BooksAnatomy2Premier coup de bistouri, à la recherche de l’inspiration

Bonjour à tous ! Bienvenue dans le premier article de cette toute nouvelle rubrique, qui, j’espère, va vous plaire !
Dans Book’s Anatomy, nous allons, ensemble, avancer dans le processus d’écriture d’un roman. Pas à pas (ou organe par organe, si vous préférez), nous allons découvrir les différentes facettes du roman, en partant de l’inspiration, l’article d’aujourd’hui, pour aller jusqu’à l’édition. Nous passerons par les personnages, l’exposition, la construction, le style … Et bien d’autres points encore ! Ainsi, plus rien ne vous séparera de votre grand rêve : écrire un roman.

L’inspiration – Dans quelle partie de l’anatomie se cache-t-elle ?

  • Dans la phalange de votre pouce droit. Vous pouvez trouver l’inspiration en écrivant : dans des concours, des ateliers, des jeux. Beaucoup d’écrivains trouvent leur grande idée dans un texte plus court qui, à l’origine, n’était pas destiné à autre chose que l’exercice de leurs doigts. En écrivant sous un thème, vous bénéficiez d’un guide pour votre inspiration : vous savez déjà où chercher, car le thème ou les contraintes sont la barrière de sécurité qui vous mène à l’écrit. Ainsi, les idées vous viennent plus facilement, tandis que vous en profitez également pour améliorer votre style. Vous écrivez, vous créez et, soudainement, c’est là ! Une idée plus grande est née. De ce bout de texte, vous en tirez un roman.

    N’hésitez donc pas, dans l’attente de l’idée de génie, à participer à des jeux (comme Ma Plume, Ma Muse, les Role Playing Games ou le fameux Détrôné de notre forum) et à concourir pour des appels à textes (tels que vous en trouvez chez la Chasseuse d’AT).

    Vous pouvez également vous laisser aller à l’écriture automatique. Souvent, les résultats sont assez drôles et pas très utiles, mais parfois vous trouverez l’inspiration dans ces phrases sans queue ni tête que vous avez, vous-même, couchées sur papier.

    Court mode d’emploi de l’écriture automatique : à faire sur le support qui vous est le plus naturel (si vous avez plus facile à taper ou à écrire, sachant qu’il faut aller vite et ne pas trop regarder ce qu’on fait). Vous vous videz d’abord la tête pendant quelques minutes, crayon en main ou doigts sur le clavier, yeux fermés, puis vous les ouvrez et écrivez la première chose qui vous vient (souvent la première chose que vous verrez). Ensuite vous ne vous arrêtez pas, vous continuez d’écrire aussi longtemps que possible sans réfléchir, sans regarder l’orthographe ou la syntaxe (vous le ferez après).

                  Pour illustrer, un extrait d’écriture automatique : « Rien dans ce monde ne tombe plus qu’un marcheur à l’envers qui descend du soleil. J’aime beaucoup les canards, c’est un animal étrangement drôle pourtant jaune. C’est un début et non un commencement. Justement, rien n’est fini, on aime toujours. J’ai jamais eu de nounours mais j’aime bien l’idée qu’on peut danser le soir sans que la lune nous voie. »

    Comme vous pouvez le constater, ça n’a pas vraiment de sens (vous n’écrirez sûrement pas un roman comme ça), mais ça peut être une façon de trouver l’inspiration ou, dans tous les cas, de se détendre les phalanges.

  • Dans le calcanéum de votre pied gauche. L’inspiration se cache également tout autour de vous : dans votre vie de tous les jours, dans ce qui vous entoure. C’est pour cette raison qu’il est conseillé de toujours avoir de quoi écrire sur soi ! L’inspiration, tel un virus, arrive souvent lorsqu’on s’y attend le moins… Vous devez noter tout ce qui vous vient, tout ce qui vous intrigue, tout ce qui attire votre attention et, à un moment, un fil rouge surgira au milieu de votre calepin. Observez, vivez ! Continuez votre bout de chemin dans la vie et l’expérience amènera avec elle de nouvelles choses à raconter et à partager. N’oubliez jamais que votre vécu est une arme redoutable dans le monde de l’écriture : vos peines, vos douleurs du passé, vous pouvez les extérioriser sur les pages, les utiliser de façon parfois complètement détournée (par exemple, en racontant un fait de votre enfance, mais dans un contexte fantastique).
  • Dans le lobe frontal de votre voisin. Et outre vos vécus, il y a ceux de votre entourage. Discutez avec les gens autour de vous, découvrez un peu d’eux à travers leurs personnalités, leurs vies. Vous y trouverez de l’inspiration pour des intrigues, mais aussi pour des personnages, et vous en sortirez plus riche. Vous pouvez également trouver l’inspiration dans une conversation avec autrui : parlez de votre problème, il vous posera sûrement des questions qui vous permettront de voir les choses sous un tout nouvel angle. L’autre n’est pas votre ennemi, mais votre allié dans cette quête de l’inspiration. Acceptez d’être distrait, votre inspiration n’en deviendra que plus forte.
  • Dans le cristallin de vos yeux. L’inspiration est là, à portée de vue, il vous suffit d’ouvrir les yeux : lisez. Lisez les journaux, les blogs (surtout ceux qui ont d’excellents conseils en écriture ;)), mais surtout les livres ! Les romans sont la meilleure base d’inspiration, inépuisable qui plus est. Comme l’a dit Maxime Allain : « Les mots se nourrissent du temps qu’on passe à les lire. ». Évidemment, il faut éviter de tomber dans le plagiat ou dans la redondance, et nous aurons l’occasion de revenir là-dessus plus tard, mais il n’empêche que c’est en lisant que vous trouverez avec le plus de certitude votre idée de génie à vous. Outre la lecture, vos yeux vous servent aussi à visionner. Regarder des films, des séries, est également une source importante d’inspiration pour votre intrigue, vos personnages, la construction des récits, le cadre, et cetera. La prochaine fois qu’un bon film vous appellera, vous pourrez clamer à votre entourage : « vous ne voyez donc pas que je travaille ?! ».
  • Dans la trompe d’Eustache de votre oreille. La musique est un excellent moyen de trouver l’inspiration. Les chansons de films encore plus, car représentatifs de moments de récits : héroïque, triste, joyeux, dramatique… (et, bonus, souvent sans parole, ce qui évite d’avoir envie de chantonner, si vous avez une âme de karaokeur comme moi ;)). Il y a également beaucoup de compositeurs de chansons (pas forcément connus) qui ont le don pour donner l’inspiration. Pour ma part, j’ai trouvé l’idée de mon premier roman sur cette chanson.
  • Dans votre dossier (pas très) médical. Notez tout ce qui vous est venu à l’esprit avec les techniques précédentes et constituez ainsi votre dossier d’idées potentielles. N’hésitez pas à essayer d’en joindre plusieurs, de tester tel un chimiste des mélanges audacieux !

Alors, l’avez-vous trouvée ? Je vous donne encore un mois avant de passer à l’étape supérieure, ce qui vous laisse tout le temps pour trouver de grandes idées. À vous de jouer !

 

Aur