiers, les cosmonautes, les géomètres, les vendeurs de la Redoute, les dentistes, les ogres, les gardiens de zoo, les trolls… » je me permets d’émettre une petite critique : les chômeurs n’ont pas autant de succès amoureux que les écrivains, car chômeurs ils le sont déjà… ^^
Un article qui ne s’adresse pas à tout le monde, mais à ceux dont la passion déborde !
Un texte lucide approchant votre sujet, intitulé « Après la littérature » sur le site de l’écrivain Stéphane Zagdanski : http://parolesdesjours.free.fr/apreslitterature.pdf
Écrire, c’est créer une propriété intellectuelle, fondée sur des investigations, de la réflexion, et surtout de la passion, tant que l’épanouissement perdure, et l’ardeur à écrire persiste, l’œuvre d’art de l’écrivain, pourrai apporter fierté à une série de générations descendantes,ainsi une référence culturelle inestimable, donc ,marquer son nom à travers les temps est plus honorable que ramené du gibier à sa famille et puis périr.
Article très amusant. bravo. C’est pas très facile de pas se sentir concerné
(^^ »)
J’adore cet article, mais il ne m’enlèvera pas l’envie de continuer à écrire!
Tant mieux !!! 😉
Une lucidité qui nous permet de nous recentrer, d’aller de l’avant. En fait, pour » percer » dans l’écriture, il faut non seulement avoir du talent, travailler et travailler encore, mais aussi devenir un bon commercial et, si possible, s’auto-éditer…, mais c’est un autre débat
A quand un prochain article ?
Le plus gros inconvénient ? Voyons voir… Ah oui les nuits passées devant un ordi, et la tête de monstre des abysses le lendemain matin avec tes parents qui te disent « c’étaient bien ta soirée hier ? » d’un air fichtrement sceptique !
Non, plus sérieusement, je pense qu’il faut avant tout écrire pour le plaisir, si le succès doit venir, il viendra, pour peu qu’ont s’en donne les moyens.
Mieux vaut sans doute entendre des remarques ou des critiques justifiées, plutôt qu’un « chouette histoire » sans justification. Auquel cas, ça ne sera pas vraiment sincère.Il n’y a pas de bons ou de mauvais écrivains, juste des goûts et des couleurs.
Personnellement, j’écris pour être lu, à ceux qui voudrons bien découvrir mon monde, et non pas pour être publiée et primée !
Un texte c’est une partie de soi que l’ont pose sur le papier, un morceau de nous qui viens de nos tréfonds ! A mon avis, écrire est un besoin, plus qu’une envie. Il faut bien le dire, quand tu as tout ton petit monde qui te galope dans le crâne à t’en fendre les parois, il faut bien le mettre quelque part au risque de devenir fou !!!
On ne contrôle pas son imaginaire, c’est lui qui décide 🙂
Deux grands malheurs pour un écrivain (homme): avoir une petite bite et écrire avec!
le plus gros inconvénient? je n’en trouve pas :
c’est bon, je peux continuer à essayer d’écrire…
-on ne me prend déjà plus au sérieux car en plus, entre le boulot et les enfants, je peins (parfois même les murs).
– ne pas avoir d’amoureux? mais j’ai déjà un mari.!
– ne pas avoir de reconnaissance et applaudissements? je n’ai jamais attendu cela moi? de qui pardi!
-être seul à tout jamais? seigneur! passer du temps seule… quel bonheur!
-ne jamais recevoir un compliment? non, compter sur mes proches pour en avoir un? non , ça, non..je ne compte plus.
J’ai quelques doutes envers ceux qui écrivent pour la reconnaissance. Et cette culture de l’inédit est dommage. Je connais plus d’une personne ayant renoncé à projeter ses idées pour la mauvaise raison que « Ca a déjà été fait ». Un projet, c’est personnel. Ce doit être une envie, un rêve. Ce n’est pas parce que ça ressemble à quelque chose d’autre que ça ne plaira pas. Cette hantise d’être pris pour un copieur, et la manie de dénigrer ceux qui ont « fait comme », c’est une maladie qu’il faut soigner. D’une part, ce n’est pas parce qu’un type a eu une idée et a réussi à la rendre populaire qu’il est le seul à avoir le droit d’avoir eu cette idée. D’autre part, je me souviens de ce que disait à l’époque de mon lycée ma prof de latin qui nous lisait Homère, quelque chose comme quoi chaque histoire s’inspire de toute manière d’une précédente (en l’occurence l’Iliade et l’Odyssée :p). Ce qui importe dans un récit, c’est ce que vous y mettez de personnel, de vos tripes et de vos émotions. Pas de faire de l’inédit ou de l’original à tout prix, ou même de faire du fric avec. Mais je comprends qu’un professionnel qui doit vivre de ça se laisse corrompre par la nécessité commerciale.
A mourir de rire pour ceux que ça concerne directement…. comme moi !!!!
Je repasserai volontiers. Amicalement, Lili.
Y a que la fin qui sonne faux.
tout à fait d’accord avec vous Sophie. et puis si notre livre n’est pas publié, on peut toujours l’imprimer et le faire lire… par celui qui veut bien. Tant pis pour les intellos!
Tout à fait d’accord avec Sophie ! Je pense que la reconnaissance de quelques personnes, même un très petit nombre, est déjà une fierté pour un écrivain. A la question de Françoise, je répondrait qu’elle a raison, du moins dans certains cas, l’imagination peut parfois nous hanter de telle sorte qu’au final il ne reste plus qu’une solution : écrire. Bref tout ça pour dire que les raisons citées ne m’arrêteront pas :).
Tu as raison, Sophie, nous sommes là pour donner ce que nous avons reçu et que nous ne possédons pas !
Moi j’ai fait toute ma vie un métier de merde qui m’a toujours semblé inutile et même méprisable.
Alors écrire au moins c’est avoir une petite chance de donner quelque chose aux gens(pour ça faut-il encore être publié!)
Je crois que la récompense de l’écrivain ce ne sont pas les prix ou les honneurs mais juste un lecteur,même un seul, qui vous dit :
« Votre bouquin m’a permis d’oublier mes soucis,il m’a fait rêver ou réfléchir,il m’a fait du bien ! » Et même si on est un auteur populaire c’est encore mieux!On lit pour s’évader,pour rêver,pour apprendre aussi,pas pour faire plaisir à une poignée d’intellos.
joli article, amusant (mais vrai pour beaucoup)… est ce qu’on devient vraiment écrivain parce qu’on l’a choisi? ou l’écriture nous choisit-elle?
en tous cas, la cinquantaine aigrie, c’est déjà bon, je commence à écrire à + de 50 ans, d’ici que je sois aigrie, … ;-))
C’est très drôle de se moquer des gens qui créent dans cette société qui ne crée rien ! Heureusement qu’il y a des gens qui nous donnent du bonheur comme le font les écrivains. Chaque livre est un voyage et, avec la littérature, on ne voit jamais arrivé le contrôleur…
Comme le dit l’écrivain iranien Nima Ousktezadeh: » j’écris pour ceux à qui j’ai volé les mots… »
Je suis très bon public certes, mais là tu m’as bien fais rire!
J »ai une autre bonne raison : pourquoi se donner la peine d’écrire un bouquin dont l’idée de base (génialement originale) a de grandes chances d’avoir été exploitée à gogo? je vous le demande!
Avec un peu de mauvaise foi, il suffit de comptabiliser:
– nombre d’auteurs x nombre de publications= c’est sûr, votre roman existe déjà!.
Bonne déprime!
Voilà un gros problème qui moi, me bouffe toute mon inspiration ! A chaque fois que me vient une idée d’histoire à raconter je m’aperçois qu’elle a en fait déjà été exploitée et parfois vachement bien ! Il y a tant de romans, de scénarii et autres qu’on ne sait plus quoi trouver pour interresser ses lecteurs. J’avoue que voir une de ses idées super bien traitée par un autre décourage grandement.
Cela devrait être l’inverse, Sophie !
Voir une idée très bien traitée devrait stimuler ta propre imagination, donner envie de créer et non de te rebuter !
Il ne faut pas attendre et chercher à créer l’histoire parfaite. Elle n’existe pas.
Une idée te donne l’envie d’écrire ? Dans ce cas, ne te gêne pas !
Elle existe déjà sous des autres formes ? Et alors ? Propose la tienne !
Il ne faut pas te brider dans tes envies d’écriture, Sophie. Il faut les laisser vivre.
Hello tout le monde,
hé bien moi,
je ne vit pas au fond d’un bois,
je ne mange pas de vers de terre,
je ne vis pas seule
j’ai des amis avec qui je parle
et pourtant,
j’écris…
… mais je ne suis pas encore connue
… mais ça viendra…^^
Rapidement, car j’ai oublié d’en parler, voici un exemple d’écrivain qui cherchait à tout prix la reconnaissance et qui en désespoir de cause s’est sucidé. Après sa mort, sa mère a persévéré à sa place avec l’aide de Walker Percy et a finit par faire publier son oeuvre. Résultat des courses, 1,5 millions d’exemplaire, le prix Pulitzer et traduction en 18 langues!
Je parle bien sûr de La Conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole.
Bonjour,
J’aime beaucoup votre article qui peut rappeler à certain qu’écrivain n’est pas une profession qui soit « publiquement » bien vu. Et ce pour la bonne raison qu’il est en général difficile d’en vivre. A moins bien sûr d’être bon. Ce qui n’est pas le cas de beaucoup d’autre profession où être incompétent n’est pas forcément rédhibitoire au gain d’argent.
Après, ce n’est pas parce que le monde est peuplé d’imbéciles qu’il faille forcément en devenir un. Il y a une citation de Jonathan Swift sur ce sujet qui me plaît beaucoup: -Quand un génie véritable apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui.
En tout cas j’encourage vivement ceux qui souhaitent devenir écrivain à persévérer et à ne pas se décourager. Comme on dit, il n’y a point de sots métiers, il n’y a que de sottes gens.
C’est dingue ça! Dès que quelque chose sort de l’ordinaire, les gens sont effrayés… Mais bon sang, à quoi rime une vie monotone! Je ne le comprendrai jamais.
Personnellement, je suis un « scientifique » et c’est pour cela que le côté « moulage » de la personne m’énerve car je trouve que c’est malheureusement très présent dans ma profession. Ce n’est qu’un ressenti général, évidemment…
Sinon j’en profite pour remercier le site qui est vraiment très intéressant et complet. Il devrait pas mal m’aider dans l’écriture de mon roman.
Sinon, je dirais que le plus gros inconvénient de devenir écrivain, c’est d’avoir des problèmes financiers quand l’inspiration n’est pas au rendez-vous.
Sur ce bonne fin de journée,
Marin
Bonjour Marin,
J’aime beaucoup ta façon de penser et ta réflexion.
Je suis tout à fait d’accord avec toi. De plus, les gens en général disent qu’ils aiment bien un écrivain alors qu’ils aiment plutôt leurs oeuvres et en lorsque nous leur disons que ça nous tente bien, ils nous regardent bizarrement. C’est à se donner des coups.
Après tu dis « A moins bien sur d’être bon », mais le problème chez les artistes c’est que les bons ne s’en sortent pas toujours aussi bien que les mauvais ; Van Gogh était apparemment bon et il est mort comme un clochard, les LMFAO sont vraiment anti-artistiques et pourtant vivent très bien de leurs « créations ».
Quand je vois ton avis interne en tant que scientifique, je remarque que c’est le même que celui que j’avais avant de complètement m’écarter de ce milieu, le rationnel tue la créativité et donc l’ouverture d’esprit, ça fait un moulage, comme tu dis.
Et comme le disait Oscar Wilde : « La logique est le dernier refuge des gens sans imagination ».
Bonne fin de journée
Alexis
Effectivement, être bon ne suffit pas, encore faut-il être reconnu comme tel. Il suffit de citer tes exemples ou celui de J.K. Toole…
Sinon, pour ma petite histoire personnelle car je ne peux faire taire mon égocentrisme récurrent, étant actuellement ingénieur et débutant dans le monde du travail, je peux te dire que cela me fait peur. Car j’ai vraiment affaire à des homonymes issus d’un même moule et qui me forment à devenir comme eux… Heureusement, comme dirait un philosophe contemporain que j’aime bien; Vous n’aurez pas ma liberté de pensé!*
*mea culpa pour les fans…
Manuel, Alexis, tout est dit!
haut les coeurs!
il va falloir penser à instaurer « la journée des écrivains » pour faire passer la pillule.
Très bonne idée manuela !
Peut-être à la date de ton commentaire, puisque tu proposes une journée ? (je sens que je vais être détesté :lol:)
Et ben non, je n’arrêterais pas d’écrire!
Génial Vylise ! Nous sommes deux 😀
tu aurais des truc pour mon premier livre?
ou une autre personne 🙂
ENORME !
tatatatata (bruit de mitraillette), tu viens de fusiller tes lecteurs !
Plus sérieusement, c’est le genre d’article que j’adore, franc, direct, sincère, un poil cynique, c’est carrément génial !
Mon principal problème n’en n’est pas un dans le fait d’écrire, mais après cet article mon problème serait carrément le fait d’écrire ! en fait je suis dans la musique et dans l’écriture, à savoir le mélange problème solutions…
Être méprisé ? du moment que j’ai aussi le micro pour descendre ceux qui me descendent, la guerre verbale peut presque être amusante !
N’avoir aucun succès amoureux ? J’ai du mal à croire en la longévité de l’amour et les meilleurs auteurs sont parfois les plus torturés :p
Devenir écrivain pour finir aigri ? Je ne compte pas vivre vieux, assassiné à cause de mes idées peut-être ! Et pour ce qui est de la critique, j’ai toujours trouvé leurs jugements complètement idiots et contraire au mien, donc vive le peuple.
Passer des journées entières à réfléchir ? Ah.. je trouve ça cool, le mieux est encore de réfléchir à plusieurs sur ces problème là, un genre de mastermind en fait.
Ne jamais avoir de reconnaissance ? Ah ouai, ça en effet, c’est nul 🙁
Bien sûr je pense que cela s’applique différemment aux gens, les gars qui tapent des bouquins énormes et sont carrément asociaux quand ils les écrivent vivent difficilement heureux. Mais sortir une petite histoire de temps à autre peut peut-être aussi garantir un certain épanouissement, non ?
Mais je pense que la chose la plus affreuse c’est avoir un succès posthume, ou ne pas avoir un minimum de reconnaissance pour le temps passé (finalement perdu) a taper sur un clavier..
À bientôt
Alexis
PS : As-tu reçu la réponse à ta réponse de mon premier message ?
Merci de ton message Alexis 🙂
Je ne sais pas si l’on peut considérer le temps passé à écrire comme perdu s’il n’y a pas un minimum de reconnaissance.
En fait, tout dépend de chacun. Et d’après ton message, tu sembles accorder de l’importance à la reconnaissance. Donc oui, peut-être, dans ton cas 😉
Ps : tu parles de ton e-mail ? Si c’est le cas, je vais y répondre 🙂
Bien à toi Alexis, au plaisir de te lire.
« … cette petite contrariété qui consiste à rater sa vie. » J’ai bien rit!
Comme inconvénient : se rendre compte que les seuls lecteurs qui aiment ce que vous faites n’ont rien compris à votre texte. Et qu’en plus ils adorent aussi tous les livres que vous trouvez nul!
Merci pour ce point, Caroline :wink:. Ecrire pour finalement faire passer le mauvais message (ou inversement, ne pas comprendre le message de l’auteur)
Ce doit être rageant 😛