« Vive le vent ! Vive le vent ! Vive le vent d’hiver… »
— Gaëlle, mais quelle entrée fracassante ! Tu veux donc nous briser les tympans ?
— Bonjour l’ambiance ! Excuse-moi d’être habitée par l’esprit de Noël.
— Il a bon dos, celui-là ! On n’est que le 14 décembre, je te signale…
— Et alors ? Je n’ai pas le droit de prendre de l’avance ?
— Si, bien sûr que si, mais ce n’est pas une raison pour chanter à tue-tête toute la journée…
— Chanter, peut-être pas, mais c’est une excellente raison pour manger des bredele (cliquez ici pour la recette des butterbredele nature) et boire du vin chaud (miam !)
— Et tu ne m’en as pas ramené ?
— Oh ! Tu aurais dû me le dire…
— Humpf ! Et la générosité de Noël, alors ?
*Gaëlle ne sait plus où se mettre*
— Bref, espérons que nos chers amis seront charitables avec nous, eux !
— C’est-à-dire ? On ne va quand même pas leur demander de nous envoyer des cadeaux ? Non pas que cette idée me déplaise, mais ce n’est pas très déontologique, si ?
— Roo, mais non, Gaëlle ! Je pensais à leur participation au jeu de la semaine !
— Oh, je suis tout ouïe !
— J’ai plein de magnifiques souvenirs de cette période et je trouverais sympa qu’ils nous racontent un des leurs. On apprendrait, ainsi, à les connaître davantage.
— C’est vrai, tu en partagerais un avec nous ?
— Euh… Oui, d’accord, je posterais comme eux !
— Quelle bonne idée ! Alors, c’est parti. Mes chers scribouillards, en cette période si spéciale, nous vous proposons de rédiger un souvenir d’enfance lié à cette époque de l’année ! Un souvenir plein de boules de neige, jouets et autres sapins ; une histoire qui sent bon le pain d’épices ou la bûche au chocolat…
— Mais, pour corser un peu tout ça, vous l’écrirez au futur !
— Parfait ! Faites-vous plaisir, enchantez-nous !
— Magali ?
— Hum ?
— Tu viens ? Je t’invite à goûter mes bredele de Noël.
— Oh, super !
— Et on ira faire un tour au marché de Noël, si tu veux ?
— J’en rêvais ! Génial ! Merci, Gaëlle !
Dans la salle à manger d’apparat, qu’on n’ouvre qu’aux toutes grandes occasions, on allumera le poêle à charbon dès la veille. Il fume toujours un peu.
On mettra toutes les rallonges à la table et on la couvrira de la belle nappe blanche damassée, aux plis raides d’amidon.
On sortira le beau service, l’argenterie, les verres à pied. Tout devra briller.
Le grand-père sera en bout de table et le menu ne variera pas: il y aura des huîtres, des bouchées à la Reine, de la dinde avec des croquettes et des airelles, de la bûche à la crème au beurre. On boira du champagne et des vins de Bordeaux. Le rouge sera un Saint-Estèphe.
On ira à la messe de minuit où les enfants auront beaucoup de mal à ne pas s’endormir.
Heureusement, les chaises de paille sont si inconfortables et l’odeur de l’encens si entêtant qu’on ne s’endormira pas.
La suite, la suite!!!
Coucou !
Noël 25 Décembre 1938 à 9 h 30
Pas besoin de réveil, j’aurai hâte de retrouver mon train électrique que le père Noël m’aura apporté la veille au soir. Je me serai
endormi,joyeux ,le sourire aux lèvres . J’aurai huit ans et demie dans un mois, et ma petite soeur à six ans, nos parents, notre famille, tous,serons unis et heureux pour toujours. Aussitôt réveillés, Mauricette et moi Jacki , nous descendrons à toute allure en bas, car,ils nous attendront ,nos joujoux ! Papa sera en train de passer le balais O’cédar sur le parquet de la salle à manger
la table aura été déplacer de manière à faire le plus de place possible pour aménager le circuit de Mon train électrique . Maman
viendra nous embrasser et nous invitera à venir déjeuner , Hum, ça sentira bon le pain grillé, tellement bon, que nous nous
retrouverons tous à la cuisine ,on dégustera ,nous,les enfants du chocolat au lait avec des tartines grillées beurrées ,les parents
du café et aussi des tartines. On se dépêchera, on aura envie d’aller jouer. Mauricette aura pris le landau près d’elle avec sa
poupée Sophie bien installée, et le poupi (hier son chérubin) coincé sur le coté du landau — Il dort,dira-t-elle ! Avec papa nous
irons mettre les rails en place , ça me fera tout drôle de voir papa à genou sur le parquet ,ou assis, ou marchant à quatre pattes
à coté de moi , il sera à mon niveau ,alors qu’il est tellement plus grand que moi ! On fera un grand ovale qui passera sous la
table,et puis,le moment tant attendu,on mettra la locomotive sur les rails,on accrochera les wagons,et alors, papa me tendra le
« transformateur à rhéostat » et me montrera : là c’est petite vitesse, là c’est grande vitesse et là c’est marche avant, et aussi
marche arrière! Il me dira, Vas-y,démarres ! Alors,là ce sera la joie,le grand moment,je dirigerai à ma guise ce merveilleux jouet
quel plaisir, Vas-y accélère ,plus vite ,mais ralenti dans les virages . On s’amusera toute la matinée, et maman viendra voir et s’inquiètera -Ce n’est pas dangereux ?,c’est tout de même de l’électricité ,moi ,je ne suis pas rassurée !Et puis les grands-parents
viendrons à leur tour,ils prendrons des chaises et serons nos spectateurs assis autour du circuit . Papa me promettra d’acheter
des rails,des wagons une gare . Qu’es qu’on va s’amuser !!!
Avant le déjeuner,chacun montrera ses cadeaux du père Noël . Mémé Maria aura eu un livre de recettes de cuisine du cuisinier
prestigieux monsieur Curnonski. Mémé Marie Rose aura eu un stylo-plume Waterman et une pochette en cuir pour ranger son courrier . Pépé Paul aura eu une pipe et une blague à tabac garnie. Pépé Maurice aura eu un superbe rasoir (coupe choux) un bol et son blaireau .Maman aura eu une magnifique écharpe en soie Chanel . Papa aura eu une jolie cravate et des boutons de manchette nacrée dorée . Nous aurons tous gardé un souvenir merveilleux de ce Noël 1938 . Quelques mois plus tard,nous
connaitrons beaucoup de malheurs pour tous les Français avec cette terrible guerre 1939/1944.
En 1943 , avant Noël ,des gens malheureux que nous avons connu ,ils avaient deux enfants de huit et neuf ans , fille et garçon .
Nos parents nous ont dit: Pour donner un peu de joie à Colette et Bernard ,ce serai bien de donner des jouets qui ne vous sont
plus si intéressants que ça ! Alors ,Mauricette a donné sa dinette et sa marchande de quatre saisons et moi j’ai donné mon train
électrique et ma ferme . Mauricette avait onze ans et moi treize ans . Bien sûr on a eu un peu de peine,mais la joie de faire plaisir
l’a emporté. Colette et Bernard n’ont jamais suent que ça venait de nous , leurs parents nous l’avaient promis !
J’ai joué avec ce train pendant quatre années A l’âge de quinze ans en 1945 mes parents m’ont offert un nouveau train électrique nouvelle génération que j’ai gardé longtemps,très longtemps !!!
C’est très émouvant Jacandre ! Je chipote, mais tu es passé au passé pour la fin, ça ne gâche rien à la jolie histoire que tu as partagé avec nous, je t’en remercie !
Coucou !
Jour de N
A Saint-Denis sur Seine. Dimanche 25 Décembre 1938…
Ce sera en cette année 1938 que le père Noël profitera de notre absence pour la messe de minuit,pour venir déposer nos jouets
et cadeaux près de nos souliers,au pied du sapin. Minuit 45, à notre retour,nous nous précipiterons dans la salle à manger. Ma petite soeur,poussera des cris de joie en voyant le landau, qui ne sera pas emballé, et soudain ira chercher son bébé Poupi qu’elle adore et l’installera dans le landau, elle ne saura pas encore qu’une poupée Doll attend d’être déballée. Quant elle la verra ,elle se roulera par terre ! Moi,je déballerai le gros paquet (sans déchirer le papier) ,je serai en extase devant son contenu .WAOUW !!
Il y aura la locomotive « Jep » les wagons ,le tender,les rails, enfin tout ce qu’il faut pour que le train fonctionne.Papa me dira :
— Je t’aiderai à le monter demain et on jouera ensemble,enfin, ce matin ,il est déjà une heure du matin !
Avant d’aller dormir,maman donnera le paquet de la poupée à Mauricette qui s’empressera de déchirer le papier .En voyant
la superbe poupée, cheveux blonds yeux bleus bouche entrouverte ,habillée d’une robe rose,ma soeur semblera être ébahie
son visage montrant une joie intense .La poupée sera grande comme un bébé,sa petite maman la prendra dans ses bras, se
balançant comme pour la bercer et elle lui dira : dors ma Sophie !
Mémé Maria, notre grand mère maternelle sera émue de voir ses petits enfants si heureux, Alors,elle sera tellement remuée,
bouleversée,que des larmes coulerons sur ses pommettes souriantes,et comme elle dira,à chaque fois que ça lui arrive :
— Mes lacrymales s’activent vivement et s’en donnent à coeur joie ,impossible d’arrêter ces larmes excusez moi !
Aussitôt,ma petite soeur me demandera :
— C’est quoi,les la cri malle ???
— Je ne sais pas ! on demandera à maman !
— Et les la cri bien ,tu connais ?
Allez,les enfants,il est une heure dix,c’est fini,il faut aller dormir ! Oui maman !
J’aurai encore le plaisir de vous raconter la suite et fin de mon Noël 1938 ! Déjà 76 ans ! Bien sûr,je ne me souviens pas de tout
mais beaucoup de souvenirs me sont revenus . Grâce à vous j’ai » vécu » ces merveilleux moments si lointains. Merci à vous deux !
J’imagine ta joie de découvrir ce superbe cadeau! J’ai hâte de savoir comment tu l’as installé pour la première fois !
Merci Gaëlle,
Et bien le train roulera bien et nous nous amuserons comme des fous ! mon papa et moi !
La fin de cette petite histoire « prévue » Je la raconterai en tout début de l’année prochaine !
Alors en attendant ,je vous souhaite de finir cette année 2014 le plus agréablement possible
A la nouvelle année !!!
Merci !
Je me réveillerai dans ma tour d’ivoire, au dernier étage du chalet de mes grands-parents, au sein de la chambre habituellement utilisée comme débarras et transformée en nid douillet pendant les vacances. Je glisserai mes jambes hors du lit, et marcherai droit vers la porte, cette dernière, toute de bois construire, se dressera devant moi tel une terrible barrière m’empêchant d’accéder à mon objectif, simple et précis. D’un geste las, je l’entrouvrirai pour me glisser sur le palier. Les planches du parquet craqueront légèrement sous mon poids, je craindrai alors de réveiller mes grands-parents. Tout doucement, du haut de mes huit printemps, je commencerai à descendre l’escalier , fait de chêne et mis en valeur par les grands murs en pierre ancienne du chalet. En prenant soin de marcher à des endroits stratégiques de ce dernier, je réussirai à descendre au deuxième étage, auquel mes grands-parents dorment, sans faire de bruit. Motivé par le goût du risque, je ferai de même avec les deux autres escaliers, le dernier étant en pierre, la tâche sera plus facile. Soudain je relèverai la tête, émerveillé par le spectacle s’offrant à moi : des montagnes de cadeaux … Je me laisserai alors envahir par un enthousiasme frénétique et gravirait un à un les immenses paquets, le salon étant entièrement recouvert de cadeaux, des friandises accrochées par des ficelles au plafond, soutenu par de massives poutres à l’aspect vieilli. Je chevaucherai un premier paquet rouge orné de somptueux rubans jaunes, sauterai sur un autre, me hisserai jusqu’à un troisième… Je m’arrêterai enfin, me demandant pourquoi fais-je cela, pourquoi cette précipitation, pourquoi ne pas attendre que mes grands-parents se réveillent… Mais d’où me venait donc ce besoin irrépressible de transgresser l’ordre établi … Etourdi, je trébucherai et tomberai à la renverse, je m’attendrai à une terrible douleur, mais je chuterai sans fin, tombant telle une plume emportée par le vent, ou comme une enclume, lourde, déchirant l’espace , le temps n’aura plus d’importance, je serai happé par une brume noire, dense et froide, engloutit par un immense tunnel noir, un bourdonnement assourdissant résonnera dans mon crâne… J’ouvrirai les yeux, fixant la paroi devant moi. Avec ma main droite, je toucherai cette surface, chaude et lisse. Ma main y rencontrera une petite bosse sur laquelle j’appuierai par curiosité. Ma lampe s’allumera, éclairant la chambre de sa douce lumière blanche. Evidemment, je saurai que ce n’était qu’un rêve, mais resterai néanmoins troublé par ce ressenti qui me désorientera. Tentant d’oublier cet épisode pour le moins fâcheux, je déciderai de me lever, motivé par l’alléchante odeur de pain grillé, des croissants chauds et autres mets délicats… Sans m’en étonner, je remarquerai que ma première envie ne sera pas de descendre au salon, mais plutôt de taquiner ma chère guitare acoustique, ce genre de guitare intemporelle, frottée aux jeans délavés de Bon Jovi ou sur laquelle Keith Richards aurait répandu son génie… Quelques minutes plus tard, je déciderai d’ouvrir mes volets, respirant cet air si frais et vivifiant, qui pénètrera au plus profond de moi pour être ensuite se transformer en cette amusante buée que je regarderai se dissiper instantanément. Le soleil, encore timide, me caressera le visage, je fermerai les yeux, appréciant ce ressenti, ce même sentiment qui envahit l’être lorsque l’on se relaxe dans un bain chaud et mousseux. Je prendrai mon temps, car du temps j’en aurai, en période de vacances, le temps semble s’étirer indéfiniment, seul son terrible caractère irréversible me rappellera son existence… Je descendrai les escaliers de la même manière que dans mon rêve, encore frais dans ma mémoire. Pour être certain de ne pas glisser, je m’appuierai néanmoins sur les murs, construits en pierre brute et froide. Enfin, mon arrivée dans le salon me rappellera dans un soupir que mon rêve n’était qu’illusion, puisque je ne compterai pas plus de trois cadeaux ; ce sera toujours mieux que les Noëls et les anniversaires passés avec des bougies plantées dans une banane penserai-je. J’embrasserai chaleureusement mes grands-parents et me laisserai tenter par un croissant au beurre, regardant avec fascination la neige tomber par la fenêtre de la cuisine. Ensuite j’irai ouvrir mes cadeaux, il n’y aura ni chaussons, ni guirlandes, mais juste un petit sapin avec trois boîtes distinctes à son pied. Sous le regard amusé, curieux et ravi de mes grands-parents dans l’attente de ma réaction, j’ouvrirai méthodiquement le premier cadeau. Vite agacé et envahit par une douce euphorie, je commencerai vite à déchirer avidement les emballages, obnubilé par un seul but : porter à ma connaissance le contenu de ces derniers. Une peluche en forme de dauphin, des légos, et un ballon de foot ! Peut-être que cela ne représente pas grand-chose pour certains, mais pour moi ces cadeaux n’étaient que l’expression des sentiments profonds qu’éprouvent mes grands-parents à mon égard, et voilà tout ce dont j’aurai besoin, me sentir aimé…
Waouw William, tu m’as transportée ! J’ai adoré te lire et voyage dans ce rêve et cette réalité. Encore un texte plein d’émotions ! Superbe ! Merci !
A vrai dire, depuis toujours, je n’ai jamais fêté Noël. Alors, chaque 24 décembre, je rêve de mon premier Noël. Un vrai Noël, avec un grand sapin vert que j’aurai décoré de mes soins. Ce sera dans une grande salle, avec toute ma famille, peut être celle de celui que j’aime, s’il existe. Il y aura de grandes femmes avec des coupes de champagnes et des robes colorées. Elles riront de ce qu’elles ne sauront pas. Alors, il rentrera. Il sera là. Cet homme. Il n’aura de nom que pour celui qui voudra lui en donner. Il sera grand, avec une veste noire, en cuir. Il se baissera et des enfants se jetteront dans ses bras. Je détournerai le regard de cet étrange personnage pour me concentrer sur la conversation et les stupidités des femmes aux coupes de champagnes. Après tout, qu’est-ce qu’il m’aurai prise de rêver qu’il viendrait me voir pour m’inviter à danser. Il aura plus de 40 ans et je n’en aurai que 14. Pourtant, j’ai espéré. J’espérerai que mon père vienne. Qu’il me prenne dans ses bras et qu’il me fasse danser une valse sur ses orteils. Mais ce n’est qu’un rêve, et demain matin, quand je me réveillerai, je n’aurai pas mal aux orteils d’avoir dansé dans des escarpins de luxe sur les orteils de mon père. Parce que je serai trop vielle pour ce genre de gamineries et qu’il vaudra mieux que je me rendorme pour éviter de pleurer de ne pas être une fille comme les autres. Après tout, moi aussi, un jour, j’embrasserai un garçon sous du gui. Peut-être même le Noël prochain.
Merci Julie, j’apprécie beaucoup l’émotion qui se dégage de ton texte. Tout de suite on a envie de lui souhaiter d’avoir les orteils en compote ! Bravo !
Nous serons toutes les trois autour de ce grand-père que finalement, nous ne connaîtrons que trop peu. Excitées, nous attendrons le moment tant attendu, où il prétextera un oubli à la cave ou ailleurs pour se glisser dans le vestibule. Aussitôt que la porte aux vitres fumées se refermera sur lui, nous nous précipiterons contre elle, dans l’espoir de le voir à travers se changer pour devenir celui qui nous rendra si fébriles. Évidemment, nos parents, nous regarderons faire avec un sourire indulgent, sans chercher à nous dissuader de quoi que ce soit. Nous chuchoterons en assurant l’une et l’autre que nous ne douterons pas « Cette fois, c’est sûr, ces ombres derrière la porte aux vitres teintées, c’est pépé qui se déguise, c’est pas le vrai ! ». Et pourtant que la sonnerie retentira brusquement, nous nous précipiterons derrière la petite table qui prendra les trois quarts du petit studio de pépé et patienterons le cœur battant la chamade. Il rentrera en traînant un sac aussi grand que lui et prendra la grosse voix. Sa longue barbe blanche, son costume rouge, tout y sera comme toujours. Nous nous tiendrons à distance, subjuguées. On finira par oser s’approcher quand il tendra la première peluche, immense, le roi lion. Trois peluches identiques, une pour chacune. On oubliera alors notre crainte devant ce père Noël plus vrai que nature pour se jucher sur ses genoux et s’émerveiller devant chaque présent, plus impressionnant les uns que les autres. Finalement, il nous dira qu’il a encore des enfants à visiter et il repartira de par là où il était venu. Quand pépé reparaîtra, les parents s’exclameront qu’il a encore tout loupé et nous nous empresserons de lui montrer tous les jouets que le père Noël nous a apportés. Il rira en s’extasiant avec nous, plus heureux que jamais. Nous ne serons pas qu’il s’agissait du dernier Noël et nous chérirons pour toujours ce souvenir. L’année suivante, on nous annoncera son départ alors que les premiers flocons de neige se mettront à recouvrir le sol. Il restera pour toujours associé pour moi à la magie de Noël.
Gaëlle, j’en ai les larmes aux yeux, tellement ton souvenir est touchant, plein de magie et d’émotion ! Vraiment bravo et merci !
Seule minuscule bémol, la phrase : « Nous ne serons pas qu’il s’agissait du dernier Noël ». En effet, le verbe « savoir » a été remplacé par le verbe « être » (nous ne saurons pas…), j’ai aussi un doute sur le temps utilisé pour le verbe « s’agir », mais j’atteins là mes limites en concordance des temps !
Quoiqu’il en soit, WAOUW, j’ai adoré !
Abomination ! Serons au lieu de Saurons… (à cause du seigneur des anneaux, sans doute? – blague du jour, bonjour- ). Pour s’agir, je ne sais pas non plus, j’ai douté en l’écrivant, mais ne trouvant pas mieux… Je suis ravie en tout cas que ce souvenir t’aies touché ! 🙂
J’aurai peut-être huit ans et je regarderai par la fenêtre, appuyée sur mes coudes, la tête lourde d’ennui. Aucune neige en vue, je me morfondrai, incapable d’imaginer un Noël sans magie blanche recouvrant le paysage campagnard de mon village. Je soupirerai et m’éloignerai, dans mon kimono japonais que je porterai avec fierté. L’odeur du sapin, dans le coin à droite de l’armoire à K7, viendra me chatouiller le nez. Je m’avancerai vers lui, les yeux envieusement posés sur les paquets colorés exposés à son pied. Mes orteils nus tressailliront au contact des épines tombées par terre, au grand dam de ma mère, et je caresserai d’une main absente l’ange accroché au niveau de mon visage, ma garniture préférée. Elle brillera de ses paillettes blanches et dorées et me rappellera la neige qui s’est faite absente cette année. Comme beaucoup d’autres. Si avant cela j’aurai eu l’habitude de voir famille et amis réunis autour de la grande table de la salle à manger, ce ne sera pas le cas. Ce soir, l’ambiance sera plus morne, la famille incomplète, présente plus par obligation que par esprit de fête. Je sentirai que quelque chose a changé, a cassé, et pour toujours. Comme la neige, la joie aura quitté les festivités, la magie sera partie. Je m’assiérai sur le divan jaune, marqué par l’usure des années, et mes yeux absents se perdront sur l’écran illuminé qui me fait face.
Puis, soudain, je me rendrai compte de quelque chose. Un petit quelque chose d’étrange, que je n’attendrai plus. J’avancerai avec hâte vers la fenêtre tandis que les flocons immaculés se déverseront des nuages pour atterrir en mille coussins de neige. Un sourire se fendra sur mon visage rondouillard tandis que mes lèvres souffleront « bonhomme de neige ».
Peut-être me serai-je trompée. Peut-être la magie sera toujours là, immortelle.
C’est un bien triste souvenir que tu partages avec nous, Aur. Heureusement que tu finis par une touche d’espoir, sinon j’en aurais été chagrine un moment, ce qui prouve que tu as très bien fait passer les émotions dans ce joli petit texte au futur.
Je me souviendrai longtemps de ce Noël là.
En tant que petite fille j’aiderai à préparer le menu et à réaliser la bûche roulée. Je regarderai avec envie le chocolat fondu qui la recouvrira. L’atmosphère chaude de la cuisine a quelque chose de réconfortant.
La journée, j’irai construire un bonhomme de neige. Je chiperai une carotte pour lui faire un nez comme Pinocchio et lui prêterai mon bonnet et mon écharpe pour qu’il ne prenne pas froid. Si papa accepte, le bonhomme pourra tenir une pelle ou un râteau dans sa grosse main et nous prendrons tous la pose à ses côtés pour immortaliser le moment.
En fin de journée, je parerai le sapin de ses plus beaux atours et maman viendra poser l’étoile tout en haut. Je sais qu’il faudra aussi faire de la place sur le buffet pour sa crèche. Quoi qu’il arrive, les santons aurons toujours cet air vieux et bizarre, sans compter que Pavaroti résonnera une fois de plus dans la maison. Maintenant nous connaissons tous ses chansons par cœur. À la télé aussi rien ne changera. Il y aura Astérix, Zorro, Nounours, Pimprenelle et Nicolas.
Et puis la famille se déplacera. Mais je ne serai plus dupe. Je sais que quand ils seront là, les cadeaux iront, comme par magie, au pied du sapin.
Bonsoir Léona,
Je trouve que ton texte est une réussite, on vit vraiment ton histoire,même l’odeur du chocolat y est ! La fluidité de tes phrases
donne au récit un certain plaisir de lecture. Le futur à 100% Merci .Bonne soirée.
Un joli souvenir Léona! Ah Nicolas et Pimprenelle 🙂 quel âge avais-tu ce noël la?
Merci pour ces compliments
Merci beaucoup Jacandre. ça m’a fait quand même bizarre le futur. C’est pas évident pour tourner les phrases.
@Gaëlle : Je devais avoir dans les 10 ans.
Et oui, j’ai connu le beau Zorro recolorisé, Bonne nuit les petits en couleur et politiquement rock ! ça nous rajeuni pas tout sa.
Tant qu’a faire, j’ai une petite suggestion: puisqu’on a raconté un souvenir au future, on pourrais faire de même avec un projet à venir (au passé).
C’est noté Léona, nous y penserons 🙂
Merci!
Suite.
Oui,l’année dernière, le père Noël était venu déposer nos jouets pendant que nous dormions. Aussitôt réveillé on s’est précipité vers le sapin, là c’était l’émerveillement . Mauricette,ma petite soeur a eu un ours en peluche,un baigneur en celluloïd tout habillé et une petite poussette pour le promener. Moi,un harmonica Hohner diatonique ,(j’arrive à jouer vive le vent),une ferme avec des vaches,moutons poules coq ,cheval et un livre à colorier.Quels beaux souvenir que ce Noël de l’année dernière!
Cette année,maman et nos deux grands-mère ,vont nous faire un réveillon du tonnerre ! D’abord Cette dinde,avec sa farce et ses marron accompagnée de choux de Bruxelles ,quel délice ! Ensuite c’est grand-mère Marie-Rose qui entrera en action, attention ce sera du beau et du bon,une superbe bûche Amandes chocolat vanille, et puis la fameuse onctueuse mousse au chocolat. Notre grand-mère Maria nous promettra pour le lendemain, des petits fours Bredelle . Alors,là on va se régaler
Dis! grand-mère fais-en beaucoup,on aime ça ! Au moins 100! hein ! Grand-mère chérie !!!
Après ce merveilleux repas,nous irons affronter la neige et le froid pour aller à l’église à 500 mètres environs pour notre messe
de minuit .Il sera 23 heures trente ,il y aura déjà beaucoup de monde dans la rue .Notre bonhomme de neige veillera près de la maison son chapeau sera tout blanc,mais il résistera malgré le vent. Dans l’église ,plein de monde ,on dit bonjour à nos connaissances, il fait
moins froid,même un douce tiédeur . Mon copain Roger est là, il me demande de le suivre à la sacristie
Suite.
Oui,l’année dernière, le père Noël était venu déposer nos jouets pendant que nous dormions. Aussitôt réveillé on s’est précipité vers le sapin, là c’était l’émerveillement . Mauricette,ma petite soeur a eu un ours en peluche,un baigneur en celluloïd tout habillé et une petite poussette pour le promener. Moi,un harmonica Hohner diatonique ,(j’arrive à jouer vive le vent),une ferme avec des vaches,moutons poules coq ,cheval et un livre à colorier.Quels beaux souvenir que ce Noël de l’année dernière!
Cette année,maman et nos deux grands-mère ,vont nous faire un réveillon du tonnerre ! D’abord Cette dinde,avec sa farce et ses marron accompagnée de choux de Bruxelles ,quel délice ! Ensuite c’est grand-mère Marie-Rose qui entrera en action, attention ce sera du beau et du bon,une superbe bûche Amandes chocolat vanille, et puis la fameuse onctueuse mousse au chocolat. Notre grand-mère Maria nous promettra pour le lendemain, des petits fours Bredelle . Alors,là on va se régaler
Dis! grand-mère fais-en beaucoup,on aime ça ! Au moins 100! hein ! Grand-mère chérie !!!
Après ce merveilleux repas,nous irons affronter la neige et le froid pour aller à l’église à 500 mètres environs pour notre messe
de minuit .Il sera 23 heures trente ,il y aura déjà beaucoup de monde dans la rue .Notre bonhomme de neige veillera près de la maison son chapeau sera tout blanc,mais il résistera malgré le vent. Dans l’église ,plein de monde , on dira bonjour à nos connaissances, il fera moins froid,même un douce tiédeur . Mon copain Roger sera là, il me demandera de le suivre à la sacristie . Il est enfant de coeur, dans la sacristie,ils sont au moins dix ,ils mettrons leur aube et irons s’installer dans le coeur.
Ce qui sera remarquable ,ce sera que tous ces gens réunis dans ce lieu,serons souriants et semblerons heureux d’être réunis
dans l’église pour chanter et prier en ce 25 décembre ,jour de Noël la naissance de Jésus. Après des embrassades,des « bonnes
nuit » nous rentrerons ,nous,les enfants nous marcherons devant,on aura hâte d’être arrivé.
Nous nous déchausserons ,nous nous précipiterons vers le sapin . Et alors là on criera de joie ,le père Noël sera passé , il y en aura pour tout le monde. Les noms seront sur les paquets , chacun prendra le sien et déballera le plus vite possible pour enfin découvrir son cadeau!
Je gage que tu nous feras découvrir ton cadeau dans les prochains jours ! C’est dingue d’avoir un souvenir aussi précis de tes 8 ans je trouve 🙂
Merci Gaëlle ,
Effectivement, j’ai des souvenirs assez précis de ces joyeux moments de notre Noël 1938, en particulier, et je ne sais pas pourquoi ! Les autres, avant et après ont tous été de merveilleux moments d’amour et de joie.
Je reste seul !… Ils sont tous partis, sauf le gentil Papa Noël !!!
Oui,papa nous avait dit avant de partir travailler: Avec toute cette neige vous pourrez faire un beau et grand bonhomme,vous
savez comment faire ? vous faites une boule bien serrée ,vous la posez par terre sur la neige et vous la roulez ,elle va grossir de
plus en plus,alors vous demanderez à grand-père de vous aider. Avec grand-père ,on a réussi ,on a mis une carotte pour le nez
des bouchons de champagne pour les yeux,un pipe dans sa bouche et un chapeau . Ce sera parfait,et, papa sera content,en rentrant surtout que nous l’aurons bien installé devant la maison.
Demain soir, il ne faudra pas se mettre à table avant 22 heures, c’est maman qui le dit car, après le diner du réveillons,et que nous aurons dégusté, la dinde,la bûche, la mousse au chocolat de grand-mère,nous irons assister à la messe de minuit. Et peut-être que
le père Noël viendra pendant notre absence,déposer nos jouets. L’année dernière il était venu, l’année d’avant,il n’est venu qiue dans la nuit
C’est dommage,je vous prie de m’excuser ,enfin ,je continuerais demain
Rebelote, j’ai encore dérapé,je suis encore trop jeune ! A huit ans ,on ne devrai pas faire ce genre d’exercice !
Bonjour,
Le récit de ma rédaction sera peut être un peu long .Mais,il y a tellement de joie,plein de magnifiques souvenirs,en ce Noël 1938.
Quelques jours avant Noël ,avec papa et ma petite soeur,nous habillerons notre beau et majestueux sapin, il sera grand,plus de
deux mètres .Nous monterons au grenier,pour prendre les deux cartons , l’un contient la crèche, l’autre , des boules de toutes les couleurs,des guirlandes argentées et dorées,une étoile, et aussi une guirlande électrique qui clignote,tout ceci est du dernier Noël. Mauricette, ma petite soeur,qui a 6 ans et demie,s’occupera de mettre des boules en bas du sapin, moi au milieu , et papa en haut ,il faudra le petit escabeau,pour mettre l’étoile tout en haut . Papa ira acheter de nouvelles guirlandes, boules et aussi
des pendentifs de toute sorte, pour que notre sapin soit le plus beau possible. Tous les trois,on est très heureux de faire cette
jolie décoration, Maman vient nous complimenter et aussi donner son avis « moi, je mettrai cette guirlande un peu plus haut »
Le 25,jour de Noël, maman s’occupera du réveillon, de bonne heure à la cuisine,elle va préparer la « Dinde »,dinde aux marrons,
avec farce et choux de Bruxelle ,comme chaque année. Grand mère Marie-Rose s’occupera de la pâtisserie .La Bûche bien sûr
et une mousse au chocolat, hum! ça sent bon,on en a l’eau à la bouche! Et dire qu’il va falloir attendre ce soir pour en manger ! Dans l’après midi ,nous aiderons à dresser la table, on mettra les allonges , une nappe blanche, quelques branches et feuilles de houx, quelques boules de différentes couleurs,des petits morceaux de guirlande dorée et un chandelier à chaque bout de table.
Maman mettra les couverts pour huit,,, nos deux grands-mère, nos deux grands-père, maman, papa, ma petite soeur et moi . Tout le monde est joyeux, c’est un grand jour et ce soir, il va s’en passer des choses !….. En attendant, papa s’occupera du gramophone « la voix de son maitre » et mettra le disque « mon beau sapin » . Ah!.. On va en écouter des chants de Noël, on a plein
de disques « vive le vent » « douce nuit » « il est né le divin enfant » « mon beau sapin » « avé Maria »
Aujourd’hui 24 décembre 1938,en cette veille de Noël,il fait un froid de canard,il a beaucoup neigé, il y a tellement de neige que
papa nous dit,avant de pa
Un ou deux verbes au présent s’est caché dans ton chaleureux texte, rien de bien grave ! Cette fois tu n’as pas des double ou triple virgules, c’est mieux, mais je trouve tout de même (avis très personnel) que tu en mets énormément. Je pense qu’elles sont bien placés, mais je pense que ton texte gagnerait en fluidité si tu faisais des phrases plus courte. Cela étant dit, j’ai beaucoup aimé ton texte… Un noël blanc c’est le rêve 🙂
je suis ravi Gaëlle ,je vais m’efforcer de suivre des gentilles remarques ,je vais continuer mon
récit . Merci,bonne journée
J’ai huit ans,dans quelques jours,nous serons en vacances,j’ai commandé un train électrique au père Noël !
Monsieur Levrot ,notre maitre d’école nous a demandé de décrire notre Noël .C’est dans sept jours,on est le 18 décembre 1938.
Je vous enverrai ma rédaction sur Noël dans quelques jours…
J’ai hâte de la lire, Jacandre ! Un train électrique, ça s’est un super cadeau !
Chic c’est bientôt Noël ! Comme tous les ans, Maman nous achètera de belles feuilles métallisées : des argentées, des dorées, et même des rouges… d’un beau rouge de Noël !
Tous les trois, mon grand frère, ma petite sœur et moi, nous fabriquerons, avec ce joli papier, une multitude de maillons. Chacun sera méticuleusement scellé avec un point de colle parfumée, précieusement creusée avec une minuscule pelle dans son petit pot. Tous ces anneaux nous serviront à construire de magnifiques guirlandes sur lesquelles nous suspendrons de brillantes étoiles confectionnées par nos soins. Nous scotcherons ces longues chaînes chatoyantes sur les murs du salon afin de composer un joli cadre pour le sapin à venir.
Cette lourde tâche accomplie, nous attendrons le lendemain pour farfouiller dans le carton réservé aux décorations.
Après, il faut bien le dire, quelques disputes, et moult négociations, nous parviendrons finalement à un accord sur les choix de chacun, parmi les nombreuses et inestimables boules, pignes, étoiles, et autres anges destinés à parer notre fabuleux arbre. Celui-ci, trônant sur sa petite table, paré de ces scintillantes breloques et de fines guirlandes, rayonnera de tous ses feux grâce à la fabuleuse guirlande électrique multicolore !
Cette resplendissante merveille éclairera la grande nuit de Noël. Elle sera bien utile à mon grand frère qui chargé du filet à commission, un bras dans chacune des anses, viendra à l’insu de nos parents, déposer son chargement de paquets au pied de notre merveilleux sapin !
Merci pour ce souvenir Elisabeth ! ça sent bon les aiguilles de sapin, et la chaleur humaine de ce jour si spécial ! Une question, j’ai du mal à comprendre cette phrase : Chacun sera méticuleusement scellé avec un point de colle parfumée, précieusement creusée avec une minuscule pelle dans son petit pot. Que voulais-tu dire par creusée avec une minuscule pelle dans son petit pot ?
Chacun des maillons sera méticuleusement scellé avec un point de colle parfumée. Celle-ci (la colle) sera, par nos soins, creusée précieusement avec une minuscule pelle dans son petit pot.
Je reconnais que cela n’était pas très clair… Pas assez de recul, trop dans l’action ! Ou autre temps, car à l’époque la colle pour les enfants était vendue dans des petits pots avec une petite pelle pour l’étaler.
Merci pour cette explication, je ne savais pas 🙂