— Bonjour, Gaëlle !
— Salut, Mag’. Alors ? Quoi de neuf ?
— Pas grand-chose. Et toi ?
— J’ai une devinette !
— Encore ! Décidément, tu es dans ta phase énigmatique. Vas-y, je t’écoute.
— « Plus fort que Dieu et plus maléfique que le diable, les pauvres en ont, tandis que les riches en ont besoin et, si on en mange, on meurt. De quoi s’agit-il ? »
— Heu… Attends un peu… ç’a un rapport avec le thème du jour ?
— Oui !
— Alors, « rien» !
— Bravo ! « Rien » n’est plus fort que Dieu, « rien » n’est plus maléfique que le diable, les pauvres n’ont « rien », tandis que les riches n’ont besoin de « rien » et si on ne mange « rien », on meurt.
— À mon tour ! « Qu’est-ce qui est nulle part et partout, sauf où il y a quelque chose ? »
— Hum hum… nulle part et partout ?
— Une idée ?
— Non, je sèche ! Je donne ma langue au chat !
— Le néant !
— Joli ! Je pense que nos scribouillards ont compris de quoi on va parler aujourd’hui…
— De rien ! Ah ah !
— Chers amis, pour ce nouveau jeu, vous aurez la lourde tâche de décrire le vide, le néant…
— On s’amuse avec rien ici, Gaëlle…
— J’allais le dire ! Bref, qu’il s’agisse d’une feuille blanche, de l’espace infini dans les atomes, d’un trou noir dans l’espace ou encore de l’absence de ressenti ou d’émotion, aujourd’hui, on voit le vide partout ou on ne voit rien du tout.
— À vous de jouer !
— En voilà un sacré défi, Magali !
— Un des plus difficiles qu’ils ont eus à relever jusqu’à présent… D’ailleurs, laissons-les se concentrer en silence…
— Chut ! qu’ils fassent le vide pour mieux produire…
Une page blanche est une nuit d’été quand la brise caresse votre visage, c’est un après-midi couché dans l’herbe à regarder les nuages.
C’est une porte ouverte sur l’infini, on peut y mettre des couleurs, des formes, des écrits ou tout simplement la laisser blanche, la regarder pour faire le vide dans nos pensées.
Mon coeur est vide
Je ne ressens plus rien
Pourquoi toutes ces rides
Si aucun souvenir ne me retient
Dans ce monde insipide
Où je ne suis plus rien…
Aujourd’hui, 19 janvier 1920, était à la fois le dernier et le premier jour d’un même homme.
Dans ce quartier de Londres nous avions atteint la finalité de mon parcours, de ma vie, de mes actes. Rien ne me retenait plus en ces lieux, si ce n’était un tas de cendres et une fumée acre soufflée par le vent.
Une heure plus avant, j’avais subtilisé deux bidons d’essence dans le coffre d’une voiture. Après avoir réuni les preuves de mon existence, et celles de cette taverne, était venu le temps de fermer les portes à clef. Sur la porte d’entrée, l’enseigne « Close » était restée pendue, balancée de mélancolie.
Je m’étais ensuite appliqué à répandre le carburant avec minutie sur le comptoir, les tables et les tabourets. J’avais pris plaisir à badigeonner le cuir pourpre des banquettes. Pour le parfum, je m’étais amusé à casser quelques bouteilles de whisky et de rhum contre les poutres.
L’entier de mes possessions se trouvaient là. Autant de preuves d’une ou deux existences qui n’avaient plus lieu d’être. Un manteau et un couvre-chef neuf m’attendaient sur un crochet contre le mur du fond.
Sur le pas de la porte arrière, j’avais craqué une allumette, allumé ma cigarette, lâché l’étincelle. Le temps que la brindille atteigne le sol alcoolisé, mon chapeau était en place et mes pieds de l’autre côté de la rue.
Le crépitement particulier du combustible qui s’enflamme s’était glissé à mon oreille. Le souffle du Diable personnifié. Sa langue orangée avait léché le parquet sur toute sa longueur. Une fraction de seconde plus tard, les carreaux avaient explosé et les poutres brillaient dans la nuit.
Alors le toit avait cédé. Le feu avait tout emporté, plus efficace qu’une confession, plus intime qu’une amante et plus puissant que tout ennemi.
Je n’étais plus rien, ni personne.
Je glissai mes mains dans les poches de mon manteau, tournai le dos au tas de cendre et m’en allai sans un regard pour mon ancienne vie.
Le passé n’est que regrets, et je n’en ai jamais eu.
Je me suis laissée porté, c’était très beau ! Merci pour ce moment !
Vide, vide
Vide, vide…
Einar, poussa un soupir de découragement.
Il comprenait maintenant seulement ce que la malédiction du mage voulait vraiment dire.
— Tu connaîtras enfin c’est que l’ Enfer, Guerrier pour avoir osé me défier!
Il s’était aussitôt retrouvé au milieu d’une étendue d’eau, sur une espèce de radeau aussi translucide que la couleur de la nappe de liquide qui s’étendait a perte de vue.
Le ciel, sans nuages était de la même couleur.
Et son embarcation ne bougeait pas.
Nul souffle d’air, ni parfums d’embruns, ni même goût acre de sa peau.
Il ne sentait plus aucun frisson. Rien ne filtrait.
La température de l’air ne lui permettait ni de trembler de froid,ni de succomber de chaleur,.
Quand son regard s’égarait vers les profondeurs de ce qu’il appelait à défaut d’autres termes, le « lac », il ne voyait rien d’autres qu’une transparence absente de vie.
Il y avait bien la jour mais il n’y avait plus de soleil.
Il ne pouvait même pas dormir, il n’était plus fatigué.
Il n’était pas mort, il n’avait pas de souvenirs de sa fin.
Bientôt, il n’aurait plus de souvenirs, et plus de folie non plus où se réfugier puisque son esprit ne pourrait plus de réfugier dans ce qui n’existait plus, dans ce qui n’avait aucune signification, ni trace sur tous les endroits de Rodalan dont le souvenir s’éffaçait pour laisser la placeà… Quoi donc au fait ?
Pour le coup, on peut dire que le personnage sombre dans le vide. Bravo, Régis ! C’est très réussi. Vous ferez tout de même attention à quelques tournures de phrase un peu lourde comme « Il comprenait maintenant seulement ce que la malédiction du mage voulait vraiment dire. » A bientôt !
Et si on avait rien ? Ne savait rien ? Heureux l’ignorant qui ne sait pas que la bombe atomique existe .Que beaucoup de personnes meurent de faim ,que de nouveaux types de maladies déciment l’humanité par quantité .Que des enfants souffrent le martyr de la guerre .
Finalement ,il n’est heureux ,que celui ne sait rien ,à part le fait de se prémunir et d ‘admirer ce qu’il aime en silence .Il ne peut pas être égoïste ,car ,il ne sait rien !
Bonjour, ouerk. Merci pour ta participation ! Ceux qui ignorent tout sont des simples d’esprit ou des bébés. Et c’est vrai qu’ils ont bien de la chance… Mais bon, la connaissance à ses avantages aussi ! Tu feras attention, tu ne places pas bien les espaces dans ton texte : il faut mieux les placer après les points, après les virgules et pas avant ni avant une apostrophe. A bientôt !
La nature a horreur du vide.
Et moi ? Aussi puisque je remplis mes journées à courir après un résultat.
Suis-je plus heureux après l’avoir obtenu ?
Pas sûr que je ne le soie davantage en donnant au coeur et à l’intelligence la chance d’être saisis par la beauté d’une fleur, le vol d’un oiseau, les reflets d’écume sur une vague, un sourire d’enfant dans ce présent qui passe à petits pas, Ne faut-il pas faire le vide pour accueillir et trouver du bonheur ?
Ah ! Erato ! Le moment présent est forcément plein, si on sait l’apprécier. Merci.
Mine de rien, il est devenu important du jour au lendemain! Pourtant, il n’était rien, du moins , il n’ a rien qui puisse attirer!
Sa vie durant, il fréquentait des moins-que-rien, issus de cette bourgeoisie pour qui, rien ne compte que l’argent! Avec lui, on n’apprenait rien de nouveau , car il ne disait rien d’intéressant, ses phrases étaient creuses et comportaient pleins de stéréotypes!
Mais cela semble normal: dans un monde vide de principes et de valeurs, un monde où se sont installés la nullité et l’opportunisme, ce sont ces gens-là qui grimpent, malheureusement!
Merci, Houda et bien joué ! 😉
Le vide? Le néant? Un espace où il n’y a vraiment rien? Cela existe? Je ne pense pas. Quoique…
En y repensant JE suis vide. Un regard inexpressif, un manque totale d’énergie…
Non je ne suis pas un paresseux. C’est juste que je n’ai goût à rien. Pourquoi? Faut-il vraiment une raison? Je suis né vide, aucune expression, aucune envi, je fais juste ce que les parents me demandent.
Une ambition? Aucune.
Un rêve? À moins que je ne dorme, rien.
Suis-je heureux? Non…Oui? Je sais pas, je pense pas.
Arrêtez avec vos questions, y a qu’à me regarder pour savoir que je suis vide de vie, vide d’envi, vide de sentiments.
Que je Sourisse? Vous voulez mourir de peur ou quoi? Laissez moi seul maintenant, je retourne dans ma boite…euh ma chambre.
Warren, merci pour cette participation. Un poil déprimante quand même ! ^^ L’exercice est réussi, bravo !
Il me semble que c’était hier. J’en ai un souvenir assez clair. Mon dernier jour de classe, et celui de l’examen final. Après toutes ces années confiné dans ce cadre scolaire, la vie m’ouvrait enfin ses portes. Une vie d’opportunités et de travail. Après tout, il s’agissait bien de cela, non ? Travailler pour posséder.
Je m’en souviens très clairement maintenant, je me vois voguant de boutiques en boutiques, persuadé qu’un jour ces pièces de luxe, « hors de prix » comme disait ma mère, seraient miennes.
Elles le furent. Après sept longues années d’études pour décrocher un diplôme digne de ce nom et un travail de longue haleine dans les finances, je pouvais me vanter de me mouvoir dans un milieu privilégié. Synonyme de réussite, je sautais d’hôtels prestigieux en soirées mondaines. De fait, je permettais à des gens qui n’en avaient pas besoin de gagner des sommes astronomiques de ce bien qui régit l’ensemble de nos vies : l’argent.
Le temps passa vite, sans aucun doute. Ai-je vécu une vie digne de ce nom ? Je ne le sais pas. Je n’ai pas vécu une vie malheureuse. J’avais des désirs, des désirs de grandeur. Je les ai assouvis. Le désir de posséder a sans aucun doute envahi mon esprit, ma vie. Posséder a été ma raison de vivre. Est-ce mal ? Oui probablement, ou peut-être pas. Je ne sais pas.
Je ne sais pas car bien ou mal, cette quête ne m’a mené nulle part. Est-il une quête ici bas qui nous mène quelque part ? Une qui change la donne. La mienne ne l’a pas fait.
Étalé dans un lit, mon corps ne me laisse plus le bénéfice de bouger. Fatigué, il ne m’obéis plus, refuse de se lever, refuse de saisir quoi que ce soit. Si bien que ma main demeure vide. Si bien que je m’en vais sans rien.
Merci Alexane de ta participation! Effectivement la sur-consommation, le pouvoir de l’argent sur nos vies ne permet pas forcément de les remplir, mieux vaut les remplir de bonheur, que de ce vide que l’argent ne peut combler !
En effet. Je me rends compte désormais que mon texte apparaît bien triste ! Ceci est l’un de mes défauts. En effet, dès que j’écris, mes textes sont tristes. Je crois pourtant avoir beaucoup d’humour mais seuls les thèmes gris m’inspirent. Je voudrais changer cela, j’attendrai le prochain dialogue de « Ma Plume, Ma muse ». En tout cas merci pour votre travail et votre aide.
– Non rien.
– Et bien quoi « non rien » ?
– Et bien rien ! Il n’y a rien !
– Je ne comprends rien, exprime toi donc avec des mots un rien plus parlant !
– Bien, alors … Je ne regrette rien.
– Parfait, mais à propos de quoi ?
– Et bien, de rien.
– J’avais compris ce petit rien mais le reste.
– Il ne reste rien.
– Rien ne se perd, rien ne se gagne, tout se transforme ! Alors il reste forcément quelque chose !
– Oui, peut-être trois fois rien pour dire.
– Oh ne fais pas le Piaf qui chante pour ne rien dire !
– Oh non, rien de rien, je ne regrette rien !
– Te voilà repartis, rien ne t’arrête !
– C’est toi qui joue le vaut-rien à ne pas vouloir comprendre.
– Mais ça n’est pas rien d’essayer ! Je te le garantie !
– Et bien arête, n’en fais rien, tu n’es pas obligé.
– Ah ? Pourquoi ?
– Il vaut mieux ne rien faire que faire pour rien.
– Mais tout ce que tu me dis n’as aucun sens ?
– Mais rien n’a de sens, ou tout en a !
– Merci de ta lumière.
– De rien !
Merci de ta participation Maud ! Ton dialogue me fait vraiment penser à un sketch de Raymond Devos et j’adore !
Y’a plus rien,j’suis vide.
Un regard vide,une tête vide un corps vide.
J’suis comme mort à l’intérieur,depuis quand j’suis comme ca?
Depuis que ton sourire a disparus a jamais je crois.
Mais j’peut plus me rappeler car je suis aussi vide de souvenirs que d’émotions.
Alors j’me contente d’observer le monder tourner,seul d’un œil froid,d’un œil vide.
voila voilaaaaa bon j’ai écrit ca un peu à l’arrache donc je garantis pas la qualitée hein^^