Toutes les nouvelles de Philip K Dick baignent dans le même univers légèrement dystopique.
Certaines d’entre elles peuvent être reliées. Prenez, par exemple, Machination : les criminels sont envoyés sur d’autres planètes dès qu’ils sont reconnus coupables et un robot à été mis au point pour tuer, tout en laissant assez d’indices pour faire accuser quelqu’un. Le monde décrit correspond également à celui du Retour du refoulé et de Match retour. Tout reste cohérent et c’est très appréciable de baigner dans un univers qui n’est pas totalement chamboulé d’une nouvelle à l’autre.
Le recueil tire son nom de l’une des nouvelles, la seconde, qui raconte le réveil d’une machine dotée d’une conscience. Celle-ci est le dernier vestige d’une société révolue, et elle doit être assemblée et mise au repos régulièrement afin d’assurer son rôle de chef de file d’un système banni.
Il faut savoir comment la Ligue à été formée, dit Tolby. Comment nous avons renversé les gouvernements ce jour-là.
Certaines vont plus loin dans la dystopie puisque les guerres nucléaires ont ravagé le monde ou le feront dans un futur plus ou moins proche.
Les Hommes évoluent alors dans la peur, l’anxiété, dans un monde qui ne leur appartient plus vraiment, ou encore dans une situation qu’ils subissent.
Tous étaient sous la surface, dans des abris profonds, soigneusement conçus et bâtis après les premières bombes.
Tout cela s’explique sûrement par la période durant laquelle les histoires ont été écrites : en 1955, au début de la guerre froide. Cette période de tension a dû fortement inspirer l’auteur sur l’avenir du monde en cas de guerre nucléaire, sur l’encouragement à la délation sous prétexte de patriotisme et sur le renforcement des pouvoirs accordés aux forces de l’ordre.
Et vous, vous aggravez la situation en entretenant une société malsaine, fondée sur le châtiment dans toute sa cruauté.
Autant vous le dire, ce recueil de nouvelles m’a donné envie, très envie même, de lire les autres livres de Philip K Dick. Je ne connaissais cet auteur que de nom et il ne m’avait jamais traversé l’esprit de lire une de ses œuvres.
Je vais rapidement m’en procurer une ! D’ailleurs, si vous avez des recommandations, je suis preneuse !
Dick, peut-être mon auteur préféré. Si vous ne l’avez pas lu, vous avez sûrement vu une adaptation de son oeuvre au grand écran (comme l’a dit Gangan : Blade Runner, Minority Report, Total Recall, a Scanner Darkly, etc.).
C’est une science-fiction à 2 grandes inspirations, la dystopie et le mysticisme. C’est la première qui est la plus facile à aborder et qui est traitée au cinéma. Pour la découvrir, commencer par lire quelques nouvelles est une bonne idée. Dans chacune, l’univers imaginé par Dick part d’une idée géniale et originale. Me vient notamment en tête un monde où les gens doivent choisir entre deux camps politiques, les maniaques de l’hygiène ou les pro-nature, qui ne se lavent plus et ne se rasent plus. Derrière l’absurdité du débât, on reconnait aisément les travers de la société, c’est un pur délice. En roman, je conseillerais « Coulez mes larmes, dit le policier » que j’ai adoré. La seconde inspiration de Dick, le mysticisme, est plus difficile à aborder. Je n’ai lu que Radio Libre Albemuth, qui m’a laissé une impression mitigée, tout en ouvrant des perspectives intéressantes. Ce roman m’a donné envie de tenter d’autres lectures de ce genre, notamment Ubik qui semble être considéré comme le chef d’oeuvre ultime de Dick.
Merci pour vos conseils Mickaël! Je note je note 😉
Salut Claire !
Alors comment te dire ? Dès que j’ai lu « Phillip Dick » dans le titre, mon coeur s’est mis à battre plus fort. Cet auteur est entré dans le cercle très restreint de mes romanciers préférés !
J’ai fini voilà quelques jours « Ubik », oeuvre très dérangeante qui mêle réel et illusion jusqu’à nous brouiller notre perception. J’avais auparavant lu une nouvelle qui, effectivement, reprenait certains éléments, même certains s noms (à moins que ce soit le roman qui s’en soit inspiré, ce qui me semble plus crédible).
Le style d’écriture de Dick est simple et ses histoires m’ont plu à un très haut point par leur bouleversantes intrigues.
Bref, je te conseille Ubik et tous ses nouvelles (si tu veux je te dirais par MP celles que j’ai lues). J’ajouterais enfin que, à regarder la biographie de Dick, on comprend mieux son pessimisme et ses visions distopiques. Il a été surveillé car il était communiste, a divorcé plusieurs fois, est tombé dans la paranoïa pour finir ses jours dans un hôpital psychiatrique (il me semble). Il me fait penser au cliché du génie fou et tourmenté.
Sur-ce, je vais me précipiter pour me procurer Le Dernier des Maîtres
Je suis contente que cet auteur fasse partie de ton cercle, il vient également tout juste d’intégrer le mien (ils sont 3 maintenant 😀 ) Il a effectivement eu une vie mouvementée et je pense que cela se ressent dans ses histoires… Le dernier des maîtres te plaira, j’en suis convaincue 😉
La fiction à vrai dire n ‘ est pas mon fort . La seule qui m ‘ avait marqué en quelque sorte , c ‘ était celle de Jules Verne . » Les mille lieux sous la mer » La guerre froide en 1955 , j ‘ avais huit ans et nous étions en pleine guerre d ‘ Algérie . Je pense que les romans de fiction , doivent être une façon de se venger d ‘ un certain ordre établi qui ne sied pas souvent à certains . Mais , la façon de brandir souvent le mal , pour lutter contre un autre mal , laisse parfois à désirer !
Ici Dick fait les choses bien. Dans l’une des nouvelles, des habitants sont pris d’assaut par des ennemis invisibles, (attention spoil) il s’avère en fait que ce sont des psychotiques, en route pour un hôpital intergalactique, qui se sont écrasés sur une planète. Il n’y a pas d’envahisseurs! Je pense qu’il nous pousse à la réflexion sur les guerres et les conflits, de tous les points de vue possible. J’aime ce genre d’histoire! 🙂
Yeah Dystopie power 🙂
Je connais pas l’auteur, je n’ai pas de recommandation. Mais je vais aller me renseigner 😛
(petit « ne » qui s’est fait la malle*)
Ohh mais c’est lui qui a écrit Blade Runner, Total Recall, Minority Report ! (enfin, lesdits films sont inspirés de ses romans :P)
Honte à moi, je n’avais pas retenu son nom 🙂
Ah Gan! En écrivant j’étais sûre que le livre te plairait 😉 Si tu lis celui-ci, ou un autre de Dick, donne moi ton avis! 😀
Au fait ,la science fiction,c’est vaste,,,on peux aimer des belles choses qui se passent,
si on avait parlé d’une station orbitale,il y a 100 ans ,ça aurait été de la science fiction
Je suis plutôt très optimiste ,bien sûr,en 1955,j’avais 25 ans,et je n’ai pas le souvenir
d’avoir été effrayé par tout ce qui se passait à ce moment là! Avec mon optimisme
je n’ai jamais eu envie de lire ce genre de livres,j’ai aimé et aime la vie,la belle vie avec
un bel avenir pour le plus de gens possible,aider les malheureux,essayer de semer la
joie,l’espérance. Donc ,je comprend ceux qui s’intéressent à la destruction,pourquoi pas! Mais moi,non!. Alors,des recommandations je ne peux malheureusement pas en émettre ! Je souhaite que vous ayez plus de chance avec tous ceux qui viennent sur le site …
Il est possible que du point de vue de l’URSS et des Etats Unis les populations aient eu beaucoup plus peur des attaques. Beaucoup d’abris antinucléaires ont été construit, des abris communautaires mais aussi particuliers! Sans doute le mouvement survivaliste a-t-il pris ses racines à ce moment précis de l’Histoire. Les dystopies sont intéressantes car elles nous montrent où peut aller le monde si nous faisons les mauvais choix. Pas besoin d’être pessimiste pour aimer Dick 😉 Si vous avez l’occasion, essayez 😀