Une nouvelle figure de style apparait sur écrire un roman : la métaphore. Nous allons voir en quelques lignes comment la métaphore est utilisée dans l’écriture et quels sont les pièges à éviter lors de son utilisation. Mais avant tout, débutons en expliquant ce qu’est une métaphore et en donnant quelques exemples.
Qu’est-ce qu’une métaphore ?
La métaphore, comme la personnification, est une figure de style.
Un moyen, autrement dit, de donner à une idée un tour frappant. Le plus simple, pour expliquer ce qu’est une métaphore, c’est de partir de la comparaison, autre figure reposant sur l’analogie entre deux objets.
La comparaison pose un rapport entre ces deux objets ; elle dit : « A est comme B ». Eh bien, la métaphore fait la même chose, mais en s’épargnant l’usage du mot « comme » (ou de son équivalent), et parfois même de la référence à A. Lorsque j’écris « Cette femme est belle comme une fleur » ou « Cette femme ressemble à une fleur », j’emploie une comparaison.
Mais si j’écris : « Cette femme est une fleur » ou encore « Je suis amoureux d’une fleur » (en supposant que je parle d’une femme, et non que je suis un fou qui s’éprend des tulipes !), j’use d’une métaphore.
On parle de métaphore filée quand l’analogie s’étend à plusieurs éléments. Par exemple : « Cette femme est une fleur, la corolle de son visage m’obsède, les pétales de ses joues m’enivrent. »
Mauvaise poésie ? C’est le moins qu’on puisse dire… Mais l’important est que vous m’ayez compris.
Usages de la métaphore
Il n’est pas exagéré de dire que la métaphore est la reine des figures de style. Et ce, pour au moins deux raisons :
D’abord, elle est extrêmement courante, beaucoup de figures plus complexes n’en étant au fond que des variantes.
Ensuite, la métaphore, pour peu qu’elle soit choisie avec de l’invention et du goût, n’a guère d’équivalent pour donner du relief au style.
Puisque les figures, par définition, expriment les idées de façon originale et marquante, il va de soi qu’elles font partie des outils privilégiés du romancier. La métaphore est ainsi particulièrement indiquée pour les descriptions en général et notamment pour les portraits.
Par exemple, un roman de Balzac au hasard et je lis : « Adolphe, le plus fin des deux frères, un vrai loup-cervier, jeta sur Birotteau un regard qu’il faut appeler le regard du banquier, et qui tient de celui des vautours et des avoués… » (César Birotteau).
Adolphe est ici assimilé à un loup-cervier, c’est une métaphore. Le personnage est croqué en peu de mots.
Limites de la métaphore
Attention, toutefois, à deux écueils. Le premier, c’est l’abus. Pour parodier une formule célèbre : Trop de métaphore tue la métaphore. Une métaphore est en effet une sorte de code, elle exige du lecteur une attention soutenue. Un texte saturé de métaphores est donc difficile à lire.
Le second piège, c’est le cliché. Une métaphore, comme au reste une comparaison, s’use à trop servir. Il y a une phrase qu’on attribue au poète Gérard de Nerval et qui dit : « Le premier qui compara une femme à une rose était un poète, le second un imbécile ».
C’est peut-être un peu sévère, et si l’on prenait cette phrase au pied de la lettre, bien des grands poètes deviendraient des imbéciles, mais il y a tout de même du vrai là-dedans. Raison pour laquelle les exemples que je proposais plus haut étaient si médiocres d’un point de vue poétique.
Les métaphores ont comme un cycle de vie, à la fin duquel on ne sent presque plus que ce sont des métaphores. J’ai employé plus haut le mot écueil, c’est une métaphore, mais on la sent à peine, et si je parle des pieds d’une table, personne ou presque ne pense au sens premier du mot pieds. Vous pouvez employer cette expression sans risque ; évitez en revanche, si je puis me permettre un conseil, des métaphores comme « les étoiles de tes yeux »… Rien de tel pour disqualifier votre style.
Bientôt, nous nous attaquerons à une nouvelle figure de style.
En attendant, attrapez votre plume et écrivez-moi quelques métaphores que vous appréciez. 😉
Écrit par : Manuel .G
bonjour a tous pouvez vous m’aider a trouver une métaphore sur (un objets.une planète ou un fruit ) sil vous plait c pour demain merci a vous
Merci pour cet article ! A quand un article sur « les métaphores cliché à ne plus utiliser », type « les cheveux blonds comme les blés » et « les étoiles dans les yeux » ? 😉
aidez moi a ecrire un texte avec des metaphores
Aider moi a ecrire un texte sous forme de methaphore et de comparaisons en invoquant un animal,un objet ou un element naturel
Super toutes ces métaphores, hélas gâchées par tant de fautes d’orthographe !
je veux des examples
apprends à écrire avant de poster ce genre de commentaire
Ok. Il fait des fautes mais ce n’ai pas une réson de ce comporter comme cela.
Mechante
Oui
Moi je voudrais des exemples de metaphores
Wow c très bien expliquer! Grâce à cela je comprends en mieux la MÉTAPHORE!!!!!!!
Je sais je n’est rien n’avoir avec ton poeme mais je n’arrive pas a faire des méthaphore dans ce poème pouvais m’en trouvais une a remplacer par une autre ?
C’est sur ce site s’il vous plait il me faudrais une reponce au plus vite!
http://www.google.fr/imgres?biw=1366&bih=643&tbm=isch&tbnid=qdrcxOH77CF5xM:&imgrefurl=http://www.isabelle-callis-sabot.com/article-cent-poemes-pour-rever-78-poeme-a-mon-enfance-73442419.html&docid=0RiRJmogkTm6JM&imgurl=http://img.over-blog.com/600×425/3/51/96/07/mes-images-5/100-oemes-78-poeme-a-mon-enfance.jpg&w=600&h=425&ei=47pzUuTYLImx0QXLs4CwAQ&zoom=1&iact=rc&dur=116&page=1&tbnh=148&tbnw=209&start=0&ndsp=25&ved=1t:429,r:0,s:0,i:82&tx=124&ty=65
Je suis tombé par hasard sur cette métaphore il y a quelques semaines et ce fut une révélation pour moi…
« Ils traînaient leur désespoir avec leurs fers. »
J’ai compris à quel point une seule bonne métaphore, bien placée, vaut mille mots. Ainsi, avec cette simple phrase, pas besoin de décrire les prisonniers. On comprend, que dis-je, on les « voit » traîner les pieds, le dos voûté, la tête penchée, le regard vide, etc.
Bref, rien de mieux que de réussir à « faire voir » son histoire au lecteur…
(pour ceux qui se le demande, le roman est « Doc Mathusalem : le médecin des étoiles » de L. Ron Hubbard)
En passant, j’aime beaucoup votre blog !
Bonjour Manuel,
En relisant une des scènes de mon « fameux bouquin », moi qui pensait ne pas utiliser de métaphores, je me rends que, comme tout le monde, j’en place quelques unes, de ci, de là… 🙂
Par exemple : il sentit un poids s’abattre sur les épaules. Il allait pouvoir relâcher la pression. Il tournait en rond dans sa tête, sa maison et au bureau.
J’imagine que l’on peut dire que ce sont des métaphores, même si cela manque cruellement, j’en conviens, de poésie 🙂
Bonne journée.
Bonjour Sixtine,
Depuis petit, nous utilisons des métaphores, consciemment ou non. Alors oui, comme nous tous, nous en écrivons 🙂
Ces exemples en sont une preuve 😉
Le tout est d’avoir conscience de ce que l’on écrit et d’y faire attention.
Bonne journée.
Quelques exemple courtes de métaphore tiré du livre La Perle de John Steinbeck :
« Les maisons vomissaient des gens, ls seuils crachaient des enfants »
Merci Mat 🙂
Ah le cliché ! Dur dur d’y échapper. Mais que cela ne bloque pas la plume de l’écrivain : il faut toujours commencer par écrire comme ça vient. C’est dans la phase de relecture qu’on veillera à ce que le texte ne comporte pas trop de métaphores incompréhensibles ou de clichés 🙂
Attention aussi, un texte sans métaphore n’est pas forcément un mauvais texte donc pas de panique !