Bien choisir votre narrateur est essentiel, car c’est le personnage qui raconte votre histoire au lecteur. C’est votre ambassadeur.
Faut-il écrire avec le point de vue du « je » ? Ou plutôt en rester au « il » ?
Découvrez dans cet article les 4 types de narration, leurs points forts et leurs points faibles, afin de choisir celui qui correspond à votre histoire.
Il vaut mieux choisir le bon dès le début, au lieu de vous réveiller après des heures de travail. Cette indécision pourrait vous faire douter sur le roman entier, vous bloquer, voire vous faire réécrire l’ensemble !
Décortiquons toutes les possibilités à votre disposition, avec des exemples de grands auteurs.
Les 4 voix du narrateur
Dans tout récit, le lecteur entend une « voix » qui lui parle : la voix du narrateur.
Le narrateur omniscient
Le narrateur omniscient relate l’histoire à la troisième personne du singulier. Il sait déjà tout de l’intrigue jusque dans sa résolution. Il connaît les pensées des personnages. Il est capable de raconter deux actions simultanées. Le narrateur omniscient a en général un regard subjectif sur l’ensemble de l’histoire, il n’est pas impartial.
- Points forts :
Vous pouvez tout expliquer au lecteur. Cela vous permet de naviguer dans les différents espaces-temps de votre récit et de proposer des intrigues complexes.
- Points faibles :
Le narrateur impose sa vision. Il n’y a pas de doute possible. Si vous souhaitez tenir le lecteur en haleine, le faire douter… ce point de vue est très peu indiqué.
« Il sentait vaguement des pensées lui venir ; il les aurait dites, peut-être, mais il ne les pouvait point formuler avec des mots écrits. Et son impuissance l’enfiévrant, il se leva de nouveau, les mains humides de sueur et le sang battant aux tempes. Et ses yeux étant tombés sur la note de sa blanchisseuse, montée, le soir même, par le concierge, il fut saisi brusquement par un désespoir éperdu. Toute sa joie disparut en une seconde avec sa confiance en lui et sa foi dans l’avenir. C’était fini ; tout était fini, il ne ferait rien ; il ne serait rien ; il se sentait vide, incapable, inutile, condamné. »
Bel Ami de Guy de Maupassant
Le narrateur externe
Le narrateur externe relate également l’histoire à la troisième personne du singulier. Toutefois, il est seulement un observateur extérieur qui rapporte ce qu’il voit et entend. Il ne peut révéler les pensées des personnages puisqu’il ne les connaît pas. Le narrateur externe a un regard essentiellement objectif, il est impartial.
- Points forts :
Le lecteur découvre les intrigues au fur et à mesure, en fonction de ce qu’il voit, ce qui laisse la place au suspens et aux rebondissements. Le lecteur peut laisser vivre son imagination.
- Points faibles :
Le narrateur doit se contenter de décrire ce qu’il voit ou entend, ce qui limite fortement la chaîne subjective du récit. Il ne peut pas pénétrer la psychologie des personnages, expliquer leurs états d’âme, leur volonté de faire telle ou telle chose…
« Le soir à huit heures et demie il soupait avec sa sœur, madame Magloire debout derrière eux et les servant à table. Rien de plus frugal que ce repas. Si pourtant l’évêque avait un de ses curés à souper, madame Magloire en profitait pour servir à Monseigneur quelque excellent poisson des lacs ou quelque fin gibier de la montagne. Tout curé était un prétexte à bon repas ; l’évêque se laissait faire. Hors de là, son ordinaire ne se composait guère que de légumes cuits dans l’eau et de soupe à l’huile. Aussi disait-on dans la ville : Quand l’évêque fait pas chère de curé, il fait chère de trappiste. “
Les misérables, Victor Hugo
Le narrateur interne
Le narrateur interne développe sa propre histoire à la première personne du singulier. Le lecteur découvre les lieux, les évènements à travers le regard d’un ou plusieurs personnages. Ce n’est pas obligatoirement le personnage principal. Ainsi le narrateur interne a un regard subjectif. Le récit passe avant tout par ce qu’il voit, ce qu’il entend, ses émotions.
- Points forts :
Le lectorat est immergé au cœur de l’histoire. Il se retrouve plongé dans les pensées du protagoniste auquel il s’identifie et s’attache rapidement. Ce point de vue narratif permet de dégager une forte charge émotionnelle.
- Points faibles :
Le narrateur ne peut présenter les évènements que selon la vision subjective du personnage. Il ne peut explicitement détailler une situation et doit l’adapter, pour la rendre cohérente, la façon d’envisager les choses de votre personnage. De plus, il est impossible de dévoiler des informations que le narrateur ne peut connaître comme les pensées ou les actions d’un autre personnage…
‘Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile : ‘Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués.’ Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier. L’asile de vieillards est à Marengo, à quatre-vingts kilomètres d’Alger. Je prendrai l’autobus à deux heures et j’arriverai dans l’après-midi. Ainsi, je pourrai veiller et je rentrerai demain soir. J’ai demandé deux jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas me les refuser avec une excuse pareille. Mais il n’avait pas l’air content. Je lui ai même dit :
‘Ce n’est pas de ma faute.’
II n’a pas répondu. J’ai pensé alors que je n’aurais pas dû lui dire cela. En somme, je n’avais pas à m’excuser. C’était plutôt à lui de me présenter ses condoléances.’
L’étranger, Albert Camus
Le narrateur au ‘tu’
Le narrateur à la deuxième personne du singulier ou du pluriel raconte l’histoire en s’adressant directement à un personnage (le principal en règle générale). Le narrateur peut dans ce cas avoir un regard objectif et subjectif selon les informations que l’auteur accepte de lui céder.
- Points forts :
Le lecteur a la sensation d’entrer dans la peau du personnage principal par ce discours direct.
- Points faibles :
C’est une narration qui s’essouffle très vite. Elle est en général utilisée sur une courte période du récit, comme dans un prologue, cependant certains écrivains s’en servent dans leurs essais.
‘Il n’y a pas besoin de vous présenter,
Vous vous connaissez depuis longtemps.
Elle est tout ce que tu as toujours cherché.
Tu admires chacun de ses traits.
Son regard.
Son sourire.
Cette manière de se tenir.
Cette tranquillité d’esprit qui rejoint celle que tu as en ce moment précis.
Tu apprécies son parfum.
Tu aimes la chaleur de sa voix.
Tu la rejoins.
Tu la touches à l’épaule.’
Le livre du voyage, Bernard Werber
Quel point de vue choisir ?
Vous savez maintenant à quoi correspondent les différents types de narrateurs. Il ne vous reste qu’à définir celui qui vous convient le plus. Pour cela, posez-vous la question :
Quelle relation entre le lecteur et les personnages voudrais-je instaurer ?
Votre histoire ne sera pas vécue de manière identique selon la place que prendra le narrateur. L’émotion, les informations que vous pourrez distiller dépendront essentiellement de la voix narrative que vous choisirez.
Il est cependant important, quel que soit votre choix, de vous sentir à l’aise. Il n’est pas question de se forcer à écrire à la première personne si cela ne vous correspond pas, de vous enfermer dans une voix que vous ne maîtriserez pas… Le lecteur le sentirait et votre style s’essoufflerait très rapidement.
Que faire pour se décider face à ce choix cornélien qui déterminera le ton de votre œuvre ?
Nous vous conseillons, après avoir fixé ce que vous souhaitez transmettre au lecteur, de rédiger une scène sous différents points de vue narratifs (celui du personnage principal, secondaire, une voix extérieure…) et de les analyser pour voir celui qui vous représente le mieux.
Petite astuce : un récit sera plus dynamique si vous alternez plusieurs types de narration. Ainsi avec un narrateur externe, vous pouvez introduire un point de vue interne au travers de lettres, discours rapportés…
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Je raconte l’histoire de mon enfance malheureuse à cause d’une mère pas comme les autres : elle est toc; elle est décédée et mon père aussi j’ai 67 ans et de nombreuses feuilles volantes de gribouillis divers, de poèmes……. Depuis longtemps j’essaye d’organiser tout cela…… Je suis à la retraite de l’enseignement et j’avais promis à mon père d’écrire « une grande œuvre » …….je ne suis pas fortiche en ordinateur….. JE SUIS UN PEU PERDUE et me demande si j’utilise la 1ière ou la 3ième personne pour mon « essai » à venir……..Merci de me répondre
Bonjour Messieurs,
je ne suis n’y un auteur n’y un éditeur, je suis juste une jeune fille qui passe par la.
Mais je pence (si votre projet est toujours d’actualité), que vous pouvez utiliser la 1ere personne pour une autobiographie.
la 3eme personne elle est plus utiliser pour une histoire comme un roman.
ex :
« je vais vous raconte mon histoire… »
« il ne pouvais s’empêcher de penser a sa vie, tout avais commencer quand il avais… »
voila, vous pouvez utiliser la 3eme personne pour une autobiographie mais cela est plus rare…
Bonjour,
La juste façon serait de l’écrire à la première personne mais avec ce que vous pouvez ressentir votre mère et l’écho de ce que vous ressentiez vous. Vous seriez la troisième personne » j’avais mal j’hurlais » elle ne comprenez pas disais comme les autres que j’étais folle… C’est un exemple bien entendu
Bien à vous
Bonjour ?, je veux écrire un livre mais il y a plusieurs personnage principal qui ne sont pas ensemble ( pas au même endroit ) et jai aucune de quel narrateur utilisé pour ce cas là.
Bonjour
J’ai commencé avec la 3 eme personne du singulier le tome 1
Et maintenant je suis au tome 2 et je melange parfois le » je » , parfois le « elle »
Puis-je ?
Bonjour
Premièrement merci pour ces éclaircissements =)
Ensuite, j’ai réfléchi au point de vue de mon histoire par rapport à ce que vous expliquez, et je fais face à un problème : j’aimerai décrire ma personnage principale de façon détaillée mais implicite, pour garder un mystère autour d’elle, car une partie de l’intrigue consiste justement à décrypter sa personnalité petit à petit (au travers des yeux d’un autre personnage) et la faire évoluer. Donc je ne sais pas si je dois utiliser le point de vue omniscient sur la personnage principale elle-même ou plutôt sur le personnage qui la décrypte ? Et du coup quel point de vue dois-je utiliser sur celui qui n’a pas le point de vue omniscient ?
Merci de votre aide =)
J’ai oublié de préciser que ma personnage principale est muette, c’est ce qui complique mon chois =/
Bonjour Léa,
Je répondrai à votre question dans la prochaine Lettre du Dimanche. Etes-vous inscrite ? (c’est gratuit, avec des cadeaux de bienvenue ! )
Si ce n’est pas le cas, il suffit de cliquer tout en haut sur « Lettre du Dimanche » dans le menu. 😉
Eric
Oui je suis inscrite et merci beaucoup =)
Je suis en cours d’écriture de mon roman qui comptera environ 300 pages. mon point de vue est le « tu », tout le long. Quand les autres personnages se voient sans le héros, troisième personne singulier. et narrateur omniscient. J’espère que je m’en sortirai. Puis je vous envoyer un extrait ?
C’est exactement ce que je prévoyais de faire moi aussi, j’aimerais donc voir un extrait de votre travail.
Bonjour. Merci pour toutes ces informations.
Je viens faire appel à votre avis…
Que pensez-vous de commencer par deux chapitres en « je » focalisation interne (un chapitre pour un personnage) pour faire connaissance avec les deux personnages principaux puis de passer au « il » omniscient pour le reste du roman ? Est-ce que cela perturberait selon vous le lecteur ?
J’ai peur d’être bloquée avec une narration externe couplée à une focalisation interne. J’essaye de trouver un compromis…
Merci d’avance pour votre aide.
J’aime beaucoup la lecture.Merci d’avoir partagé cet article
Je dis juste que j’ai tenté un jour d’écrire un petit texte en alternant les points de vue, faisant du point de vue extrènement externe pour passer les passages technique où je ne m’y connaissait pas, et même si le brevet n’est pas le lieu idéal pour tester, donc je dois encore m’inquiété pour ma note, mais dans l’ensemble, c’était hyper amusant :
Je fais un peu avancer l’histoire, je mets un petit passage pour dire ce qu’en pense le narrateur, un petit passage externe pour dire ce qu’il fait, et je reprends un des trucs avant. Personellement, la fin de mon histoire aurait pu être amélioré du côté du temps, mais je suis assez fière de moi d’avoir eu cette idée.
Inès et parfois Shein.
Bonsoir
Admettons que nous sommes en point de vue interne (avec les « je ») est-il possible de jongler entre les points de vue des personnages?
Est-il correct de préciser clairement en annotant le point de vue du personnage auquel est confronté le lecteur?
Mettre par exemple « point de vue Miley » et reprendre le cours du récit?
Bien sûr ! Percy Jackson par exemple, on a parfois, et même souvent d’ailleurs, des changements de point de vue entre les personnages principaux, mais si tu veux être un peu plus fou, pourquoi pas y ajouter un point de vue d’un personnage presque complètement inimportant pour l’histoire dans son ensemble que les héros auront décider de coller et au passage, si c’est dangereux, de pourrir la vie. Un il a un livre ou un garçon devra faire croire qu’il est une fille et on aura à la fin du livre un avis de tous le monde, mais aucune fois de lui durant toute l’histoire. Avec mon manque d’attention, je ne l’ai pas remarqué et ça ne m’a pas gêné, mais je crois que pas mal de gens ont tout de même aimé.
Voilà pour mon avis.
Bonjour, moi j’ai 15 ans et j’écris un sorte d’auto biographie mais assez personnelle, j’aimerais beaucoup l’écrire au point de vue interne (mon point de vue) mais j’ai un peu peur de la réaction de mon entourage en découvrant mon histoire peut être vaudrait-il mieux l’écrire à la 3ème personne et ne pas dire que c’est mon histoire que j’ai écris ?
Pour l’instant je ne compte pas faire lire cette histoire à quelqu’un mise à part ma meilleure amie mais je voudrais vos avis.
Merci d’avance
Akselle
Bonjour,
Je voudrais apporter quelques précisions à votre article qui est relativement imprécis: vous confondez narrateur et focalisation. Ces notions ont été développées par Gérard Genette, et vous pouvez en trouver un bon résumé sur le site http://www.signosemio.com/genette/narratologie.asp Il y a deux types de voix narratives (ce que vous appelez le narrateur): le narrateur qui appartient à la fiction (c’est un personnage) et celui qui est extérieur à la fiction. Je vous épargne les termes techniques. Ensuite, il y a trois types de focalisation: la focalisation Zéro ou omnisciente. c’est l’oeil de dieu qui sait tout, qui voit tout. il en sait plus que les personnages, il connaît les personnages leurs sentiments, le déroulement de l’intrigue, le passé, le futur, ce qui se passe dans un autre lieu… il y a ensuite la focalisation interne : le narrateur en sait autant que le personnage, le récit du narrateur est filtré par le point de vue d’un personnage, dont on connaît les pensées, les émotions et qui teinte le récit de son objectivité. et enfin, il y a la focalisation externe, où là le narrateur en sait moins que les personnages, il n’a accès qu’à l’aspect extérieur des choses. Ainsi, un narrateur en « je » est un narrateur interne à la fiction, en focalisation interne. alors qu’un narrateur en il peut être interne ou externe et passer d’une focalisation à l’autre. J’essaye d’illustrer mon propos par un petit exemple rapide pour ne pas surcharger le commentaire. soit un chat sur un canapé. « Un chat dormait sur le canapé » focalisation externe. « Ce sale chat était encore en train de dormir sur le canapé et de mettre des poils partout! » focalisation interne. « Le chat dormait tranquillement sur le cananpé, sans savoir que son maître, énervé par tous les poils qu’il répandait partout allait bientôt le chasser sans ménagement ». Quasiment toutes les combinaisons sont possibles, et permettent une grande liberté de l’écriture. Cependant, il faut savoir que si cette théorie de la narratologie a été très longtemps incontestée, elle l’est aujourd’hui par de jeunes chercheurs dont j’ai oublié le nom malheureusement.
J’ai choisit le narrateur interne pour mon roman. Mais ce narrateur change à chaque chapitre, car mes personnages forment un groupe, parfois obligé de se séparer. Je souhaite donner de l’importance à chacun, car ils ont tous une manière différente de réagir à la situation (un peu comme dans une série). Ne devrais-je pas plutôt décrire ce qu’entendent mes personnages principaux quand les acteurs secondaires leur font un récit ?
Merci beaucoup!!!! Cela faisait un bon moment que je cherchais un article de ce genre pour m’aider. Merci encore!!!
Bonjour,
Est-il possible d’écrire en « je » et, quelques fois, de raconter en il/elle afin que le lecteur ne se trouve pas tout le temps dans un seul et unique point de vue ?
Bien à vous, merci de vos réponses. 🙂
Bonjour Eric , je tiens à répondre à cet article que je trouve intéressant même en retard . En ce qui me concerne , je préfère utiliser la troisième personne du singulier , car je me sens comme si je parlais à moi même avec le » je «
Très bel article! Je partage sur Facebook!
Merci pour cet article. Il vient à point nommé puisque je viens de finir de réécrire une nouvelle pour mon recueil. Je suis passée du style épistolaire (narrateur interne qui est également le protagoniste), mais le rendu manquait de relief. J’ai tout remanié, même l’histoire à la narration omnisciente ( que j’aime beaucoup ). J’adore le résultat : rien à voir entre près 2.
Bonsoir Christine et Eric,
Vraiment ça me titille toujours cette histoire de narrateur. J’ai une question, comment est-il possible que le narrateur interne ne soit pas le personnage principal alors qu’ il raconte sa propre histoire ? J’ai du soucis avec tous ces narrateurs. En tout cas j’ai essayé le narrateur au Tu, j’étais toute contente ça m’a aidé à débloquer l’histoire mais qu’est-ce que je vois ce soir ? Que ça s’essouffle vite NOOOON !!! En tout cas je trouve très intéressant de faire des essais. Merci Je garde précieusement cet article.
J’ ai commencé à écrire des idées pour une où j’ en rêve plusieurs nouvelles… ( une première pour moi!!!); mais je ne sais pas… Et je le dis pas à tout le monde pour ne pas me mettre la pression, je fourmille d’ idées mais au moment de les coucher sur le papier, je ne peux plus, alors je fais un tour!!!
Je prends donc tout les conseils que je peux, mais je n’ ai même pas le bac, je n’ ai donc pas cette expérience dans l’ écriture…
En toute honnêteté, ne te dévalorise pas ! Ce n’est pas parce que tu n’as pas le bac que tu n’es pas capable d’écrire quoi que ce soit. Tu apprendras que Arthur Rimbaud, né en 1854, participe aux épreuves du Concours académique de composition latine sur le thème « Jugurtha », qu’il remporte facilement, alors qu’il n’a que 15 ans. Le principal du collège Jules Desdouets aurait dit de lui : « Rien d’ordinaire ne germe dans cette tête, ce sera le génie du Mal ou celui du Bien. » Pourquoi pas toi ? Ne te décourage pas ! Et surtout, c’est pas parce que ce que tu lis te semble mauvais, qu’il faut le jeter. J’ai dans mon tiroir des écrits qui datent de mes dix ans, soit il y a plus de treize ans, qui viennent de me servir pour mon nouveau roman. Courage 🙂
Joffrey Gabriel Mouton
http://www.ecrivain-scriptamanent.com
J’utilise souvent le point de vue interne mais avec un narrateur à la 3ème personne. J’aime ensuite ajouter une seconde voix, moins importante (sous forme de journal, lettre ou autre), pour donner de la profondeur au récit.
Personnellement je préfère le ‘je’, ainsi je pourrais facilement donner vie aux sentiments. Merci pour l’article
J’ai toujours du mal à choisir mon point de narration. Parfois je commence avec le ‘je’, puis après plusieurs chapitres, je me rends compte que celui qui narre ne peut pas être au courant de tout. Il ne peut savoir que ce qu’on lui a dit ou ce qu’il a vu. Alors je repars du début, et je recommence. J’aime bien changer de points de vue pendant la narration. Dans mon premier roman, De Nevers à votre coeur, j’aimais tellement faire parler les personnages, entendre leur voix dans ma tête, que j’en ai fait un roman épistolaire.
Joffrey Gabriel Mouton
http://www.ecrivain-scriptamanent.com
Oui Joffrey, choisir son point de vue narratif n’est pas le plus évident 🙂 Le roman épistolaire est en effet un bon moyen de rédiger son texte en focalisation interne multiple, mais ce n’est pas un exercice facile, bravo 🙂
Bonjour, que pensez-vous d’une focalisation interne à la troisième personne du singulier et multiple ? Faut-il changer à chaque chapitre ( cf game of thrones) ou peut-on passer d’un personnage à l’autre à l’intérieur même d’un chapitre. Et quelle est la différence entre focalisation interne 3ème personne et point de vue omniscient ?
Bonjour Chris,
Le Trône de Fer est effectivement rédigé d’un point de vue interne. C’est un système de narration intéressant, puisqu’il permet au lecteur de tout voir et tout connaître à travers le regard des différents protagonistes. Quand on choisit ce type de narration (multiple), écrire un chapitre par personnage est ce qui semble le plus judicieux pour ne par perdre le lecteur. Cependant, il est tout à fait possible de passer d’un personnage à l’autre dans un même chapitre, mais attention à la manière de s’y prendre.
Pour répondre à la dernière question, un point de vue omniscient (ou focalisation zéro) est un point de vue absolu, le narrateur sait tout des personnages (pensées, passé, futur…), il voit tout et connaît même la résolution de l’intrigue. Le point de vue interne (focalisation interne) est « la voix » d’un personnage, la narration se fait uniquement à travers ses perceptions, ce qu’il voit…
Bonjour Eric,
La plupart des livres de SF et fantasy que j’ai lus sont en focalisation externe omnisciente. Pendant longtemps, je n’ai pas lu autre chose et je trouvais ça très bien (je le pense toujours !).
Ce n’est que très récemment que j’ai découvert de bons ouvrages avec focalisation interne : ceux de Douglas Kennedy, avec « Cet instant-là » et « L’Homme qui voulait vivre sa vie ». L’utilisation du je rend très vivante la narration et on se sent très proche du personnage.
Merci pour ce rappel (je n’avais jamais pensé au tu/vous).
A bientôt,
Jérémie
Merci comme depuis toujours Eric pour le service. J’ai cependant une question Sur le narrateur omniscient; qu’est-CE que vous voulez faire comprendre en d’autre, naviguer Dans les different espace-temps, SI possible, illustrez par un example. Est-CE pour dire qu’à une histoire du XXIè siècle on peut evoquer le XXè siècle?
Super article comme toujours. J’ai juste une question, le narrateur interne, on peut aussi l’écrire avec « il » non ?
Merci Panta 🙂 Effectivement, le point de vue interne peut être écrit à la troisième personne du singulier. Il faut bien prendre garde de rester en focalisation interne 🙂
Personnellement, j’adore la focalisation interne : développer le ressenti des personnages, leurs pensées, leurs émotions… Et en général, j’opte pour au moins deux personnages principaux afin d’avoir plusieurs visions des événements, voire trois. Merci pour cet article, qui explicite bien les différences de narration.
Bonjour Eric,
Merci pour cet article qui illustre très bien les questions que je me suis posées durant de longues semaines après avoir commencer l’écriture de mon roman. Instinctivement, lorsque j’ai écris le premier chapitre (suite a un exercice propose par Chasseuse sur le forum) j’ai choisis la première personne. C’était un peu étonnant car jusque la je n’avais jamais écris autrement que par le biais du narrateur omniscient. C’est ce qui m’a perturbe. Passer au « je » alors que je ne l’avais jamais fait auparavant. Apres mille questions. A ce sujet j’ai finalement décidé de continuer a la première personne.
Mon seul et vrai doute a ce sujet c’est toujours résumé au fait que jetais oblige de présenter le récit du point de vue d’une et unique personne (comme tu le confirmes dans ton article). J’ai quand même trouvé le moyen de contourner en partie ce petit obstacle.
En espérant que le lecteur s’y retrouveras.
Petite question a Ana Lyra : tu dis que tu écris au « je » et qu’en général tu optes pour deux personnages principaux. Tu passes donc simplement d’un point de vue interne a un autre au fil des chapitres ? Est ce que tu justifies ce passage de l’un a l’autre d’une certain manière ou pas ?
Bonne journée
Evee
J’utilise la focalisation interne, qui est différente du récit à la 1ère personne du singulier : je n’écris pas au « je », mais au « il ». La narration connaît simplement les pensées et émotions du personnage en question ; elle ignore ce que le personnage ignore, transmet les événements d’après ses yeux à lui.
Bonjour Anna Lyra, comme vous j’utile la focalisation interne parce que pour moi c’est le meilleur moyen de lier le lecteur au personnage mais je n’ai jamais encore essayé la focalisation interne multiple et c’est ce que je veux faire ces jours ci parce que je mets en avant deux personnages principaux assez liés et il est nécessaire pour moi de montrer leur deuw poi ts de vue. Comment montrer que où la vision de l’un s’arrête avant que l’autre ne prenne la relève? Dois je préciser qui parle? Dois je séparer les points de vue par des chapitres? Puis je aussi intégrer une narration omnisciente pour certains personnages secondaires qui ont aussi une influence dans l’histoire?
En général, j’essaie de faire un chapitre par point de vue. Par contre, il m’arrive de changer de point de vue au cours d’un même chapitre : là, je saute une ligne et j’essaie de faire une transition qui permette au lecteur de comprendre de suite ce changement.
Merci beaucoup Anna Lyra, je vais essayer ce procédé
Merci, Anna Lyra, pour ce commentaire 🙂 La focalisation interne est effectivement très intéressante, elle permet de vivre l’histoire avec son personnage 🙂
J’aime beaucoup, tant à la lecture qu’à l’écriture ! ^^
Bonjour,
Tout d’abord merci pour cet article qui est très intéressant mais j’aimerais quand même préciser autre chose et savoir si je suis dans le vrai.
Le point de vue et le narrateur ne sont pas vraiment liés, on peut tout à fait avoir un point de vue interne et un narrateur « il » , effectivement le maniement de cette formule est risquée car l’on a tendance à donner les sentiments de tous les personnages sans s’en rendre compte… De même que pour le point de vue omniscient il est possible d’utiliser le « je » mais je pense que cela doit être vraiment très compliqué…
Moi qui suis une fervente lectrice, j’aimerais aussi poser mes idées sur des pages et devenir plus tard un écrivain (j’ai déjà commencer). J’aimerai savoir s’il est donc possible d’utiliser un point de vue interne avec le narrateur « il » ?
Merci d’avance
Zara