Gaëlle entre en se déhanchant frénétiquement au rythme d’une musique inaudible. Concentrée, elle ne remarque pas tout de suite les scribouillards qui cachent leurs sourires.
— Oh ! Lady Gaga ! On est là !
Gaëlle lève les yeux vers Magali qui lui fait signe et éloigne le son de ses oreilles.
— Salut !
— C’est bon, princesse ? On peut démarrer la chronique ?
— Rabat-joie ! Tu ne vois pas que je célèbre déjà notre thème du jour ?
— La musique ?
— Non, le mouvement, la danse, l’énergie, l’élan vital… La vie quoi !
— Oh, pardon. J’espérais plutôt que tu nous écrirais un de ces textes dont tu as le secret, plein de poésie ou dynamique dans sa forme.
— C’est gentil, mais euh…
— Laisse, j’ai préparé un truc vite fait. Tu vas me dire ce que tu en penses.
Magali se racle la gorge et lit à haute voix :
Au petit matin, la douce bise frôle son duvet soyeux. Un frisson délicieux remonte le long de sa tige qui ondule en suivant le mouvement des feuilles dans les arbres alentour. Le fin voile de givre fond paisiblement, le soleil réchauffe sa peau douce et claire. Tranquillement, elle étire ses pétales roses, les uns après les autres, libérant progressivement le parfum sucré qu’elle cache en son cœur. Entourée de ses sœurs, elle cache l’herbe verte et humide qui abrite l’agitation de la prairie. Un papillon léger comme une plume pose ses pattes délicates sur elle pour savourer son mets préféré : le nectar est particulièrement enivrant en ce début du mois d’octobre, d’autant plus qu’il se fait rare. Bientôt, la nature semblera s’endormir dans son manteau blanc et froid. Elle le sait : elle doit encore profiter de ses quelques jours à danser entre les gouttes de pluie. L’animation ralentit, les êtres meurent, mais l’élan vital ne s’éteint jamais, réservant à ses sujets toujours plus de surprises. Imaginer cela la ravit. Regonflée d’espoir et d’énergie, la voilà qui pousse plus haut ses ambitions, profitant de l’instant tout en rêvant déjà de sa nouvelle vie.
— Pas mal du tout ! J’aurai bien apprécié quelque chose de plus… vivant ! Dynamique, quoi !
— Je compte sur les scribouillards pour me montrer l’exemple. Vous avez compris, vous autres ? Alors, c’est parti : célébrez dignement le cinquième élément au travers d’un texte court.
— Remuez vos muses et agitez vos plumes, mettez de la vie dans votre tête et dans vos textes !
— Ah ! Sacrée Gaëlle !
— Oui, je sais… En tout cas, tu as accouché d’un bien joli texte.
— Merci, mais j’attends le tien avec impatience.
— Et moi, je trépigne de lire les leurs !
Bonjour !
A cause d’une importante activité, il me reste peu de temps à consacrer à ma plume ma muse, mais, je veux absolument envoyer
quelque chose pour « en vie » mon imagination étant chagrine en ce moment, je me suis rabattu sur un texte littéraire des années
1900 . Extraits de ( l’enfance ) de Léon Tolstoï . Et vous en faire profiter .
L’ENFANCE
Enfance, heureuse enfance ! temps heureux, qui ne reviendra jamais !comment ne
pas l’aimer, comment ne pas en caresser le souvenir ? Ce souvenir rafraichit et relève
mon âme ; il est pour moi la source des meilleurs jouissances .
Je me rappelle que lorsque j’étais las de courir, je venais m’asseoir devant la table à
thé dans mon petit fauteuil d’enfant, haut perché. Il était déjà tard, j’avais fini depuis
longtemps ma tasse de lait sucré et mes yeux se fermaient de sommeil ; mais je ne
bougeais pas ; je restais tranquille et j’écoutais.Comment ne pas écouter? Maman cause
avec une des personnes présentes, et le son de sa voix est si doux, si aimable ! A lui seul,
il me dit tant de choses !
Je la regarde fixement avec des yeux obscurcis par le sommeil.
Je me laisse glisser jusqu’à terre et vais tout doucement me coucher commodément dans
un grand fauteuil.
» Tu t’endors, mon petit Nicolas,me dit maman. Tu ferais mieux d’aller te coucher .
_ Je n’ai pas envie de dormir, maman . »
Des rêves vagues, mais délicieux, emplissent mon imagination ; le bon sommeil de
l’enfance ferme mes paupières, et, au bout d’un instant je suis endormi. Je sens sur moi, à
travers mon sommeil, une main délicate ; je la reconnais au seul toucher et, tout en
dormant, je la saisis et la presse bien fort contre mes lèvres .
Tout le monde s’est dispersé. Une seule bougie brûle dans le salon. Maman a dit
qu’elle se chargeait de me réveiller . Elle se blottit dans le fauteuil où je dors, passe sa
belle main fine dans mes cheveux, se penche à mon oreille et murmure de sa jolie voix
que je connais si bien : » lève-toi, ma petite âme ; il est temps d’aller se coucher . »
Aucun regard indifférent ne la gêne : elle ne craint pas d’épancher sur moi toute sa
tendresse et tout son amour . Je ne bouge pas ; mais je baise sa main encore plus fort.
Elle met son autre main dans mon cou et me chatouille avec ses doigts effilés . Le
salon silencieux est dans une demi-obscurité ; mes nerfs sont excités par le chatouillement
et par le réveil ; maman est assise tout contre moi ; elle me touche ; je sens son parfum et
j’entends sa voix : je me lève d’un bond, je jette mes bras autour de son cou, je me serre
contre sa poitrine en murmurant: « ô maman, chère petite maman, comme je t’aime! »
Elle sourit de son sourire triste et charmant, prend ma tête à deux mains, m’embrasse
sur le front et me met sur ses genoux.
» Tu m’aimes bien ? » Elle se tait un instant, puis reprend : » Vois-tu , aime-moi toujours ;
ne m’oublie jamais. Si tu n’avais plus de maman , tu ne l’oublierais pas ? Dis, mon petit
Nicolas ? »
Elle me baise encore plus tendrement. Je m’écrie : Oh ! ne dis pas cela, maman chérie ,
ma petite âme ! »
Je baise ses genoux et des ruisseaux de larmes coulent de mes yeux dans un transport
d’amour .
C’est un très beau texte ! La douceur des mamans est irremplaçable 🙂
Bonjour !
Pendant mon rêve, j’étais un petit lutin curieux et malicieux ! Une sorte de génie en somme ! Je me souviens d’avoir fait des choses dérésonnables, même chimériques. Pourtant, l’histoire de ces merveilleux insectes est vrai, et grâce à l’imagination
nous pénétrons en plein dans cette colonie d’abeilles …
A l’entrée de la ruche, trois gardiennes m’ont empêché d’entrer, alors je leurs ai montré que je venais en ami avec des sourires
des paroles douces, alors, à ma grande surprise, elles se sont effacées pour me laisser pénétrer au sein de ce petit monde …
A l’intérieur, il fait vraiment sombre, mais c’est très bruyant, elles sont plus de 30000 et ça remue beaucoup ! Allons à l’alvéole
numéro 733, celle-ci attire mon attention, là, ça bouge un peu, une abeille émerge et sort péniblement de son nid, elle vient de
naitre, elle est déjà adulte ! A partir de cet instant, elle va travailler jours et nuits, durant les cinq semaines de sa courte vie, sa
vie de labeur pour sa reine,sa communauté … Aussitôt sortie de son alvéole, elle fait le ménage et s’active comme ses copines
nées le même jour à nettoyer pendant quelques heures avant de s’occuper de la nourriture des larves, ce qu’elles font avec amour, pendant 2 ou 3 jours … Ensuite, elle va fabriquer des alvéoles avec la cire qu’elle produit, ce travail est méticuleux, faire
ces nids d’abeille c’est fatiguant, mais la reine viendra pondre un oeuf parmi les 2500 qu’elle pondra aujourd’hui ! Et oui, il faut
que la communauté se renouvelle sans cesse, c’est vital … Maintenant notre abeille a déjà 4 jours, elle va faire la gardienne
devant l’entrée, son travail ? renifler toutes celles qui veulent rentrer, ce sont les butineuses qui viennent apporter le pollen et le
nectar,quelque fois de l’eau . SI leur odeur n’est pas celui de cette ruche, l’abeille en question doit partir si elle veut rester en vie! Les gardiennes ne laissent pas entrer des étrangères . Après quelques heures passée devant l’entrée, notre abeille va rentrer dans la ruche et faire la ventileuse afin de rafraichir la ruche surpeuplée, elles sont plusieurs centaines à faire ce travail
elles se relaient car c’est un boulot épuisant ! Enfin, le moment tant espéré, aller voler, aller butiner, d’après ses consoeurs , elles aiment, mais c’est à celle qui fera le plus de voyages, rapportera un bon chargement, elles peuvent faire 40,50 kilomètres
des fois plus, les meilleurs pollens se trouvent quelquefois à 7,8 10 kilomètres de la ruche alors, on fait le plus d »aller retour possible avant la nuit ! Certaines meurent d’épuisement . Espérons que notre abeille survivra à cette épreuve !
De temps à autre, un humain vient nous enfumer et pénètre dans notre intimité,c’est désagréable, il bouscule notre vie et repart enfin ! Il reviendra nous voler notre miel, notre récolte, c’est notre nourriture et celle de nos larves et puis il nous faut
des réserve pour l’hiver ! heureusement il nous en laisse ! C’est un mal nécessaire, nous sommes bien obligés d’accepter ces
voleurs de miel !
Le petit lutin est émerveillé par ce qu’il voit, » son » abeille à fait plusieurs voyages, elle parait en bonne forme, j’espère qu’elle sera désignée pour donner de la gelée royale à la reine ! Le rucher est surpeuplé,il y a beaucoup plus de naissances que de
mortalités, d’autres reines vont naitre, 5 ou 6 ,une seule survivra à la bataille pour poursuivre la vie de cette communauté ,
alors la reine va partir pour laisser la place à la nouvelle qui va naitre . La moitié au moins des abeilles s’apprêtent à partir
.elles se goinfrent de miel pour tenir le coup. La reine bien nourrit de gelée royale part suivi de plus de dix mille ouvrières et
vont former un essaim dans un arbre, généralement à 3 ou 400 mètres de la ruche . Un apiculteur viendra et s’occupera de
donner a cet essaim une nouvelle ruche .
Ces insectes sont des merveilles de la nature . Il faudrait encore beaucoup d’explications pour raconter tout ce dont ils sont
capable en plus de ce qu’elles fabriquent, les abeilles communiquent entre-elles avec leurs antennes , leurs comportements ,
leurs mouvements, leurs danses, les odeurs, les phéromones, leur vue périphérique et surtout le mystère qui est, que tout est
programmé de la naissance à la mort !
Elles fabriquent du miel, de la gelée royale, du propolis,de la cire .. Elles trouvent les fleurs et aspirent avec leur langue le nectar
qu’elles mettent dans leur abdomen, le pollen qu’elle mettent ailleurs, dans leur jabot, il y a encore de la place dans des sortes
de sacoches sur leurs pattes avant . Et puis elles s’orientent, retrouvent la ruche et savent ou aller chercher la nourriture pour
la vie, l’amour de leur communauté !
Très bel ode à la vie de ces petites bêtes dont on a tant besoin sans le savoir forcément ! Un petit conseil pour faciliter la lecture, essaye de faire des phrases plus courtes 🙂
A bientôt Jacandre !
Je ne suis sur aucun réseau social. Je n’ai pas beaucoup d’amis et pourtant j’ai été touchée de (trop) près par ces événements. Une connaissance, une collègue…
Mon cœur est meurtri. Les entrailles déchirées par chacune de mes pensées.
Merci à Ma Plume Ma Muse de m’offrir cette possibilité d’afficher à mon tour mon soutien.
A nos amis, proches et moins proches.
A ceux que l’on ne connaissait pas.
Tombés sous la folie meurtrière d’un Dieu qui n’existe même pas.
Car aucun Dieu, quel qu’il soit, ne peut accepter de ses fidèles une telle inhumanité.
Tenez bon !
Tenons-nous droits, dignes.
Défendons la fraternité, la liberté…
LA VIE
Merci Dame Tartine ! Il faut continuer à vivre coûte que coûte ! De tout coeur avec toi !
Pour En vie, il y a une abeille qui voudrait vous raconter sa vie !
Je prends des notes de son histoire, et je reviendrai ici vous décrire ses propos !
On attends cette histoire 🙂
En somme, votre entreprise se doit de satisfaire ses clients ! Faire comme ci c’était votre gagne pain ! Si je suis à coté de la plaque!
dites-le moi !
Jacandre, je ne souhaite pas débattre de ce sujet ici et maintenant. Bon jeu.
Un petit mot pour vous dire que nous avons écrit ce texte avant les attentats qui ont eu lieu à Paris… Il est d’autant plus important de célébrer la Vie en ce triste moment ! Nous espérons de tout cœur que vous allez bien ! Toutes nos pensées vont aux victimes et à leur famille… Affutons notre plume pour se battre contre ceux qui aiguisent leur lame contre tous les citoyens du monde !
Bonjour,
Je me joins aux propos de Gaëlle. Finalement, le sujet choisi tombe plutôt bien.
Merci d’avance à tous, pour votre participation.
Magali.
Bonjour !
Analyse, petite mise au point ! Du râleur de service !
Dans la vie
Il y’a la passion !
Et » En vie »
Faites bien attention !
Ainsi, textes nombreux,
Par les scribouillards,
Envoyés par eux,
Sont mis au rancard !
Bon, soyons sérieux !
Et avec » En vie »
Il faut faire mieux !
Sinon, c’est fini !!!
Trente octobre ! poème d’automne !
Que deux scribouillards, mais pourtant,
Pas de réponse » rimes d’automne !
Nakajima, Jacandre, seulement !
Neuf novembre ! » tout est terminé »
(Une nuit d’épouvante en forêt) !
Aucune réponse ! Scribouillards, trois !
Lila, Chasseuse, Jacandre ! Pourquoi ?
Chères Magali, Gaëlle !
Ce jeu de mots, on l’aime !
C’est un nouveau rappel !
vous deux aussi on aime !
Alors, acceptez ces remarques !
pour que nous puissions continuer !
Notre vie à imaginer !
Avec nos flèches et puis nos arcs !
De bons moments avec vous deux !
Ca fait partie de notre vie
Toujours, Gaëlle et Magali !
Et grâce à vous soyons heureux !
A bientôt !
Bonjour Jacandre,
Merci de nous informer que nous avons oublié de répondre à certaines participations. Gaëlle et moi avons une actualité plutôt mouvementée. Nous reviendrons vers vous plus tard.
Magali.
Bonjour !
Excuses moi, chère Magali, je ne suis pas d’accord !
Il me vient une idée
Quelque soit le problème
Devoir n’est pas soldé
Des minutes,c’est quant même
Peu parmi toutes les heures
L’excuse qui vous malmène
Ne doit briser les coeurs
Oui ! J’exagère peut-être !
Et, c’est vous qui voyez !
Les trois minutes à mettre
Même en journée chargée .
L’impératif est de règle ! Il faut faire comme ci c’était vital ! S’il le faut, même la nuit ! Car l’entreprise est trop belle !!!