Le syndrome de la page blanche… Quel apprenti auteur ou écrivain confirmé peut se vanter de n’avoir expérimenté, un jour ou l’autre, ce vertige un peu particulier, difficile à définir, mais assez commun, même pour les plus chevronnés d’entre vous ! Quelques points importants pour la combattre.
L’angoisse de la page blanche : votre cible !
Ne pas baisser les bras, le stylo ou le clavier bien tempéré… Pour avoir les idées claires – malgré le brouillon des pensées qui saisissent le cerveau de l’homme dans l’exercice devenu vain d’écrire, confrontées une fois de plus (et pas la dernière !) à l’angoisse de la page blanche, immaculée et vaguement éblouissante à force de vide, franchissez-le pas et n’écoutez pas le méchant petit leitmotiv distillé par cette voix intérieure décourageante qui semble se complaire à démolir votre bonne volonté et vous susurre sadiquement que vous n’y arriverez pas !
Relevez le défi et faites tout le contraire !
Libérez votre imagination.
Laissez venir à vous les idées à la chaîne et transcrivez-les comme elles viennent, sans chercher à les trier, à les comprendre ou à les entendre… Vous constaterez très rapidement que, malgré toutes vos réticences et les a priori qui vous narguaient depuis quelques heures déjà, voire quelques jours, vont laisser le champ libre à des mots puis des phrases et à des paragraphes qui s’enchaîneront naturellement, comme par magie…
Vous n’y croyez pas ? Essayez seulement, et vous verrez ! Les mots viendront tout seuls, sollicités par votre lâcher-prise et votre attitude nonchalante.
Que les sceptiques se rassurent, cette méthode efficace est sans danger pour la santé, bien au contraire !
Pour ceux et celles que la pratique du lâcher-prise ne tente guère, il ne vous reste qu’à prendre le taureau par les cornes et à tenter de glaner de-ci de-là des informations qui nourriront le texte en train de s’écrire (dans votre tête), mais qui ne daigne pas encore passer au stade de la mise en mots.
Combattez le syndrome de la page blanche… en vous activant !
Promenez-vous sur Internet, lisez des blogs, un forum d’écriture, des conversations apparemment sans queue ni tête… Mais qui nourrira insidieusement votre cerveau d’écrivain en déroute ! Allez-y franco et ne reculez devant aucune niaiserie que recèle le net ! Le texte, l’idée et les mots qui vont avec peuvent surgir au détour de n’importe quel article ou fait a priori banal, stupide ou passionnant…
Si la toile ne peut rien pour vous, retournez-vous vers la vraie vie et dirigez-vous à l’extérieur, au gré du vent ou de votre inspiration du moment (même si vous pensiez ne plus en avoir) : un café, un musée, un ciné, un resto et pourquoi pas, le petit commerce du coin pourront vous régaler de paroles échangées, de bribes de dialogues qui alimenteront votre imagination et donneront de la matière à votre inspiration perdue.
Pour ceux qui sont encore réticents à plonger dans le monde agité de leurs contemporains, vous pouvez tenter de lutter contre la page blanche en vous lançant dans la lecture de vos auteurs préférés, histoire de redonner du souffle à votre plume désappointée.
En fait, il ne sert à rien de rester bloqué sur sa page blanche en attendant désespérément de trouver l’inspiration tombée du ciel et susceptible de remplir votre page à tous les coups ! Non, non et non ! Décidément, l’écriture est une action.
Pour retrouver le chemin de l’écriture, il est bien plus payant d’agir ou de réagir, et de faire fonctionner, si ce n’est vos méninges, du moins vos doigts sur un clavier ou un stylo en actionnant la plume et écrire, écrire tout ce qui vient…
Pour certains d’entre vous, d’autres actions seront susceptibles de réveiller leur fièvre rédactionnelle : le silence, la nature et la vie minuscule redonneront un élan salvateur aux écrivains un peu taris.
L’inspiration ne vient pas du ciel, comme nous serions tentés de le croire, mais elle demande un peu d’entraînement et de pratique quotidienne.
Comme le danseur doit stimuler chaque jour son corps et ses muscles (mais solliciter aussi son cerveau) et s’entraîner pour assouplir son corps, renforcer ses muscles et délier ses gestes, l’exercice d’écrire demande de la persévérance et de la régularité.
C’est en écrivant que vous deviendrez écrivain.
Le syndrome de la page blanche n’a qu’à bien se tenir !
Écrit par : Manuel .G
Contre le syndrome de la page blanche, n’oublions pas que la sophrologie aide à soulever ce petit « handicap » temporaire…
Un exercice spécifique existe pour aider l’écrivain bloqué devant sa page blanche…
Merci pour bons conseils, bien intéressants et utiles…
Je suis très d’accord avec l’article. Il faut rester actif pour contrer le syndrome de la page blanche. Lorsque ça m’arrive j’écoute de la musique sur mon MP3 et j’écris. Ça m’aide à contrer la page blanche. Juste le fait d’entendre mes chansons préférées ma plume dance sur le papier.
Mon problème, c’est la compartimentation; roman; nouvelle; biographie; autobiographie… etc
Pour moi, il s’agit plutôt d’un blocage de choix d’écriture d’un roman, d’histoires pour enfants, d’autobiographie ou de simples réflexions!? J’ai une grande envie de rédiger des mots, mais je ne sais pas quoi.
j’ai le même problème que vous.
Après avoir eu au début de l’histoire le syndrome inverse (trop d’idée ne pas savoir quoi choisir) je me retrouve au début du deuxième chapitre 2 avec le syndrome de la page blanche. Mon problème est je crois d’ordre chronologique. Le deuxième chapitre de mon histoire devrait parler de la situation initiale de mon personnage principal (le premier parlant plus généralement de l’histoire du livre en elle même) mais je déteste écrire les situations initiales. Faudrait que je vois si il y a pas un moyen de faire autrement peut-être changer de schéma …. en tous cas merci pour ces précieux conseils …
Merci beaucoup Manuel pour tous ces outils. J’apprécie vraiment.
Moi j’ai le syndrome inverse. J’ai tellement d’imaginations, d’idées, de rêves bizarres qui me donnent encore des idées et puis des amis qui veulent écrire avec moi que j’ai tendance à m’étaler un peu. J’ai une dizaine de romans commencé, une quinzaine de nouvelles… Bon je sais que je ne peux pas tout faire alors je note tout, je fais mes plan et je range en attendant d’avoir le temps. J’ai un tiroir plein d’idées, de notes, de plans… J’aimerais tellement tout écrire !
Le soucis c’est qu’avec tout ce que je fais, ben chacun avance qu’un peu à chaque fois. J’écrit un peu celui-là, puis celui-ci, puis l’autre… et y’en a aucun qui avance de façon significative. J’ai une sensation de page blanche en quelque sorte alors que je ne m’arrête jamais. C’est décourageant.
Moi, ce n’est pas pour poursuivre mon texte que j’ai du mal… Le syndrome de la page blanche se traduit de telle manière que je ne sais pas du tout comment commencer ! Je connais mon histoire, je connais les dialogue de la scène, mais alors, pour pouvoir commencer à écrire quelque chose, je bloque totalement !
le blocage d’écrire. ou comme vous le citez syndrome de la page blanche est du à mon avis. de perdre l’objectif. pour qui écrire? et pourquoi? si on garde le cap; l’envie d »écrire rayonne plus.
Je suis tout à fait d’accord avec cet article. J’ai souvent ce syndrome de la page blanche, et faire des activités extérieures me fait le plus grand bien. En revanche, j’ai du mal à lâcher prise parce que je sais que si j’arrête, je devrais attendre trois mois avant de recommencer… Mais bon, si ça m’aide à reprendre après…
L’avantage de cette méthode, c’est que le roman ne s’écrit pas… mais ne s’efface pas non plus. Du coup, je n’ai pas à repartir à zéro à chaque fois. 😛
En tout cas, merci pour cet article. 🙂
Bonjour.
Je recherche un bon logiciel pour écrire sur iPad. Directement sous forme de livre. Pourriez vous me conseiller. Merci par avance
Bonjour Domi,
Je me sert souvent de Pages ( https://itunes.apple.com/ca/app/pages/id361309726?l=fr&mt=8 ), mais c’est payant. L’avantage est que, si tu as iCloud, tu peux continuer à l’écrire sur Mac ou Windows, ce qui est franchement pratique.
Si tu cherches un logiciel gratuit, il y a toujours WPS office, qui est simple, pratique, gratuit et confortable. Voici le lien vers le téléchargement sur l’app store : https://itunes.apple.com/ca/app/wps-office-gratuit-+-pdf-compatible/id762263023?l=fr&mt=8
Bonne chance avec ton roman ! 😀
Mimi
Le syndrôme de la page blanche, est-ce que ça existe vraiment ?
Personnellement, je suis plutôt accro de l’écriture. J’écris facilement, trois, quatre par jour. Et plus on écrit souvent, plus on se plonge facilement dans son texte et ses personnages.
La seule chose qui pourrait me bloquer, c’est la flemme. Des fois il faut que je mette des coups de pied au fesses pour m’y mettre, mais après je prends beaucoup de plaisir à écrire.
Non, mon problème à moi, c’est que j’ai tellement d’idées et que je connais tellement bien mon personnage narrateur que je ne cesse d’approfondir mon texte… Et de ce fait, je n’avance pas aussi vite que je le voudrais. C’est frustrant.
Sinon, super site. Bonne continuation !
Tout est subjectif.
Le syndrome de la page blanche n’existe, ou pas, que dans notre propre réalité.
Comme tu le cites indirectement, c’est un blocage qui peut se combattre de diverses manières.
Merci pour ton commentaire.
À bientôt, Jen.
Merci beaucoup pour ton site Manuel, il est vraiment complet et regorge de bonne idée. Continue comme ça.
Je partage tout à fait ton avis sur les méthodes pour lutter contre la page blanche. Lorsqu’on est en panne d’inspiration c’est parfois qu’on ne sait pas comment poursuivre mais cela peut également être qu’on sait comment poursuivre (en idée) sans trouver les mots. Dans ce cas, il faut se poser la question de la valeur de ce qu’on veut écrire. Est-ce vraiment important pour le roman ? A-t-on vraiment envie d’écrire ce passage ? Si non, comment le transformer pour qu’il devienne plaisant à écrire et donc plaisant à lire pour le lecteur ?
Disons qu’il faut en effet tenter de comprendre pourquoi on bloque sur son texte lorsque cela arrive. Prendre le temps de réfléchir sur les raisons peut payer tout comme il faut parfois savoir commencer à écrire pour se « débloquer », peu importe la raison. Ça dépend des conditions et de la personne.
Éviter de toujours remettre au lendemain est aussi primordial afin de ne pas tomber dans le cercle vicieux et de se limiter de plus en plus dans le temps.