— Hello, ma douce amie !
— Salut, Gaëlle !
— Je suis tellement heureuse de te voir, si tu savais, tu m’as manqué !
—C’est gentil, ça. Ça me touche beaucoup !
— Inventer un nouveau jeu tous les 15 jours avec toi, c’est mon rayon de soleil, une cuillère de bonheur, une bouffée d’écriture… euh d’oxygène !
— Oui, c’est vrai que c’est toujours un bon moment !
— C’est bien plus que ça ! Je ne serais plus moi-même si on arrêtait ! Ça me met en joie !
— Euh… d’accord ! Tu m’inquiètes un peu…
— T’inquiéter ? Oh, non, je ne voudrais surtout pas te causer du souci. Pourquoi ?
— Eh bien, tu n’es pas comme d’habitude… Je veux dire, tu es très… disons… expressive aujourd’hui !
— Expressive ? Je… Je vais essayer d’arrêter alors, je ne comprends pas vraiment, je suis perdue… Que veux-tu que je fasse ?
— Non, mais rien. C’est très bien, très bien… Et si nous parlions plutôt de notre jeu de cette semaine ?
— Ah oui, le jeu ! J’ai une idée extraordinaire, je sens que je vais te scotcher ! Tu es prête ?
*Gaëlle sautille sur place d’excitation moyennement contenue*
— Je t’écoute…
— On va demander à nos scriboubou d’amour de… caricaturer un personnage ! N’est-ce pas une idée FA BU LEUSE ?
— Euh oui, pourquoi pas…
— Quoi ? Ça ne te plaît pas ? Ce n’est pas assez maplumemamusesque ?
— Eh bien, si. Si, mais, bon, tu ne l’as pas très bien vendu. Enfin, c’est mon humble avis !
— Tu rigoles ? Je n’ai pas assez mis les formes, d’après toi ? Tu aurais voulu que j’arrive déguisée peut-être ? En accentuant bien les excès de mon personnage pour le rendre ridicule ? C’est ça ?
— Oui, enfin, c’est ce que nos participants vont faire, ne t’énerve pas !
— Mais JE NE M’ÉNERVE PAS !
— Oh, ça y est, j’y suis ! Tu te prêtais à l’exercice ! Ha ha, tu sais ce qui t’a trahie ?
— Je ne vois vraiment pas de quoi tu parles ! En plus, tu te moques de moi, après avoir dénigré mon idée ? Comment oses-tu ?
— Ça ne te va pas du tout de t’énerver, on voit bien que ce n’est pas ton naturel !!!
— Pff !
*Tatatatataaaaaaaaaaaaaaaa tatataaaaaaa*JINGLE
clap clap clap clap clap clap clap…
– BONSOIR BONSOIR ! Bienvenus dans un nouvel épisode de… « C’est pas mon choix mais tant pis »! Aujourd’hui, nous recevons GERALD ! Il assure la fonction de RÉVEIL MATIN depuis son plus jeune âge et un état de DÉPRESSION aggravée lui a été diagnostiqué la semaine dernière par le Pr Philip RUSH, de l’université de Plainfield. POURQUOI est-il dans cette situation ? COMMENT en est-il arrivé là ? Quelles sont les CAUSES de cette dépression ? Alcool, sexe, drogue… avec lui, nous retraçons le parcours… d’un réveil SONNÉ. Faites un tonnerre d’applaudissements pour GÉRALD !!!!
clap clap clap et puis clap clap et encore clap…
– BONSOIR Gérald, je vous laisse vous présenter. Une orangeade vous plairait-elle?
– Bonsoir, non merci, ben comme vous l’avez dit je…
– Merci Gérald UN TONNERRE D’APPLAUDISSEMENTS !!!
clap clap clap clap pffffff clap clap….
– Venons-en au fait, Gérald. Comme vous l’écrivez SI BIEN dans votre ouvrage intitulé « Géral’bol des feignasses », votre vie de réveil matin n’avait pas si mal commencé… un sirop de papaye peut-être ?
– Non merci… en effet, quand j’étais gamin, j’étais le réveil d’une petite fille très mignonne, toujours le sourire aux lèvres… tout allait bien ! Seulement voilà… un matin j’ai été distrait par un satané pigeon qui se brossait les plumes et j’ai oublié de sonner !
– AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAÏE AÏE AÏE UN TONNERRE D’APPLAUDISSEMENTS!!!!!!!!! Une soupe de carottes alors ?
clap clap clap commence à fatiguer moi… clap clap
– La gamine a été en retard à l’école et les parents ont jugé bon de me changer… je me suis retrouvé réveil matin d’une feignasse. Il n’y a rien de PIRE que les feignasses pour un réveil matin ! Dès qu’on sonne, ils nous regardent avec un air de tueur en série… en plus le mien était violent, j’ai souvent terminé par la fenêtre ! Et encore heureusement qu’il n’habite qu’au 14ème… non merci.
– C’est vrai que ça doit faire mal. UN TONNERRE D’APPLAUDISSEMENTS BORDEL !!!
clap et clap et clap et re-clap et re-re-clap…et vas-y que clap…
– C’est donc à cause de cette SATANÉE feignasse que vous avez consulté le Pr RUSH Gérald ? Je suis SÛR que notre fameux gaspacho aux noisettes va vous tenter !
– NON MERCI ! J’en étais où déjà… Ah oui ! Je commençais à oublier régulièrement de sonner, mon bouton snooze me faisait un mal de chien et la peur me gagnait… j’avoue ne pas avoir sonné volontairement plus d’une fois…
– Mon DIEUUUUU Gérald mais c’est un acte GRAVE ! Vous pourriez encourir la poubelle à VIE avec des réactions pareilles ! Notre potage d’aubergines rissolées fait toujours un malheur Gérald !
– Oui je sais mais c’est presque mieux que le calvaire que je vivais jour après jour dans cette chambre sale et mal aérée. Nooooooooooooon je n’ai besoin de rien merci !
– Mais alors COMMENT comptez-vous sortir de ce pétrin ? Et un smoothie à la mangue ?
– Le Pr RUSH m’a dit que le pire pour une feignasse, c’était de sonner avant l’heure. Alors Mardi j’ai décidé de prendre mon destin en main et j’ai sonné à 3h du mat’… ça n’a pas loupé, à 4h j’étais déjà à vendre sur leptitcoin ! Je crois bien que je vais sortir de mon calvaire d’ici peu ! Et NON BORDEL, faut vous le dire comment ?!
– Allons allons Gérald, ne soyez pas si soupe au lait ! ALLEEEEEEZ ENCORE UN TONNERRE D’APPLAUDISSEMENTS !!!!
oh putaiiiin clap clap clap et encore clap clap ça pour claper ça clap…
– ON LACHE RIEN LES GARS ALLEZ!!!
clap clap CLAP CLAP CLAP CLAP AÏE CLAP CLAP…
– VOIIIIILAAAAAAA ÇA C’EST UN PUBLIC QUE J’AIME !!! ALLEEEEEZ ENCORE UN PEU !!!!
CLAP CLAP pffff… CLAP CLAP clap clap… clap…clap…..claaaaaaaaap
– AAAAAh LÀ je suis d’accord ! GÉRALD ! On espère que vous pourrez sortir de votre situation au plus vite, on REPRENDRA des nouvelles dans quelques mois ! En attendant, je vais me faire une CURE DE THÉ AU MIEL paraît que c’est bon pour la voix !
– Merci à tous de m’avoir écouté, ça fait chaud au cœur !
– YEEEEEEEEEAAAAAAH ALLEZ LES GARS !! OOOOON EST PAS FATIGUÉS !
CLAP CLAP SIIIIII ON EST FATIGUÉS CLAP CLAP
– OOOOON EST PAS FATIGUÉS !
clap clap ssssiiiiiiii bordeeeeel clap… clap… clap
– ALLEZ JE VOUS DIT BONNE SOIRÉE À TOUS ON SE RETROUVE LA SEMAINE PROCHAIIIIIIIINE !!!!
clap clap c’est bon il a fini ? clap clap pffiouuuu clap
Merci, Maxime, je me suis bien amusée !
Avant de toquer à la porte, je pris une grande inspiration. Et je me fis une petite morale « Mais c’est ta mère quand même ! Ça fait deux mois que tu ne l’as pas vu alors que vous habitez à 10 minutes l’une de l’autre ! ».
Je saisis mon courage, frappa et entra.
« -Ma chérie ! Quelle plaisir ! Quelle bonne nouvelle t’amène !
– Simplement l’envie de voir ma maman, dis-je en souriant.
– C’est très gentil tout ça, allez viens t’asseoir je te fais un chococo ! Comme quand t’étais petite ! Tu vas me raconter toutes tes aventures de grandes fifille.
– Nan maman, je préférerais un thé si tu as, et il n’y a pas grand chose à raconter. J’ai eu une promotion au travail pour ma huitième année de bons et loyaux services.
– Taratata, tu adores les chococo de ta maman !
– S’il te pla…
– Je reviens tout de suiiiiiite ! elle bondissait jusqu’à sa cuisine comme un hamster jovial et revint avec sa bouilli bio infâme et un chocolat chaud … écœurant.
– Merci maman, tu as entendu que j’ai eu …
– Oui oui j’ai entendu, mais niveau amour tu en es où ? À 32 ans, il serait temps que tu te trouves un mâle qui ME donnera des petits enfants.
– Je ne compte pas trouvez de « mâle » mais un homme qui m’aime et qui saura m’accepter comme je suis. Et les enfants pour l’instant ça n’est pas ma pri…
– Oui oui « ça n’est pas ma priorité » je l’entends à chaque fois ! Change de disque ! Trouve toi; et je réitère, un mâle digne de ce nom ! Car nous sommes des animaux dans le cycle de la vie ma chérie.
– J’attends le bon maman, et ne pouvons nous pas parler d’autre chose pour une fois ?
– Non, nous ne pouvons pas ! Il n’y a pas de bons, tu trouveras toujours une excuse, maintenant je l’ai compris. C’est pour ça que j’ai décidé de t’aider.
– Quoi ? Mais je n’ai pas…
– Si, tu as besoin d’aide ! Ma fille unique de 32 piges est seule et sans enfants ! J’ai l’air de quoi quand je vois mes copines du cours de naturopathie ? Hein ? Je suis la seule à ne pas avoir de photo de bébé ou d’enfants à montrer ! Tu crois que ça me fait plaisir ? Non ! Alors j’ai pris les choses en mains. Le fils de la bouchère est célibataire aussi. Il a 28 ans mais ça n’est pas grave, il est fort et robuste, il te fera des enfants bien battis. Donne moi donc une date et une heure. Nous lui en avons déjà parlé et nous serons chacunes ravie de s’accorder à ton planning. Lui étant au service de ses parents, sa mère posera une journée de congé pour la boutique; au cas où ça tombe vraiment mal. »
Elle me fixa, je ne pouvais plus parler. Alors je fis comme d’habitude, je me levai, la remercia du chocolat et partis. Incrédule elle me laissa partir.
Une maman poule pire que cliché, bravo !
Jeb avait passé une nuit épouvantable. Il s’éveilla épuisé, et aboya après le chien qui attendait un peu trop près de sa gamelle que sa pâtée lui soit déposée. L’homme d’affaires grommela, pâle et transpirant, avant d’allumer la cafetière, lorsqu’il ouvrit le tiroir à café. Soudain, dans un hurlement de rage, il jeta à travers la pièce la boite vide de filtres, puis le regard exorbité, il attrapa la gamelle du jeune Bongo qui s’envola par la fenêtre jusqu’au bout du jardin. Désemparé à l’idée d’une matinée sans café, il se précipita ensuite sous la douche, haletant, passa ses habits de la veille sans y prendre garde, et courut jusqu’au magasin. « Fermeture exceptionnelle ». La vue de la pancarte affichée sur les portes fermées lui provoqua un violent coup de sang. Jeb tituba, frappa d’un coup de pied un lot de caddys, hurla de douleur puis saisit son téléphone portable demeuré dans sa poche et composa le numéro de son bureau :
-Allô, patron? Finalement, je crois que je vais annuler mes congés annuels et venir travailler aujourd’hui!
-Parfait, mon vieux Jeb! Ton café t’attend!
En entendant cela, l’homme d’affaires poussa un soupir de soulagement.
Génial Anne ! Bonne idée de décrire un drogué de la caféine !
C’est gentil, merci! 🙂 Votre site est vraiment sympa et ces petits challenges également! 🙂
Elles sont là, face à face, au centre de l’arène. Tout autour, les spectatrices avides de sang et de sueur les fixent de leurs yeux exorbités.
Les deux bêtes fauves pivotent, tournent, toujours sans lâcher l’autre du regard. Les bras pliés, mains en avant, doigts écartés comme des serres d’aigle, prêtes à en découdre, à déchiqueter l’adversaire.
La peau suinte, une couche grasse et collante recouvre les épidermes surchauffés. Les respirations se muent en râles, de la bave laisse des sillons blanchâtres aux commissures.
La foule murmure, harangue, joue des coudes. L’appel du premier sang est trop fort pour rester cacher sous le vernis de l’éducation et de la civilisation. Chaque être régresse jusqu’au stade primal. La lutte annoncée est un spectacle dont chacune se réjouit intérieurement.
Ca y est ! Les deux bêtes fauves se jettent l’une sur l’autre. Elles rivalisent d’agressivité, tous crocs dehors. Elles joutent, s’empoignent, se crêpent le chignon. Concentrées sur leur lutte, elles n’en perdent pas moins du regard leur but, leur proie. Leur Saint-Graal…
― Tu mises sur laquelle, toi ?
― Je ne sais pas… la plus jeune est plus rapide, peut-être…
― Oui, mais l’autre à plus d’expérience.
Soudain, l’une esquive et fait tomber son adversaire. Enfin, elle peut se tourner et empoigner l’objet de sa convoitise.
Fin de la lutte. Les spectatrices se désintéressent aussitôt et repartent vaquer.
― Quand je pense que ce n’est que le premier jour des soldes, ça promet !
Oups, faute de frappe : pour rester caché (et pas cacher)… Sorry !
Tu arrives toujours à faire des chutes incroyables, Chasseuse ! Je ne m’y attendais pas ! Bravo !
Bah j’essaie ! Merci !
Désolée, quelques erreurs de frappe se sont glissées dans le texte. Pour la dernière ligne, faut lire
Puis il se redresse et se lève en criant : » demain, j’arrête de fumer. »
Les cheveux hirsutes, l’œil vitreux, il déambule à la recherche d’u bureau de tabac. Depuis plusieurs heures, son bedon de buveur de bière crie : » nicotine, nicotine « . Les nerfs aiguisés, il avance à grands pas respirant des vapeurs de gasoil et de cigarettes passant près de lui. Il s’arrête, regarde son reflet dans une vitrine d’électroménager. Il ne se reconnaît plus. Des ses doigts jaunis, il se frotte les yeux. Ses main glissent sur ses joues et sont blessées par une barbe de quatre jours. Tout se brouille. Un vertige le saisit. Il s’affaisse sur un banc voisin, le regard au loin durant un long moment. Puis, il se redr et se lève en criant : » demain, j’arre de fumer.
Pas mal du tout Micheline ! Mais j’aurais préféré que ça se termine par un : « mon dieu, il faut que je m’en grille une » pour accentuer son attitude de dépendance !