— Bonjour à tous ! J’espère que votre été se passe bien et que vous en profitez… Gaëlle n’est pas encore arrivée mais elle ne devrait plus tarder. Ah ! Elle vient de m’envoyer un message : « Mag, je suis sur la route, ne commence pas sans moi, j’arrive ! ». Oups ! Je crois que c’est loupé… D’un autre côté, en général, quand je débute la rubrique, elle surgit en trombe, essoufflée. Alors démarrons, ça va la faire venir plus vite !
— Bonjour !
— Tiens, qu’est-ce que je vous disais !
— Ben… Tu n’as pas reçu mon texto ?
— Si, mais, lui aussi, était en retard !
— Attends, cette fois-ci, je n’y suis pour rien, il y a eu un énorme orage ! Regarde-moi, je ressemble à un rat mouillé !
— Mouais… Pas de quoi fouetter un chat. Juste de légères précipitations, qui n’ont pas accéléré ta venue !
— Ne fais pas ta maligne, ce n’est pas évident de courir sous la pluie, poursuivie par le tonnerre et les éclairs ! En plus, je n’ai pas pu m’empêcher de m’arrêter un peu pour contempler ce spectacle digne du courroux des dieux !
— Oui, c’était moi qui enrageais !
— Ben voyons ! Non mais vraiment, je me suis sentie transportée par cet orage, il m’a subjuguée…
— Raconte-moi précisément ! J’adore ces manifestations météorologiques ! Je vais essayer de l’imaginer et si tu parviens à me faire vivre ce que tu as ressenti, alors, magnanime, je te pardonnerai pour cette fois.
— Non, tu rigoles, là ?
— Je suis très sérieuse ! Je veux vraiment vivre cette expérience à travers tes yeux, grâce à ton récit.
— Ce n’est pas facile, ton truc ! J’ai le droit de demander de l’aide à un ami ?
— Comment ça ? On n’est pas dans « Qui veut gagner des millions ? » !
— Non, mais dans « Qui peut faire redescendre Mag’ de son nuage !»… Sérieusement, je pensais me tourner vers nos scribouillards.
— C’est vrai que ça ferait un jeu intéressant… Mais je veux ta version aussi !
— C’est d’accord ! Chers participants, je vais donc avoir besoin de votre contribution pour faire vivre à Magali un orage. Un texte de 100 à 300 mots fera l’affaire. Par contre, veillez à bien décrire ce qui se passe avec vos cinq sens (vue, odorat, ouïe, toucher, goût) ! Il n’est pas demandé d’inventer une histoire, mais simplement de raconter le phénomène précisément. Je compte sur vous !
— C’est évident qu’il s’agit là d’un jeu qui va vous permettre de travailler sur la qualité et la variété des descriptions. Par les sensations arriveront plus facilement l’immersion et les émotions. J’ai tellement hâte de lire vos productions ! Faites-moi rêver, trembler, virevolter ! Je veux être plongée entièrement dans cette atmosphère et la ressentir à travers tous mes sens ! J’en frissonne d’avance !
— C’est à vous !
— Alors, Gaëlle, je t’écoute !
— Euh, minute, j’ai le droit de me sécher, quand même ! Je suis frigorifiée ! Et puis on n’a même pas parlé de la surprise de la dernière fois !
— Hum… Ils étaient nombreux, d’accord, mais pas encore suffisamment. Mais là, je te parlais de ta bonne excuse du jour…
— Ah… Je préfère la mettre dans les commentaires. Plus tard…
Quand les mouches ne vous laissent plus un instant de répit, quand la moiteur de votre peau les attire à cinq ou six à la fois, quand la terre exhale des odeurs de putréfaction et que l’horizon s’obscurcit en même temps que l’air devient lourd, vous entendez les premiers grondements au loin et vous êtes presque heureuse, soulagée: voilà la pluie qui s’annonce.
Tout à coup le vent se met à souffler plus fort, ça sent la poussière chaude, vous frissonnez d’une peur ancestrale en entendant les premiers craquements dans le lointain. Le blé souffrira, trop d’eau tombera en trop peu de temps, les éclairs effrayeront les enfants, tous les chiens se mettront à aboyer.
C’est l’orage d’été, celui qui fait plier les arbres, tomber les fruits, claquer les volets.
Vous adorez ça et vous vous laissez tremper de pluie, debout pieds nus au milieu de la pelouse.
Superbe Adrienne ! Il ne manque que le goût. J’apprécie particulièrement le rythme du texte, qui suit celui du vent. Vraiment, bravo !
Dernier weekend de juin, ma cousine et moi-même décidons d’aller faire une randonnée en montagne. Cela fait plusieurs mois que nous ne nous sommes pas revus, l’euphorie est au rendez vous. Nous partons donc à l’assaut de la montagne, la fleur au fusil et la tente dans le sac à dos. La chaleur de l’après midi nous assommes, mais notre courage et notre détermination nous font avancer. Nous remarquons que de gros nuages noirs et menaçants s’avancent vers nous. Mais qu’à cela ne tienne, nous avons fait une longue route pour venir jusqu’ici, pas question de faire marche arrière. Arrivés sur la crête, il se met à pleuvoir. D’abord doucement, cette pluie qui tombe sur le sol chaud fait ressortir l’odeur de la terre. Une légère brume s’élève du sol tout autour de nous, ce qui rend le paysage féérique. L’air est lourd et humide, comme c’est agréable. Mais les roulements de tambours se font plus fort. L’orage approche à grand pas. La pluie forcie nous obligeant à stopper notre marche pour se refugier sous nos capes de pluie. LE vent est monté, les rafales nous fouettent le dos. L’eau ruissèle sur nous sur le visage et jusque dans la bouche. Sous ces gros nuages il fait presque nuit et je dois dire qu’assis sur nos sac a dos et recouvert de la frêle protection de nos capes, l’euphorie du départ s’est envolé. Les flashes lumineux et le grondement sourds rythmes le déluge. Notre motivation n’est toujours pas entamé jusqu’au moment ou un éclair tombe juste en face de nous sur une petite colline a 100 mètres à peine. Je m’en souviens comme si c’était hier. J’ai été subjugué par ce dessin lumineux contrasté par ces gros nuages noirs. Puis dans la seconde qui a suivie j’ai été si effrayé par le vacarme assourdissant du tonnerre que je décidais de stoppé net notre excursion.
P.S. vécu réellement 🙂
Vécu sacrément impressionnant et bien retranscrit. Tu as juste oublié le goût, car même si la pluie passe dans la bouche, tu n’as pas décrit son goût. Sinon, c’est très bien ! Merci pour ta participation ! 😉
Merci Magali pour les commentaires. ils me motivent et me donne envie de continué 😉
mon premier texte ne me satisfaisant pas… mais c’était le premier! En voici un autre :
1 2 3 4….Je compte le temps entre l’éclair et le tonnerre.
Derrière ma fenêtre, je regarde le spectacle de ce ciel bas, chargé d’électricité, déployant une voute bleue argentée, provoquant en moi toute une palette d’émotion.
J’ouvre la fenêtre pour mieux m’imprégner de cette atmosphère si particulière d’avant le déluge, le calme avant la tempête.
Soudain, alors que je ne l’ai pas entendu venir, il est déjà là, menaçant, terrifiant. Devant moi, un, deux éclairs foudroyants, s’enchainant les uns après les autres, éblouissant de sa couleur jaune toute la campagne environnante. S’ensuit un claquement sec, si assourdissant que, pendant une minute, je n’entends plus le meuglement des moutons dans la prairie d’à coté, apeurés , courant de toute part pour chercher un abri.
Le spectacle de la nature déchaînée me propulse d’un coup vers un univers fantastique ou je m’imagine, depuis ma fenêtre, être le chef d’orchestre de ce déluge.
Le vent et la pluie viennent alors achever ce tableau; s’engouffrant dans les arbres, qui comme un grand mat, balance de gauche à droite, menaçant de tomber. L’odeur de la terre fraîche, lavée de sa poussière, monte chaude et humide.
Je ferme la fenêtre, le spectacle est terminé.
Pas mal du tout ! Il te manque pourtant le sens du toucher et celui du goût… A bientôt pour un nouveau jeu ! 😉
Soudain, le vert de la ramure des arbres s’intensifia ; le champ de blé ensoleillé présenta un fort contraste avec le ciel dont le bleu devenait nuit. Les gros nuages sombres accumulés sur la ligne d’horizon activèrent leurs multiples boursouflures aux teintes de cendre et de charbon. Dans l’atmosphère alourdie, le tonnerre entrecoupé de lueurs brèves, roula au loin avant de gronder vigoureusement. Puis l’électricité se renforça lâchant dans l’air de puissants éclairs suivis de décharges retentissantes qui firent trembler le sol sous mes pieds.
Je perçus, entre les coups, le bruit à la fois sec et lourd, des grosses gouttes éparses qui s’écrasaient alentour, puis je les sentis couler sur mon visage avec douceur.
Les odeurs de terre et de foin mouillés issues du sol chaud exhalaient.
Brusquement un vent glacé se leva. L’obscur front nuageux recouvrit complètement la voute céleste éteignant l’éclat des couleurs.
Seules les griffes lumineuses, signalant l’arrivée de la foudre, éclairaient sporadiquement le paysage. La pluie tomba à verse trempant en un instant mes cheveux, mes vêtements. Déluge et vent mêlés se changèrent en de violentes bourrasques qui arrachèrent et soulevèrent feuilles et branches.
Dans ma course contre les éléments mes pieds nus glissaient hors des claquettes, foulant la boue qui s’immisçait entre mes orteils.
Lorsque j’atteignis mon véhicule, je me jetai sur le siège, haletante ; j’avais encore à la bouche le léger goût de sel que l’eau avait drainé sur ma peau.
Magnifique Elisabeth, très réaliste et très vivant, avec les cinq sens ! BRAVO ! C’est PARFAIT ! 😉
Le vent telle une gigantesque main invisible me pousse vers je ne sais où. Il pense m’entrainer dans sa course folle faite de montées, de descentes et de tourbillons vertigineux. Mais je m’agrippe, me cramponne du mieux que je peux pour ne pas finir comme cette multitude de feuilles dansantes, vertes, jaunes, oranges arrachées de force à leur arbre-mère. Ces derniers ne cessent de se courber sous le poids de sa majesté aérienne dans un bruissement harmonieux. La nature applaudit de ses branches feuillues.
Je ne peux admirer leur cérémonie courtisane plus longtemps tant le froid me gifle le visage. Je sens comme un cataplasme de glace qui déjà fige mon expression. La température baisse très vite et des milliers d’aiguilles gelées me dardent la peau. Je les ressens jusque dans les os. Une acupuncture dont je me passerais volontiers. J’espère arriver chez moi avant…le pire !
Je regarde le ciel. Il se voile. Un troupeau de mammouth gris menaçants s’accapare le soleil. Ils se sont installés dans la prairie du ciel et occupent maintenant tout l’espace. Le temps s’immobilise brusquement. Quelque chose se prépare…je dois faire vite. Au bout d’un moment des signaux de lumière décorent la masse grise. Je capte bien le message. Une odeur éthérique, humide et rafraichissante m’envahit. Elle dilue le gout métallique que j’ai dans la bouche. Elle n’est plus loin la dame pluie. Mais je ne suis pas encore prêt à la recevoir. Et pourtant les trompettes orageuses annoncent déjà sa venue. Tout d’un coup le roulement de tambour d’Hiroshima me fait sursauter. Mon cœur s’emballe. Un éclair lumineux m’aveugle. Désorienté, je tâtonne. Elle était la…j’entends le bruit de ses pas et les clapotis de sa robe d’eau. Trop tard, je suis déjà mouillé. Pourquoi j’ai oublié mon parapluie ?
Joli Shakespeare mais peux-tu m’expliquer cette phrase : Tout d’un coup le roulement de tambour d’Hiroshima me fait sursauter?
la je fais référence au tonnerre qui gronde mais qui finalement eclate comme la bombe d’Hiroshima… je dirais que c’est une double metaphore
Légère comme l’air ! Flottant dans les cieux en compagnie de mes semblables. Quelle sensation d’être porté au grès des courants d’air, parcourant le monde de si haut. Mais la température s’est mise à baisser ! Du coup, nous nous rapprochons mes sœurs et moi. Si près que certaines fusionnent et grossissent. Mon tour vient. Seule, je deviens deux, puis trois. Notre nombre augmente ainsi que notre poids. L’apesanteur nous rattrape. Nous commençons à descendre ! Lentement au début, puis de plus en plus vite au fur et à mesure que d’autres nous rejoignent. Les cieux ! Quel endroit magnifique ! Dommage qu’il faille le quitter.
Notre descente est bien engagé maintenant. En dessous de nous se trouve un fouillis de couleur fade dont les détails se précisent plus nous nous rapprochons. Des nuances de gris s’étendant dans un entrelacs de formes géométriques, grossissant, encore et encore, jusqu’à notre point final : une surface lisse tannée par le soleil.
Un bruit de choc à l’intérieur de ma tête suivi d’une sensation humide sur le sommet de mon crâne me firent lever les yeux. Les gros nuages gris avaient mis leurs menaces à exécution et déversaient leur réserve en eau sur la ville.
La goutte en question ruissela le long de mon visage. Bientôt rejointe par d’autres. Ma chemise se mouchetait de points sombres grossissant sous l’effet du nombre. Ma chemise mouillée devint rapidement une porte ouverte à la fraîcheur matinale. Un éternuement me pris.
J’accélérai le pas, longeant au plus près les immeubles, cherchant le modeste abri des balcons. La pluie tombait fortement autour de moi recouvrant tout d’une épaisse couche brumeuse.
Chacun de mes pas frappaient l’eau avant le sol. Sur les bas côtés, de mini torrents s’étaient formés emportant emportant mégots et autres détritus urbains.
Au loin, à travers cette serpillière aqueuse, je vis enfin l’entrée de la station du RER. Ses portes grandes ouvertes paraissaient aspirer toutes personnes passant devant elles.
Je m’y engouffrai un peu trop vite et glissai sur le carrelage détrempé. La chute fut rude. En me relevant je vis que ma chemise était taché sur tout un côté.
« Là, pour sur, on va me regarder drôlement au bureau ! ».
Ah, euh, oui c’est vrai, je n’ai pas utilisé tous les sens. (désolé).
En effet Jérémie 😉 Ce point de vue au début est très plaisant, j’aurais aimé que ça continue !
Merci. Malheureusement j’ai du faire cours pour ne pas (trop) dépasser la limite de mots.
L’orage les avait surpris sur le chemin du retour, ils s’étaient précipités le long de la route, trébuchant dans les nombreux nids de poule. Ils riaient, grisés de leur course, de la pluie et de l’odeur de feuilles mortes qui saturait l’atmosphère. Ils se tenaient par la main, comme toujours et de l’autre, ils tenaient chacun un pan de la veste de Yanis qu’il avait retiré pour leur servir de parapluie dérisoire, balloté par le vent au-dessus de leurs têtes. Elle sentait la main chaude et un peu rugueuse de Yanis, tellement grande par rapport à la sienne qu’elle l’enveloppait presque complètement. L’éclair déchira le ciel noir et abattit un arbre centenaire à quelques dizaines de mètres d’eux. Le fracas du tonnerre les assourdit immédiatement, alors que les ramifications blanches et violettes de l’éclair étaient encore imprimées sur leurs rétines. Instinctivement, il la prit dans ses bras, comme si sa force d’homme était capable de la protéger de la puissance d’un orage. Elle tremblait, ses vêtements trempés et collés à son corps, curieusement, dans ses bras, elle n’avait pas peur. L’électricité saturait l’atmosphère et fit crépiter ses cheveux quand elle y glissa la main, malgré l’eau qui lui dégoulinait dans la figure et qui alourdissait ses boucles brunes. Elle fit glisser sa main sur sa joue râpeuse, la fit descendre dans son cou, jusqu’au col de sa chemise entrouverte. Elle fit glisser son nez le long de sa clavicule et inspira profondément son odeur, chaude et épicée. Elle goûta sur ses lèvres le sel de sa peau et se blottit plus fort contre lui. Il la serra encore un peu plus fort avant de relâcher suffisamment son étreinte pour atteindre son visage et échanger un long baiser avec elle. Il savoura ses lèvres, encore parfumées par la pomme qu’ils avaient partagée un peu plus tôt. Ils se sourirent, heureux de leur amour toujours intact et reprirent leur course vers leur maison, leur nid.
Joli passage Zihann, tu as dérivé sur l’histoire de tes deux amoureux plutôt que sur l’orage mais c’est pas mal du tout, j’ai l’impression de lire un petit bout d’un roman, serais-ce le cas?
En effet, Gaëlle, bien vu ! J’ai tourné mon averse en orage et changé de nombreux passage, mais au départ, c’est une scène de mon roman en cours.
🙂 Mon petit doigt me l’avait bien dit …
Ton petit doigt est très futé ! (j’aurais voulu mettre un smiley clin d’œil, mais je n’ai pas ça…)
Le ciel s’assombrit de minute en minute transformant un bel après-midi en crépuscule. Les nuages d’un profond gris noir semblent si proches et menaçants, l’air en est oppressant. Le vent commence à souffler, mugissant à mes oreilles, ébouriffant mes cheveux, apportant un goût métallique à ma bouche.
Soudain, la pluie fraîche tombe sur mon visage, je suis trempé en quelques minutes. La pluie crépite de plus en plus fort, apportant une odeur d’herbe et de frais.
Le tonnerre gronde une première fois. Trempé, le goût minéral de la pluie qui ruisselle sur mon visage, je trouve un avant-toit et m’y glisse à l’abris. Je suis maintenant aux premières loges pour admirer le spectacle. Les éclairs zèbrent le ciel noir de leur lumière éblouissante, le tonnerre suit assourdissant. L’air électrique et le froid me font frissonner mais je continue à admirer de mon refuge le spectacle de ce magnifique déchaînement de la nature.
Tu vas à l’essentiel et ça fonctionne! Très bien Mado !
Occulté de toute part, là-haut. C’était ma première impression, en sortant de l’hôpital. Un ciel bas, bouché. Tourmenté, surtout. Les nuages s’organisaient en reliefs de couleur gris/noir tirant presque sur le bleu sombre, engloutissant les immeubles. Autant vous dire qu’il ne m’a pas fallut longtemps pour ressentir cette petite boule d’angoisse dans la poitrine, ce serrement familier capable de vous ramener en un éclair à l’âge des monstres sous le lit ou dans le placard.
Ma peau moite cherchait de l’air, se sentait étouffer malgré la légèreté de mes frusques. J’ai pressé le pas, cherchant autant à me mettre à l’abri d’une averse qu’à fuir vainement ce début de crise d’angoisse. Mon souffle s’accélérait, les battements de mon cœur aussi. Je les percevait plus dans ma tête que dans ma poitrine. Bourdonnement sourd régulier.
Puis le vent se leva rapidement, puissant, et s’occupa d’accompagner les dernières feuilles brunies des arbres vers leur ultime destination.
Soudain un flash de lumière crue. Mes yeux s’en protégeaient à peine qu’il disparut dans l’obscurité, immédiatement suivi de l’assourdissement du tonnerre qui éclata. La surprise me sidéra malgré ma course, et j’ai ralenti sans m’en apercevoir, les viscères nouées par la peur. Mes muscles étaient électriques, presque tétanisés.
La pluie battait l’avenue. Le contact désagréable de l’humidité sur ma peau à travers mes vêtements me poussait à trouver rapidement un abri. J’aperçut une porte d’entrée munie d’un porche, une aubaine. Pendant l’attente, accompagné des restes de mon angoisse, mon nez sentit l’odeur typique du macadam chaud et humide. Mon souffle ralentissait enfin. L’alerte de mes sens s’apaisa doucement, tandis que l‘orage glissait paresseusement vers l’est.
La douce lumière orangée du soleil couchant se découvrit petit à petit, à travers les reliquats chaotiques des éléments célestes. Je me remis en route.
C’est pas mal du tout Jared, mais il manque le goût ^^
Réveillée depuis au moins 1 heure, je l’entends venir , il gronde doucement au loin puis de plus en plus près. Je n’ose pas bouger, je me fais toute petite dans mon lit. En réalité, j’ai un goût amer dans la bouche , je crois que c’est le gout de la peur !
Et d’un coup, un éclair vient déchirer la nuit noire, illuminant la chambre, la chargeant électricité. Il fait chaud, je sens mon cœur s’emballer, des gouttes de sueur coulent le long de ma nuque.
J’attends la pluie après l’orage, la pluie salvatrice , qui ferait descendre la température d’un cran, et apaiserait du même coup mes nerfs. Mais ce n’est semble t-il pas prévu pour tout de suite.
D’un grand roulement de tambour, à gauche , à droite, tout autour de la maison, ça y est, je suis cernée par le tonnerre.
Et pourtant , c’est l’heure. Je dois me lever pour retrouver Mag… mais je reste la tête dans la taie d’oreiller, je touche, comme un doudou, la couverture toute douce contre ma joue , histoire de me rassurer et me donner un peu de courage.
Très chouette Melle S ! 🙂
Comme je n’étais pas satisfaite de mon 1er texte, en voici un autre:
1 2 3 4…. je compte le temps qui s’écoule entre l’éclair et le tonnerre. Derrière ma fenêtre, je regarde le spectacle qui me fascine, provoquant en moi tout une palette d’émotion.
J’ouvre la fenêtre pour mieux m’imprégner de cette atmosphère si particulière, d’avant le déluge, le calme avant la tempête !
Mais alors que je ne l’ai pas entendu venir, il est déjà là, menaçant, terrifiant. Le ciel si bas que si je tends le bras, je pourrais presque le toucher … et tout a coup, devait moi, un éclair foudroyant , s’enchainant les uns aux autres, éblouissant de sa couleur jaune toute la campagne environnante. S’ensuit un claquement sec si assourdissant que pendant une minute, je n’entends pas le meuglement des moutons aux alentours qui apeurés courent dans tous les sens à la recherche d’un abri.
Le spectacle de la nature déchainée me propulse vers un univers fantastique ou je m’imagine , depuis ma fenêtre, être le chef d’orchestre de ce déluge. Le vent et la pluie vienne achever ce tableau, s’engouffrant dans les arbres qui comme un grand mat , balancent de gauche à droite , menaçant de rompre. L’odeur de la terre fraîche , lavée de sa poussière monte à mon nez , chaude et humide. Je ferme la fenêtre. Le spectacle est terminé.
En cette fin d’après midi,j’étais sur le retour d’une agréable randonnée, j’avais soif, le
soleil n’arrêtait pas de me taper dessus. Au loin,j’apercevais de gros nuages gris, le vent
s’était levé. Vivement qu’il pleuve,pour m’apporter de la fraicheur !
————————————————————————————————————————————-
J’accélérais mes pas,du haut du promontoire,j’admirais mon village au loin dans la vallée.Plus j’avançais,plus le vent soufflait,poussant devant lui de gros nuages gris
des cumulo-nimbus gorgés d’eau qui menaçaient juste au dessus de moi. Ils com-
mencèrent à déverser leur chargement d’une manière assez brutale,une forte pluie
tomba,je mis mes mains en creux pour recueillir l’eau divine, je pus enfin étancher
ma soif ! Un goût exquis, un peu douceâtre, et tellement agréable quant on est assoiffé.La pluie redoubla d’intensité,l’eau dégoulina de mes cheveux sur mon visage
j’étais trempé jusque dans mes chaussures… Au loin, des éclairs sillonnaient le ciel,
des éclairs sinueux,se succédant en chapelet,suivi par des détonations lointaines,au
de la des collines… Sans doute, fasciné, excité par le spectacle diluvien de ce déluge de pluie, j’enlevais ma chemise,heureux de recevoir l’eau des cieux qui s’écoulait en
continu sur mon torse dénudé,et que mes mains pétrissaient avec bonheur.
Un vacarme étourdissant,coup de tonnerre intempestif me pétrifia, déjà ébloui par
l’éclair précédant cette fabuleuse démonstration des forces de la nature! La foudre
était tombée non loin de moi, mes pauvres tympans s’en ressentent… Une odeur
âcre de bois brulé chatouille mes narines,,,je ne suis plus excité,je suis effrayé par la
colère du ciel, je pense que, Zeus me vise . Epargnez moi,je vous en prie…
Je m’accroupis,la tête baissée les mains sur les oreilles… Des grêlons-cerise me fouettent le dos et jonchent le sol…Une nouvelle déflagration accompagnée d’une
lumière aveuglante,suivis d’un bruit de chute,je relève la tête, c’est un petit châtaignier qui est fendu en deux, une partie est à terre à quelques mètres de moi,
il ne reste qu’une grosse tige dressée vers le ciel,comme pour accuser les dieux de
leur méchanceté… Il souhaitait vivre encore un peu ce gentil petit châtaigner !
Cette foudroyance annonçait la fin dette fureur du ciel ,et les grêlons me fouettent une dernière fois. Soudain tout s’arrête,un rayon de soleil se glisse entre les nuages
devenus blancs, je reprend goût à la vie, je respire fort,cette bonne odeur au parfum sauvage,doux,moite,indéfinissable ,après cette brutalité fracassante,quel plaisir de sentir l’air parfumé mais éphémère d’après la pluie! Je repris ma marche descendant vers mon village,le vent frais sur mon corps mouil-
lé me fis frissonner,et ça faisait flop flop,l’eau dans mes chaussures.
Avec mon dos et mes tympans meurtris je suis heureux d’avoir vécu cette terrifiante
colère de l’univers!
Un superbe arc en ciel se montre devant moi ! Que c’est beau la vie !
——————————————————————————————————-
C’est un peu long,mais l’orage dura longtemps,
Super Jacandre, je me permet néanmoins une petite remarque, comment se fait-il que vous ayez des sauts à la ligne en plein milieu des phrases?
Merci Gaëlle Alors,justement,je ne comprend pas quand j’envoie, mon texte est normal peut-être je devrais écrire sans faire de renvoie ,je vais essayer
Bon à mon tour de poster ( en espérant que ça convienne à Mag’ oO mais vous pouvez donner votre avis également 🙂 )
« D’immenses cumulo-nimbus assombrissent le ciel. Il fait nuit en plein jour en quelques secondes. Je n’ai même pas le temps de songer à m’abriter que déjà des gouttes traversent les airs pour venir s’écraser sur le sol brûlant de cet fin d’été. L’odeur du bitume se mélange à l’eau et emplit mes narines de son effluve en s’évaporant. Pendant une seconde qui s’éternise la vapeur d’eau se soulève et forme un fin nuage de brume au-dessus de la chaussée à la fois chaud et humide. Je contemple cette vision fantomatique qui s’étire autour de moi, mais il est déjà trop tard. Une déchirure éblouissante apparaît dans le ciel. Les plaies béantes de l’atmosphère se referment instantanément sur sa blessure. Avant d’avoir pu me remettre de cette radiation de ma cornée, un craquement sinistre parcourt la terre. Je crains de voir le sol s’ouvrir sous moi alors que mes tympans tambourinent sous le bruit de mon cœur affolé. Je me mets à courir pour échapper à la suite alors que des trombes d’eau sont libérées par les nuages. La pluie s’infiltre dans ma nuque et me fait frissonner. Inutile de s’abriter maintenant, je suis déjà complètement trempée. J’entends encore les coups de tonnerres mais grandement atténué par le martellement des gouttes sur les toits et le ruissellement dans les rigoles. Des éclairs scintillent par intermittence devant mes yeux, mais l’orage s’éloigne. J’avance à petit à petit avec l’impression que mes vêtements sont faits de liquide. Mes cheveux trempés se collent contre mes joues. Soudainement, la pluie s’arrête aussi vite qu’elle a commencé, me laissant seule au milieu des rues désertes. Je dégage mon visage pour contempler le ciel. Je desserre enfin les dents et goûte la saveur amère de mes lèvres saturées d’électricité. »
C’est super Gaëlle ,de toute façon ça ne pouvait pas être moyen,ni bon ,je plaisante!
On est avec vous dans ce récit ,on a pas eu le temps de se mettre à l’abri dommage
l’orage s’est déclenché trop rapidement ,mais quelle intensité ! Les plaies béantes de
l’atmosphère ,le martellement des gouttes Et puis pour courir heureusement que vous aviez des chaussures plates . Ne m’en veuillez pas je suis taquin .
les cinq sens y sont,c’est bien en plus c’est même parfait!
Merci Jacandre ! En effet, je n’avais heureusement pas chaussé mes escarpins 🙂
Waouw Gaëlle, tu m’as fait vibrer. J’ai adoré ! Du coup tu es pardonnée ! 😛
Dans le jardin, près du bassin, tous les quatre, un déjeuner barbecue en plein air
Les sardines grillées avalées,,,soudain, le temps se gâte sérieusement,,, le vent vient nous dire bonjour,par de petits souffles…Le tonnerre,au loin nous annonce que son
orage,viendra peut-être nous rendre visite,même si l’on n’y tient pas,,,il viendra si il
le veux. Le ciel s’assombrit , le vent les poussent les nuages sombres vers nous, et puis,encore le tonnerre cette fois plus près.
— Je vous propose,,,oh,une sorte de serment,vous voulez bien ?
— Ah,oui bonne idée !
— Quoiqu’il arrive je fait le serment de rester à cette table en votre compagnie,,,il va
sans doute pleuvoir,peut-être un orage !
— Oui,oui, dix fois oui !
— Donc on reste ici, on fini le repas .Ok !
— Oui,ça c’est excitant !
La pluie commence à tomber,nous voyons, anxieux le ciel s’assombrir,nos tenues
légères sont déjà trempées, de nos cheveux dégoulinent des filets d’eau, de cette
eau des cieux, tout est mouillé sur la table.
— Ce fromage est délicieux,goûtez moi ça !
L’intensité de la pluie augmente, accompagnée de longues rafales de vent frais, puis
encore le tonnerre,nous avions vu l’éclair l’annoncer. Une sorte de symphonie de dame nature que ces claquements de million de gouttes,tombant en folie, sur le toit
de la balancelle,on dirait des sacs de clous déversés en permanence par une main
divine !
— Cette salade de fruits,une merveille,,,toutefois un peu mouillée, dommage !
— Buvons cette eau du ciel tombée dans cette coupe, hum,,, un gout suave,,, un petit
peu salée, oh, imaginez, elle vient de très loin,de très haut elle était glacée, elle était
pourquoi pas au dessus du Canada,par exemple l’année dernière! On la retrouve ici
c’est merveilleux! vous vous rendez compte de l’eau peut-être du Groenland !
Nous sursautons éclair et foudre se suivent .
— Ce n’est pas tombé bien loin! On devrait rentrer !
Des rafales de vent emportent nos serviettes,la pluie continue à la même cadence!
— Non on a fait le serment,on reste,,, d’ailleurs,c’est bon aussi pour la peau cette eau
du Groenland , touchez vos bras mouillés,comme c’est doux!
Et soudain l’Enfer devient Paradis, les gros nuages que Zeus nous avait envoyé ont
disparus,le ciel bleu ,un arc en ciel, on a le sourire, on a aimé cette expérience,avec
une certaine peur,mais on a vécu un orage!
— Inspirez profondément,respirez cet air,vous sentez?,c’est un mélange mystérieux
comme on est dans un jardin ,il y a cette odeur de terre ,d’humus,mais ça ne dure
pas profitez-en c’est très agréable cette senteur en même temps boisée, moite,
(foudrée) ce mots n’est pas usité,un peu comme l’air d’après l’orage!
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Les cinq sens sont là, très bien. L’histoire encore une fois n’était pas utile mais si cela t’aide à poser les mots très bien par contre, je n’ai pas compris tes dialogues car on ne sait pas qui parle, pense à mettre des verbes de dialogue et à définir les personnages.
La belle affaire, ma dernière journée en Irlande se solde par une averse. Et dire que je n’avais pas prévu le parapluie dans les bagages ! Il va falloir que je me dépêche de rentrer avant que l’orage ne me tombe dessus. La pluie tombe raide comme des hallebardes, on dirait que le ciel s’est crevé d’un coup. C’est toujours drôle l’effet que ça fait sur les lunettes, ces petites flaques qui se collent brutalement sur votre nez sans aller jusque l’œil et qui finissent par envahir votre vue par des images torrentielles. Le ciel est noir, une sorte de brume commence à monter des égouts qui ne cessent de rejeter de l’eau dans le rue et les gens s’abritent. Cela ne sent pas très bon. Le dernier va bientôt arriver. Mes baskets se sont transformées en sous-marins et l’équipage semble quitter le navire au son des couinements réguliers. Je suis littéralement rincée jusqu’aux os. J’ai la désagréable impression de peser trois fois mon poids, mes cheveux ressemblent à ceux des fillettes que l’on vois sortir des films d’épouvante japonnais et je ne vois pas à dix mètres. Je suis quand même la seule à continuer de marcher, au beau milieu de la rue piétonne ! Mon cœur bat la chamade et je stresse. La carte n’est plus lisible. Tant pis, j’ai plus qu’à me fier aux bâtiments. Mince, ça tonne là-haut. Je n’ai pas pu voir l’éclair annonciateur, mais faut que je me grouille où je fais finir grillée. Bon, dans ce genre de situation il faut garder son calme et ne pas servir de paratonnerre. Je me débrouille pas trop mal, à quelques litres près. J’en peut plus, marcher devient de plus en plus dur, mes pieds me font un mal atroce et ma respiration siffle. Le froid s’est installé jusqu’aux os et j’arrive même à sentir des gouttes ruisseler les unes après les autres, comme de petites rivières. Mes pieds sont glacés et je ne les sens plus. Aller, je dois me réchauffer sinon, je vais prendre froid. La buée s’installe sur mes lunettes. Avec les gouttes je voyais presque mieux ! D’un seul coup, le ciel se déchire et un étrange arbre dont les branches partent en tout sens en descendent, comme s’il poussait à l’envers. Le bus s’approche amenant avec lui son relent de diesel. Les portes s’ouvrent, la chaleur me gagne et le conducteur me claque son sourire amical. Sauvée !
Bonjour Aurore, merci de ta participation, il manque le goût et je pense que tu aurais pu faire un peu plus court, mais sinon tu es sur la bonne voie.
Merci Gaëlle. Je me suis inspirée d’une expérience vécue (que j’ai légèrement dramatisée). Pour la longueur, j’ai fait le plus synthétique possible pour éviter de faire passer l’aspect psychologique à la trappe. Pour le goût, j’y suis pas arrivée, pas facile de se focaliser dessus alors que la pluie, n’a pas de goût.
Bon, allez, je me lance, voici ma première participation…. 🙂
Un soleil lourd, fracassant, avait cogné de toutes ses forces les hauteurs de la colline bigarrée. Puis le vent se mit à l’ouvrage. Le ciel, bleu, éclatant, céda la place au mur ténébreux. Les gouttes se firent d’abord parcimonieuses. Et le marathon diluvien commença. Un premier éclair donna le départ de la course. Un vacarme assourdissant, une arme dévastatrice qui lançait le début des hostilités. Les arbres entrèrent dans une danse étourdissante, semant leur feuillage comme déshabillés par un amant violent trop impatient. La chorégraphie des herbes hautes me chatouilla les chevilles alors que je m’apprêtais à trouver un abri, surprise par tant d’agitation. Je me précipitais dans voiture, laissée sur le bas côté de la route. Le siège du conducteur épongea l’eau dégoulinante de mon chemisier avec douleur. Comme l’impression désagréable d’être absorbée par les étouffants tissus trempés jusqu’à la dernière fibre. Et la colère d’un univers contrarié s’abattit sans relâche. La grêle tenta de ses petites mains de déchirer le toit de la voiture, mais en vain. Quand un calme soudain, imprévisible bouscula le chaos. La rencontre tourmentée de la grêle et du métal provoqua une légère fumée sur le capot. Je ressortais, les pieds nus immergés au milieu des fleurs ravagées. Et la terre lâcha ses huiles aériennes d’après déluge. Un parfum si particulier d’humus des prairies qui s’amplifiait au contact de l’averse. A la fois douce, amère, et musquée. Une odeur salvatrice qui effaça rapidement ce moment de turpitude. Les dernières feuilles virevoltèrent, et le soleil reprit le pouvoir, exposant un arc-en-ciel en signe d’apaisement et de démonstration de force.
Bonjour Eric, très heureuse que tu te jettes à l’eau 🙂 Pas mal du tout, j’ai aimé la description concernant le tissu gorgé d’eau mais il manque le goût 🙂
J’avais eu une idée géniale de prendre mon parapluie ! Soudain, je vis le ciel s’assombrir,une bouffée de vent frais m’arriva en pleine figure,j’accélérai mon pas pour rejoindre ma voiture, des petites gouttes me firent ouvrir mon parapluie, le vent plus fort provoqua un tintamarre parmi les branches d’arbres secouées et la
pluie violente qui soudainement tombait drue. Un éclair,suivi d’un coup de tonnerre
me fit sursauter,j’entendis des pas,une jeune femme courait derrière moi,à nouveau
un éclair,la foudre,un boucan d’enfer,le tonnerre de Zeus pensais-je ! Je ralenti pour
attendre la demoiselle,qui profita de mon abri.Je pensai à Georges Brassens !
— Magalie cria-t-elle !
— Jacques ,lui criai-je ! N’ayez pas peur,l’orage va passer !
La fureur du ciel semblait nous viser, ouïr à deux ces bruits d’orage nous rassuraient,
elle m’aida à tenir le parapluie,nos mains se touchèrent,son parfum embauma notre
petit cercle,cerné par les trombes d’eau . Serres,l’un contre l’autre, nous marchions
doucement,évitant les flasques d’eau. A travers l’épaisse couche nuageuse quelques
rayons lumineux,laissaient espérer le retour du beau temps! Mais,éclairs et tonnerre
nous faisaient sursauter!Soudain, une violente rafale de vent retourna le parapluie,
nous l’arrachant des mains,il s’envola au loin. Nous courûmes loin des arbres main
dans la main vers une clairière,sous une averse torrentielle,j’ai retiré ma veste pour
nous agenouiller dessus,courbés vers le sol,attendant la foudre ! Elle tomba près de nous sur un châtaignier,bruit infernal ,fumée de l’arbre blessé, odeur âcre venant jusqu’à nos narines .
— C’est fini,le gong de la fin de l’enfer ,dis-je !
Eclairs et tonnerre s’éloignèrent,la pluie cessa,le silence ! Une odeur d’ozone agréa-
ble et soudaine,un peu musquée est venu se mèler au délicieux parfum de Magalie.
— Merci,Jacques pour votre hospitalité !
— J’étais sur votre chemin et heureux de vous abriter!
— Respirez fort,Jacques,cet air après la pluie! Hum,comme c’est bon, ce parfum de
l’air doux et moite !
— J’aime votre parfum,mais,là,c’est la nature,l’air de ces moments c’est éphémère!
— On a gouté cette eau tombé du ciel,elle me laisse un gout un peu suave !
— Oui,le gout de l’orage,l’ozone,peut-être !
— Cette colère du ciel nous a réunis quelques instants,j’en suis ravie!
Il n’était pas nécessaire d’inventer une histoire, mais cela donne un joli texte mais je ne saurais dire si tous les sens y sont ! 🙂
Une… deux… trois…
On s’est tous déjà amusé à compter les gouttes qui s’éclatent une à une sur notre visage. Leur fraicheur. Leur douceur. Je les ai senties venir pourtant. J’ai vu les nuages se rassembler dans leur noirceur transformant ce ciel pourtant bleu en une immense couverture duveteuse et sombre. Mais je suis pourtant restée assise, sur ce banc, à attendre les premières gouttes de cette fine pluie. J’aime regarder cette force de la nature, écouter ces grondements sourds, voir ces éclairs d’un blanc éblouissant déchirer le ciel, sentir cette eau se mêler à mes larmes salées se glisser entre mes lèvres entrouvertes… Et cette odeur ! Cette odeur tellement particulière, qui chatouille mes narines. Cette odeur que j’aime et hait à la fois.
Tu vois, je suis encore là, à t’attendre, sous ce ciel aussi gris et lacéré par la lumière que mon cœur l’est par ton absence…
🙂 Très joli et poétique!
je peux rien voir. j arrive pas a respirer. je sens une odeur amer de la mort entre les bras du vent. la pluie ne me laisse aucune sensation de chaleur .tout est froid tout est gris et parfois noir et bleu! les vagues me bousculent . des haut des bas traînent mon petit corps.des morceaux de sable prennent leurs chemin dans ma bouche et j ai cru que c la fin de notre ciel .une force divine m empêché de courir . j ai envie de prendre la terre avec mes mains ,l océan entre mes lèvres et allant vert l infini .l’ orage ma bloquer l’esprit . j’arrive pas a respirer et je peu rien voir…..!!
Dhaouahi, une petite relecture pour rendre tout cela plus fluide et ajouter les sens manquants et ça deviendra prenant ! Merci pour ta participation !
Je marchais sous un ciel bleu. Quand soudain sans prévenir. Des clacs se firent entendre de partout. Comme de multiples aiguilles qui s’écrasaient et martelaient au sol. Une chance pour moi, quand, ces traits me tombent dessus, je ne souffrais pas. Je sentais juste mes habits tremper, collant ma peau, frisant mes cheveux…
Été oblige, je n’avais qu’une simple tenu, et des sandales. Mes pieds, en un rien de temps furent humide, puis mouillés. Ne parlons pas des chaussures. De vraies éponges. Et plask, et plask.
Cela faisait un moment qu’il n’avait plu. Et la chaleur étouffante nous montrait la venue du déluge. Après l’odeur de la chaleur, la puanteur devrais-je dire, le doux, parfum de la fraîcheur se montrait.
Quand je hélai le taxi, les gouttes de pluie, s’insinuèrent dans ma bouche. Un gout d’eau, avec une fine quantité de sel.
Puis un taxi arriva. J’étais rentré dedans et j’avais pu me sécher.
Super panta ! Tu feras attention à bien te relire, je crois qu’il y a un souci de concordance des temps à un moment donné et quelques fautes d’orthographe se sont cachées dans ta description. Tu as insisté sur les sons, c’était particulièrement agréable. Merci !
Magnifique Titou !! Et plein d’émotions en plus ! PARFAIT ! Merci ! 😉
Magali arpentait les rues depuis quelques heures désormais, elle venait de perdre son chat. Il était tard le soir, et il n’était toujours pas là, lorsqu’elle entendit le premier grondement de tonnerre, elle s’empressa d’aller chercher son manteau, les animaux ont peur de l’orage, c’est bien connu, et elle avait peur pour son petit chat. C’est pourquoi elle était partie le chercher, dans le calme de la ville, avec pour seule lumière les réverbères. La pluie venait de commencer à tomber, de fines gouttes qui s’écrasait contre le sol cimenté des trottoirs. Elle était à l’affût, se préparant à entendre un miaulement à chaque pas, mais seul le grondement du tonnerre s’élevait autour d’elle. Un éclair zébra le ciel, découvrant une rue vide. Magali croisa ses bras contre sa poitrine puis baissa la tête. Les gouttes l’aveuglait et le froid la faisait trembler. Désormais, elle profitait des éclairs pour mieux voir dans cette obscurité mais, elle était exténuée, toujours aucun signe de son petit chat, c’est accablée qu’elle décida de prendre le chemin du retour. Arrivée devant la porte de son immeuble elle se retourna dans un infime espoir, et c’est là qu’elle entendit un miaulement suivi d’une odeur de boue. Son chat l’attendait, près de la porte, recroquevillé sur lui-même. Il était sale mais Magali le serra dans ses bras avant d’enfoncer la clé dans la porte.
Candice, merci pour ta participation. L’histoire du chat n’était pas nécessaire, l’idée c’est vraiment de se concentrer sur la description d’un orage à travers les cinq sens… et d’ailleurs, si je lis bien il en manque ! ^^
Un courant électrique, presque imperceptible, se propage le long de ma colonne vertébrale avant de mourir dans ma nuque.
Malgré mes yeux clos, je sais que le ciel vient d’être déchiré par un éclat lumineux, faille dans le ciel charbon. J’ouvre les paupières. Au même instant un grondement déchire l’espace, faisant trembler le vent.
Un orage.
Un sourire se dessine sur mes lèvres, j’adore les orages, cet instant où la réalité du temps semble s’effondrer…
Un rappel aux habitants d’en bas. Chaque éclair vous murmure que vous pourriez mourir aujourd’hui. Foudroyé en un millième de seconde. Vous n’aurez même pas le temps de le réaliser.
Je sors de mes couvertures moites et me dirige vers la fenêtre. Je l’ouvre et respire un grand coup l’air emplit d’électricité humide, à la fois froid et chaud, comme un cauchemars.
Le vent vient lécher mon visage et balloter ma nuisette. Le courant semble parcourir ma bouche et laisse sur ma langue un goût de tension.
L’orage et moi ne somme plus qu’un.
Le souffle court, j’attends en silence, les yeux plongés dans l’obscurité.
Et il ne se fait pas attendre. Le fuseau mortel apparait.
Un arbre lumineux qui descend du ciel. Ses branches se séparent pour balayer le sol et, moins d’une seconde plus tard, la détonation ricoche dans mes oreilles.
Un frisson m’envahit, il s’approche. J’ai envie de sauter par la fenêtre pour aller à sa rencontre, je souhaite danser entre ses attaques, comme dans un tango dangereux avec la nature.
Pourtant je ne bouge pas, figée par la contemplation, tandis qu’autour de moi le ciel éclate en mille morceaux de lumière.
Très joli, j’en frisonne mais si je ne m’abuse tu n’as pas parlé de l’odorat?
Si : « respire un grand coup l’air emplit d’électricité humide, à la fois froid et chaud, »
Cet exemple me semble plus de l’ordre de la sensation (au niveau du nez certes) et non d’un parfum ou d’une odeur May ! 😉 En tout cas merci Gan pour cette belle et frissonnante description !