— Coucou, Magali !
— Bonjour, Gaëlle.
— Tu n’as pas l’air enjouée. Qu’est-ce qu’il t’arrive ?
— Je suis un peu gênée, vois-tu.
— Pourquoi ?
— Nous avons proposé, la fois dernière, un jeu sur les jurons… Ce n’est pas vraiment notre style. Nous sommes des jeunes femmes distinguées et polies.
— Oh ! Ce n’était pas bien méchant… Et puis nous avons bien rigolé, non ?
— Si, c’est vrai. Pourtant, je voudrais qu’on propose un jeu à l’opposé, aujourd’hui, histoire de contrebalancer un peu.
— Avec des ronds de jambe, des paillettes, du rose…
— Tu as tout compris !
— J’ai justement une idée en réserve. Chers Scribouillards, vous allez nous raconter un conte de fées plein de délicatesse, pour la petite fille sage (ou pas, mais chut !). Il devra être relativement court (500 mots maximum) et avoir pour titre : « L’aventure féérique de Plume ».
— Wouaw ! J’adore ! Merci, Gaëlle. En plus, Plume va être ravie d’être au centre de l’attention.
— Oui, et le thème lui correspond parfaitement.
— Allez, mes amis ! À vous de jouer !
— Et Muse, au fait ! Ne va-t-elle pas être jalouse ?
— Elle inspirera l’histoire… et nous l’intégrerons en tant que personnage dans le prochain jeu !
— D’accord.
Le Voyage féerique de Plume
Plume dort dans ses draps de satin rose. La, sur le mur parsemé d’oiseaux de paradis, le poster de Vianney veille sur elle.
Mais une ombre brune se matérialise soudain au-dessus de son ciel de lit. c’est le bruit de la déchirure de la dentelle blanche qui a réveille Plume.
Elle écarquille les yeux:
— Toi!
Son interlocutrice ricane et laisse apparaître ses dents vertes :
— Eh oui, ma pauvre fille, j’ai enfin choisi : je suis devenue une sorcière maléfique. Si tu savais comme c’est bon de faire le mal. Tiens, regarde !
Et elle darde son doigt vers le poster de Vianney
A la grande horreur de Plume, le visage de Dark Vador apparaît et Magali- car c’est elle-
ajoute :
— Voilà mon copain ! Et maintenant, je t’emmène au pays des cauchemars et des méchants, tu vas voir, tu vas aimer.
Elle a fait un grand geste avec sa cape grise comme un jour sans soleil et Plume se retrouve au mile d’une vallée embrumée ou elle peut voir le Prince Charmant épouser la belle-mère de Cendrillon, les Sept Nains servir la Fée Cabosse . Et tous les méchants qui l’entourent et qui la pressent de rejoindre leur camp :
— Viens avec nous et tu pourras être une des meilleures méchantes. Tu verras comme c’est bon de faire pleurer les enfants. Comme cela, quand ils seront grands, ils accompliront plein d’injustices et le Monde deviendra invivable et tout le monde sera malheureux et nous naviguerons enfin dans la félicité.
Plume sa cache un moment la figure dans es fines mains manucurées, puis elle relève la tète et d’une voix douce mais ferme articule :
— Comme vous devez être malheureux tous pour prendre du plaisir à vos mauvaises actions. Mais vous trompez. Vous n’êtes pas des monstres. Vous êtes aussi indispensables aux enfants et aux adultes que les gentils. Les enfants ont besoin de savoir que tout n’est pas rose. Ils tiennent à vous autant qu’aux princes,chevaliers et autres gentils.Vous participez à leur vie,vous aussi. Sans les bons, vous n’existeriez pas vous non plus.
Le silence s’est fait. . Certains, des dragons, des gobelins, Carabosse elle-même ont tourné le dos.
Plume a presque cru entendre quelques sanglots étouffés. D’autres se sont évanouis. Et les derniers méchants, ont disparu.
Les brumes ont laissé place au soleil qui éclabousse une prairie parsemée de boutons d’or.
Et plume se réveille.
Magali est là qui la regarde furieuse.
Ouf! Elle porte son habituel chemisier blanc , sa joli jupe bleue son noueux jaune dans les cheveux mais elle à l’air furieuse.
— J’attends tes explications! Comment fais-tu pour m’envoyer des rêves où je suis tune affreuse sorcière maléfique. C’est comme cela que tu me vois?
.Et comme son amie, interdite se tait, elle ajoute pensive, se tenant la joue.
— il faut que j’aille au dentiste. Mes dents sont affreuses en ce moment et me font un mal de chien
« L’aventure (plus ou moins) féérique de Plume »
Il était une fois un bel oiseau qui volait dans les airs. Parfois c’est son ventre bleu et vert qui venait tendrement effleurer l’épars et fin contour des nuages blancs, parfois c’est le bout de son aile noire qui les fendait de son tranchant délicat, parfois encore il plonge à travers comme un être fou d’amour plonge à travers de l’être aimé. Ses plumes étaient fières de pouvoir voler au-dessus de la terre, elles découvraient sans cesse de nouveaux décors, de nouveaux paysages, de nouveaux tableaux toujours coloriés différemment du précédent. Elles étaient toujours propres et bien peignées, leur propriétaire était symétriquement fier de ses plumes qu’elles l’étaient de lui.
Un beau jour alors que l’oiseau faisait sa balade matinale, une forte brise vint frapper férocement le beau plumage de l’oiseau, et déracina une de ses plumes noires et bleutées de son aile. La belle plume fut alors projetée dans les courants infernaux des vents qui s’entrechoquaient, invisibles.
Elle fut embarquée loin de son oiseau et n’obéissait plus qu’aux forces des éléments rudes et brutaux de la nature tandis qu’elle, elle était délicate, frêle et vulnérable. Elle s’entortilla dans tous les sens à la fois, ces mouvements orchestrés par la fureur des vents et des tempêtes, n’étaient qu’égarements aléatoires pour la jolie plume. Elle chuta, ahurie vers le sol, puis remonta par chance dans les airs, seulement pour un temps, d’exaltation et d’ivresse, car inéluctablement elle ressentait désormais la force de gravitation du noyau de la terre. La belle plume rencontra une grande feuille d’un tilleul et se posa légèrement sur elle, court épisode car elle fut emportée de nouveau par les vents et continua sa longue descente. Elle vit les arbres environnants devenir soudainement imposants en la surplombant, elle qui ne les observait que d’en haut habituellement, elle vit le sol se rapprocher, les cieux s’éloigner.
Elle finit sa périlleuse faillite dans une minuscule flaque de boue crasseuse et puante. Le sol et cette gelée marron étaient froids et répugnants, elle qui avait l’habitude d’être toujours soignée. Les vents avaient ébouriffé ses poils, parfaitement alignés d’ordinaire. Elle ne ressentait plus cette chaleur qui parcourait sa minuscule ossature qui partait de la racine jusqu’aux extrémités de ses poils noirs et bleus. D’ailleurs, bleu et noir ne sont plus les seules couleurs qui composent son dessin, la visqueuse couleur de boue s’était collée sur elle.
Le désespoir de la mélancolie s’était emparé d’elle lorsqu’un homme qui marcha non loin de la petite flaque de boue, et remarquant une couleur inhabituellement présente dans ce morne paysage, se rapprocha de la plume. Il saisit par le bout la plume gracieuse mais dépeignée, et contempla sa beauté imperceptible derrière cet affreux maquillage, la caressa délicatement puis la déposa religieusement dans le creux de ses mains, le temps de rentrer chez lui. Il nettoya méticuleusement sa trouvaille, et la déposa sur une table en bois près d’un récipient bleuté presque noir comme la plume, et d’une éclatante feuille de papier blanche qui lui rappela les nuages.
Soudain, l’homme prit la plume comme on prend un crayon, plongea le bout de la plume dans une encre et commença à dessiner des lignes fines et des courbes , elle crût revivre les tendres caresses avec les nuages.
J’ai adoré ton histoire, seuls bémols, beaucoup de répétitions et des phrases trop longues qui ralentissent la lecture ! Une correction en faisant attention à cela, et ça sera parfait !
Plumette voulait sortir de son placard !
Mon nom est Plume. Dans ma famille, on m’appelle Plumette. Je suis encore petite. Je vis dans un débarras avec mon père, un grand balais, mes frères et sœurs, des chiffons.
Je suis née avec des Plumes pour essuyer les meubles et en retirer la poussière d’or. Ma mère était une petite balayette. Malheureusement, comme elle perdait ses poils, un jour, elle a fini aux rebuts.
Elle a été remplacée par un aspirateur à main. Blaise, son amoureux (mon père) est devenu très triste et aujourd’hui, il parcourt le sol avec un air las. Mes frères et sœurs en ont profité pour se chiffonner les uns aux autres. Et moi, je reste là au fond du placard. Je rêve dans mon coin de pouvoir sentir l’air frais, voir du monde, épousseter des objets délicats. Georgette, l’horrible serpillière qui voudrait devenir la nouvelle compagne de mon père, me réprimande sans cesse. « Plumette, que fais tu là dans mes pattes ? » « Plumette, tu ne sers à rien ici, vas plutôt sur le haut de l’armoire !»
Mes frères et sœurs se moquent de moi …
« Plumette, tu ressembles à une balayette de toilette » …
Ah ! Ma vie est un calvaire. Heureusement que mon père me sourit de temps en temps tristement d’un air tendre. Il me dit d’un air rêveur que je ressemble à Agathe, ma mère, qui avait le même visage frêle et délicat. Malheureusement, l’affreuse Georgette rôde toujours, et me lorgne de son air mauvais.
Par miracle, un jour, le débarras s’ouvre. C’est le grand ménage de Printemps Une main me sort du haut de mon étagère. Et là, je découvre ébahie la lumière du jour.
La main et moi, nous traversons des couloirs qui sentent le bois et la cire. Puis nous arrivons dans une pièce où les livres tapissent les murs. Délicatement je caresse leurs couvertures en cuir. Ah j’aimerais m’attarder devant tous ces mots mais déjà la main me ramène vers d’autres objets : un presse papier, une petite boîte vernis, une statuette. Je me mets à chanter à tue-tête « eh oh, le soleil brille, brille, brille… ».
La main me déplace vers un bureau en bois laqué et je continue minutieusement mon dépoussiérage. Tout d’un coup, un grand fracas nous fait sursauter, moi et la main. La main me dépose sur le bureau et quitte la pièce.
Les livres, le stylo, la feuille, l’encrier semblent s’animer. « Qui es-tu ? Que fais tu là ? ».
Je bafouille… « Je je je suis Plume Plumette… »
Un grand brouhaha inonde la pièce. Je voudrais trouver un trou de souris, retourner dans mon placard.
L’encrier s’approche de moi. « Ne t’inquiète pas Plumette. Ils font beaucoup de bruit parce qu’ils ont peur de toi. »
– Peur de moi mais pourquoi ?
– Avec toutes tes plumes, tu es différente !
– Différente ? Dans le débarras aussi, j’étais différente mais personne n’avait peur de moi.
– Ils ont peur que tu leur vole leur poussière d’or.
– Ah bon… C’est vrai que je suis là pour soulever la poussière.
Plumette pense, réfléchit, se questionne, s’interroge. Comment faire pour leur faire comprendre que je ne leur veux aucun mal.
Soudain, prise d’une inspiration soudaine, Plumette s’approche de l’encrier et trempe une de ses plumes dans l’encre. Elle se concentre. Puis avec ses plumes, elle caresse la feuille blanche.
« Vous voyez avec de l’encre, je ne peux plus vous voler votre poussière d’or ».
Tous les objets regardent d’abord interloqués : que fait elle avec cette feuille ?
Quand Plumette a fini, elle montre la feuille.
L’assemblée regarde ébahie. Là ; sur la feuille, Plumette a dessiné une plume majestueuse.
Sandrine
Bonjour, Sandrine ! Merci pour cette histoire adorable, pleine de magie, agréable à lire. Au plaisir de vous lire dans d’autres jeux.
« L’aventure féerique de Plume »
Il était une fois Plume, la jolie fée de l’écriture. Ses yeux étaient bleus, ses cheveux blancs, et sa robe, argentée. Elle avait aussi des petites ailes translucides pour pouvoir voler. Son rôle était d’aider les écrivains et de leur donner la motivation nécessaire pour écrire leur roman jusqu’à la fin. Mais elle se sentait un peu seule : elle n’avait jamais rencontré d’autres fées. Elle décida de faire le tour du monde pour trouver des amies. Elle traversa l’Europe, l’Asie, l’Australie, l’Afrique et même les États-Unis. Mais elle ne découvrit personne qui aurait exaucé ses vœux. Plume rentra donc chez elle, en France, dans sa petite cabane au fond de la forêt. Un dimanche, quand elle sortit faire sa cueillette de champignons, elle rencontra une jeune fille. Elle avait des yeux marrons, des cheveux longs et bruns, une sublime robe blanche dont le bas semblait bordé de dentelle et… Des ailes. Elle se présenta : elle se nommait Wood et était la fée des forêts. Maintenant Wood et Plume sont meilleures amies et tous les dimanches, elles vont cueillir des champignons.
Bonjour, Bookine ! Merci pour ta participation. L’histoire est courte et bien menée. La fin est étonnante (moins glamour que le reste, dirons-nous), et le changement de temps de narration un peu déroutant, mais pourquoi pas ! En tout cas, bravo, défi relevé ! 😉
Merci beaucoup