— Salut, Gaëlle ! Comment vas-tu ?
— Hello, Mag’ ! Ça va bien ! J’ai regardé le film Lucy de Luc Besson ce week-end et j’ai adoré. Je suis restée songeuse après cette scène où le personnage joué par Scarlett Johansson explique que, si on filme une voiture qui roule sur une route et qu’on accélère l’image de plus en plus, on finit par ne plus voir la voiture…
— Ah oui, je vois, c’est le passage qui explique que, la seule mesure, c’est le temps.
— Exactement. J’ai trouvé cela fascinant, pas toi ?
— Oui, c’est plutôt intéressant.
— J’ai pensé qu’on pourrait en faire un jeu.
— Sur le temps ?
— Plutôt sur la vitesse… Cela dit, la vitesse est le parcours d’une distance dans un temps plus ou moins long.
— Exact ! Demandons à nos scribouillards de nous écrire 3 textes : un dans lequel l’objet est immobile, un autre dans lequel il se déplace lentement et un troisième dans lequel il refait le même parcours, mais de façon vraiment plus rapide.
— À vos plumes, à vos muses !
— Tu penses qu’ils vont jouer sur la distance, le temps ou les deux ?
— On verra bien ! En tout cas, ils pourront adapter leur style et le rythme pour accentuer l’effet.
— Et la vitesse d’écriture ? Et de correction ? Attention, les idées filent vite !
— Tant qu’ils n’ont pas le cerveau lent…
— Ah ah !
1- En ce beau jour de printemps, le ciel bleu et le gazon vert me réchauffent le cœur après ce long hiver pluvieux et froid. J’ai pu retrouver ma petite place sous ce magnifique cerisier en fleurs qui semble apaisé et, tout comme moi, semble ressentir ce bonheur que procure la douce chaleur du soleil. En regardant cet arbre, j’ai le sentiment que le temps s’est arrêté, ni les branches ni les fleurs n’ont l’air de ressentir cette brise printanière et le paysage me rappelle les tableaux que mon grand-père avait l’habitude de peindre.
2- Le soleil commence à se faire bas et le ciel prend une teinture rose orangé en cette fin de journée. La brise qui paraissait éviter les fleurs et branches du cerisier plus tôt dans la journée commençait à s’intensifier tout en amenant un air frais qui me fit frissonner. Manifestement, je ne suis pas seul à ressentir ce froid, les fleurs de l’arbre se recroquevillent sur elle-même petit à petit tentant bien que mal d’éviter l’air venant leur rappeler que l’hiver n’a pas dit son dernier mot. On dirait que l’arbre tout entier est en train de frissonner lui aussi, ses branches frémissent au rythme du vent et de légers craquements peuvent même s’entendre.
3- La nuit arrivée, il est temps pour moi de rentrer au chaud dans la maison. En me levant, une bourrasque vient me gifler au visage, une autre s’en suit et c’est alors que la pluie se mit à tomber. Je ramasse à la hâte le reste de mes affaires qui commencent à prendre l’eau à mesure que les gouttes se font de plus en plus nombreuses. Je jette un dernier coup d’œil sur cette étendue qui, plus tôt dans la journée, rayonnait de couleur et de tranquillité, et n’y trouve qu’un noir oppressant. Les fleurs s’arrachent des branches du cerisier à mesure que l’orage s’intensifie, je cours pour aller m’abriter alors que la pluie me fouette le visage. mais j’ai l’impression de ne plus reconnaître l’environnement dans lequel je suis. Ma vision est floue à cause de l’eau et je ne trouve pas la maison, tout est devenu noir! Serais-je dans un rêve?
À défaut d’avoir du soleil je me l’imagine :)!! Merci d’avoir pris le temps de lire, je débute en écriture alors si vous avez un commentaire (positif ou négatif) j’aimerais beaucoup le lire.
Bonjour Côme, tu as sollicité un commentaire alors le voilà avec les petites choses que je peux remarquer à mon niveau. Personnellement j’ai bien aimé tes textes, avec une préférence pour le premier que je trouve plus fluide. Je remarque que comme moi tu fais des répétitions et utilises des verbes « faibles ». Et je sais quel combat il faut mener pour essayer de s’en passer. Pour cela je te recommande la vidéo « réécrire son roman » de Eric, il parle du cnrtl.
Sinon, j’ai apprécié la lecture et les images que tu nous fais imaginer, les pétales si belles et si fragiles à la fois. Vraiment bien ! Merci de ta participation !
Super merci beaucoup Maud, c’est très apprécié!! Je vais faire plus attention aux verbes et répétitions pour les prochaines fois et en profiter pour aller voir la vidéo d’Eric. Je manque aussi un peu de vocabulaire probablement ;). Merci encore!!
Merci, Maud. Côme, merci pour cette participation. N’hésitez pas à approfondir en allant sur le forum et postant vos textes. Vous aurez de nombreux retour de la part des scribouillards.
Gaëlle ? Magalie ?
Vous voulez bien nous donner un avis sur nos textes s’il vous plait ?
Parce que je crois que nous sommes plusieurs à ne pas trop savoir quoi penser. ?
Merci d’avance. ?
Bonjour, Maud. Désolée pour les commentaires tardifs, nous sommes très prises avec Gaëlle.
Ce matin, à l’aube, un jeune volontaire allait faire du sport, c’était une résolution qu’il avait prise en janvier, mais elle avait vite été oubliée. Enfin, les beaux jours revenaient et la motivation avec.
Alors qu’il arrivait à la barre de traction du parcours de santé, il disposa sa bouteille au sol pour qu’elle soit stable.
L’eau, presque imperturbable, avait émise quelques ondes délicates. De petites vaguelettes, imitant la régularité du sable ratissé avec soin, dans un jardin japonais. Petit à petit, elle devenait calme, sereine et docile. Bientôt, il n’y aurait plus de mouvement. L’eau aussi pure que limpide et claire, filtrait les rayons du soleil pour un balais de mailles lumineuses. Un spectacle hypnotique qui enivrait par son calme apparent… un repos que l’on aurait cru éternel, comme un visage détendu et relâché.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Mais soudain, un chat du quartier voisin, sortit sans se presser du buisson frissonnant. Il vint rencontrer la bouteille. Il joua quelques secondes avec les arabesques du sol qui scintillaient joyeusement. Et comme tout chat, la curiosité l’emporta… il snifa donc avec la plus grande précaution cet objet qu’il avait déjà vu mais jamais à cette hauteur. Se demandant si cela pouvait être un piège … il était déjà près à rebrousser chemin. Mais le truc ne bougeait pas. Il décida donc de se l’approprier mais pour cela, une marque olfactive était nécessaire… Alors le chat pris de l’élan et tendit la tête vers l’objet.
La bouteille chancela dangereusement, elle ne tomba pas, mais presque. Les particules si calme de l’eau s’existèrent comme réveillées en sursaut. Propageant une grande vague, la force frémissait, contenue par les rebords de plastiques qui luttaient contre les ondes de choc tourbillonnantes. Après une lutte de chaque goutte pour un retour à l’équilibre, une symétrie impressionnante ondulait sur la surface de l’eau. Montrant par la même, la force que cette dernière pouvait avoir. Effrayé le chat se carapata. L’eau avait gagné, en plus de son allure sauvage, elle avait envoyé un éclat bruyant que le chat n’aimait pas. Elle tendait à s’apaiser de nouveau. Laissant ses petits courants aléatoires s’estomper seuls.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Mais une heure venait de s’écouler le jeune assoiffé terminait son sport. C’est trempé et dégoulinant qu’il saisit la bouteille. De ses mains moites et collantes, il fit basculer la bouteille pour saisir le goulot avec sa bouche, alarmant toutes les gouttes qui se précipitaient vers un déluge sans pareil. Un tourbillon se forma bientôt, quelques rescapés s’agrippaient aux parois sans espoir de sauvetage. Toutes les autres se faisaient engloutir a une vitesse vertigineuse… à vous en donner le tournis! Mais le dernier tiers qui hurlait ses bulles au désespoir ne termina pas sa course dans le gosier du jeunot, non, il termina littéralement explosé sur son visage et son torse. Contraint de se mêler à la sueur, encastrés ensemble comme à la suite d’un accident de la route… L’eau ne s’en remettra pas suite à la violence de l’impact.
Excusez moi les quelques fautes, j’ai préféré coucher sur le papier mes idées tant qu’elles ne s’échappaient pas car le sujet ne m’inspirait pas des masses … :/
C’est original, Maud. Merci ! La deuxième partie est déjà très empreinte de vitesse, je me suis demandée comment vous alliez faire pour accélérer encore. Attention à un tic d’écriture : beaucoup de « mais » dans votre texte… A bientôt !
Je voudrais écrire un livre sur la politique actuelle en France. Les élections présidentielles ont lieu dans un semaine (tout du moins en France), et je ne supporterai pas de vivre dans un pays gérer par l’extrême droite (même si je ne jette la pierre à personne). Je ne suis pas sûre que les gens se mobilisent pour aller voter soit parce qu’aucun candidat ne leur convient, soit parce qu’ils seront absents à cette période et ils ont oubliés de faire une procuration, mais surtout par négligence.
Si vous avez des idées pour m’aider, ce serait gentil. Merci d’avence!
Rendez-vous sur le forum, Mireille. Bonne découverte.
Je voudrais écrire un livre autour de la politique du moment. Les élections présidentielles sont dans 8 jours (en France) et j’ai très peur que notre pays bascule dans l’extrême droite. Je ne pourrais pas vivre dans un pays où la liberté d’expression disparaît! Si vous avez des idées, ce serait gentil de m’aider, merci d’avance.
Coucou, merci pour ce nouveau challenge! Voici mes 3 textes:
1.
– Je suis photographe. Déjà quand j’étais petit, j’aimais observer ce qui m’entourait et j’étais facilement fasciné par tout un tas de choses. Ce que je veux dire, c’est que mon choix de métier, s’est imposé de lui même avec cette même facilité que l’oiseau se posant sur branche. Et aujourd’hui je suis totalement convaincu d’avoir fait le bon choix.
Ayant maintenant dix ans d’expérience derrière moi, je ne vois plus mon métier comme étant celui de capturer l’instant. Prendre une photographie pour capturer un instant, c’est quelque chose que tout le monde peut faire depuis son smartphone.
Pour moi la photographie est art, l’art de saisir l’essence même de l’objet de notre attention.
Par exemple, aujourd’hui je veux photographier le catamaran qui est posé au bord du lac. Regardez-le! Il est là, immobile sur le sable. Il semble si seul et abandonné. Comme si seul le clair de lune pouvait le remarquer. La brise légère vient le caresser, mais étant au sol, il ne peut pas en profiter. Sa voile n’est même pas déployée. La nuit ne fait que commencer donc il doit rester là, sans bouger. Vous voyez?
– Oui, Malone, je vois.
– C’est cette quietude dans son ensemble que je veux capturer. L’absence de mouvement de ce catamaran est empreinte d’une beauté délicate et triste. Je clique encore une fois. Voilà.
– Je vous remercie pour ce moment. C’était vraiment agréable de voir le monde à travers vos yeux. Mais la nuit se fait fraîche, je crois que je vais rentrer.
– Oui ma chère, dit-il en enlevant sa veste pour la mettre sur les épaules nues de sa compagne.
2.
– Ah, vous êtes ici! – s’exclama Iris- Je n’ai pas vu votre mot tout de suite, donc je vous ai cherché partout!
– Je m’excuse. Vous dormiez si bien, que je n’ai pas osé vous réveiller.
– Oh Malone, c’est le catamaran que vous avez photographié hier! Regardez, quelqu’un le met à l’eau!
– Oui, il y a un peu de vent, c’est parfait pour une petite ballade tranquille. Et c’est une toute nouvelle aventure photographique qui m’attend. Aujourd’hui, la quietude d’hier n’est qu’un lointain souvenir pour ce catamaran. Maintenant il navigue, il se déplace. Le vent est doux, donc il doit aller doucement, mais il avance. Il prend son temps pour savourer le contact avec l’eau fraîche du lac, il se laisse pousser gentiment par le vent. Regardez son lent balancement. C’en est presque poétique. Tout en douceur il va vers l’autre rive, il bouge petit à petit. Regardez comme il accomplit sa traversée avec insouciance. Je peux encore prendre une centaine de photos avant qu’il ne franchisse le lac. Je vais capter cette lenteur avec volupté.
– Vous êtes tout aussi passionné en amour comme au travail mon ami.
3.
Iris entre en trombe dans la pièce en sautillant, le sourire aux lèvres. Sans se donner le temps de réfléchir, Malone prend son appareil et photographie la jeune femme.
– Oh arrêtez de me prendre en photo Malone! Venez, il y a beaucoup de vent dehors et Madeleine va faire un tour sur le catamaran! Je veux vous voir à l’oeuvre une dernière fois!
Malone sourit, se lève, la prend par main et l’entraîne vers le lac en courant.
– Oui, dit-il, je vois Madeleine qui déroule la voile. Le vent est déjà en train de le pousser, regardez. Et c’est parti, il est dans l’eau, il va si vite! On peut ressentir la vitesse d’ici, comme une vibration. Le son provoqué par l’impact de l’eau sur les flotteurs, la façon dont Madeleine et sa fille doivent contrebalancer le poids pour pas que le catamaran se retourne sous l’incroyable force du vent. Je dois vraiment me dépêcher car il sera de l’autre côté du lac en un rien de temps! Regardez la puissance avec laquelle il s’élance sur son périple! Admirer la force qui se dégage de tant de vélocité! Allez encore une… Voilà, il est déjà sur l’autre rive.
Malone regarde l’écran de son appareil photo, il a pu saisir la dernière essence de rapidité avant que le catamaran arrive au bout de sa traversée.
– Maintenant c’est vous que je veux photographier Iris. Et demain, avant votre depart, nous irons faire un tour sur ce catamaran.
– Vous êtes un charmeur! Je suis ravie de vous avoir rencontré. J’espère que vous m’enverrez les plus belles photos de ce projet. Mais pour le moment, savourons ces derniers moments ensemble.
Oops! Je viens de voir que j’aurais vraiment dû me relire avant de publier! Désolée pour les fautes!
Très sympa, Elza.
(Je ne sais pas trop si je suis hors-sujet ou pas en faite… )
Histoire d’une larme.
Il était là, affalé sur un dur matelas, louchant sur les feuilles de carton improvisées en plafond d’un oeil baveux et morne. Le second était crevé et éteint depuis bien trois ans.
Que se passait-il en dehors de son abris de fortune ? Il n’en savait rien, et cela lui importait peu. Depuis le deuil cruel de son fils, il s’était isolé au fin fond d’une ruelle sale et désertée, dans une cabane de détritus, et n’en était plus sorti. De son ancienne vie, il n’avait gardé que le matelas usé de son défunt enfant. Cette même larme, retenue à l’enterrement, pointait au coin de son oeil aveugle. Elle refusait de s’en aller, de couler, comme l’avaient faites ses soeurs. Non, elle se battait farouchement, et s’agrippait à la pupille brûlée de chagrin. Elle resterait là tant qu’il y aurait de l’espoir. Cet espoir, le malheureux père ne le voyait pas, et ne le verrait jamais, tant bien même fut-il venu frapper à sa porte. Il ne pouvait se permettre de respirer l’air dont son fils était privé, de vivre une vie volée à cet ange innocent, ce martyre que la maladie avait assassiné. Il ne pouvait aimer alors que son coeur dormait dans une tombe d’un sommeil sans fin.
Malgré tout cela, cette larme maudite se bornait à rester, figée comme de la pierre, têtue. Oh, l’imbécile ! Sans doute le père eut-il moins souffert sans cette possibilité de bonheur qui le rongeait, sans ce « et si » qui le tuait. Il se sermonnait, s’interdisait pareilles pensées, les pensées d’une joie possible sans son fils, mais la larme tenait bon.
°~°~°~°~°
Vint du dehors un étrange brouhaha. Il ne le comprit pas, lui dont le silence avait été l’unique compagnon.
Ah ! Le terrible bruit, l’horrible supplice, l’épouvante venait-elle encore le hanter ?! C’était, ô ciel ! L’on aurait juré…
Des rires… Des rires ! Oui, des rires de gamins, qui jouaient â chat autour de sa cabane, qui s’amusaient… Il crut les voir devant lui, vêtus de haillons mais diablement heureux… Et parmis eux… Que l’image était claire, distincte ! Parmis eux… Un petit blond plus court que les autres mais pourtant plus rapide, qui virevoltait agilement, affublé d’un pantalon trop grand, et d’un manteau de fille…
Oui, il croyait entendre sa voix fluette protester. « Tu triches ! » s’exclamait-elle, avant de rire comme ses compagnons…
Était-ce possible ? Ou juste une illusion venue le tourmenter ? Un songe que le diable en personne, sous l’apparence d’un enfant de la rue, lui envoyait ?
Oui, c’était cela… La cruelle tentation !
La larme cédait, que c’était difficile pour elle… L’objet de ses désirs à portée de main, mais qui se dérobait, s’enfuyait aussi vite qu’il était venu…
Non, c’étaient les perles des autres, les joies des autres, les vies des autres…
La larme ne put…
Y avait-il de l’espoir, pour qui devait sentir le vin enivreur sans y tremper les lèvres ; pour qui devait endurer le bonheur de ses confrères sans jamais y goûter ?
La larme se battait depuis trop longtemps déjà….
Elle se mit à couler sur les joues crasseuses du père souffrant… Un centimètre, puis un second… Et, sur son passage, elle essayait des années de poussières et de souffrances… Elle le délivrait enfin de cet espoir, elle lui permettait de craquer…
Oh, d’un pas lent et irrégulier, elle offrait à ce pauvre homme le soulagement qui lui était interdit…
Doucement…
°~°~°~°~°
Enfin, arrivée à mi-chemin, à la hauteur de l’oreille, la larme se sentit du courage. Elle accéléra la cadence. Ce suicide, ce sacrifice, cet acte de désespoir et de bravoure, elle l’offrait au petit Sasha, oui, c’est pour lui que fut sa dernière pensée. Et, avec le peu de force que le temps lui avait laissée, elle glissa d’une vitesse phénoménale sur les joues de l’homme. En effet, elle se permit un dernière fois de courir, de fendre l’air lourd porteur de soufre… En un clin d’oeil, le sol sec se retrouva coupé un deux d’un minuscule sillon humide. La larme avait tenu bon, elle avait tenté de s’enfuir, de sortir…
Mais le chemin qu’elle avait traçé s’arrêtait à un millimètre à peine de la sortie, de ce voile en vieux tissus rapiécé fermant la tente.
L’espoir n’avait pas suffit.
Mais, en partant, il avait delivré l’homme de toutes obligations. De l’obligation de vivre, de se souvenir, d’endurer.
Les rires s’étaient tus. L’ombre de l’enfant était partie. Il s’effondra au sol, près des empreintes de la courageuse larme, mort.
Très beau travail !
Bien écrit et émouvant !
Tres emouvant
Je pense que les autres ont tout dit, Nour. Un très grand BRAVO !
La nuit avait été fraiche et humide pourtant, à six heures du matin, le soleil en feu se faufilait déjà derrière la rosée. On sentait la douceur de son regard astral envahir chaque brindille de la clairière à travers les branches des arbres encore endormis.
La minuscule plume blanche duveteuse avait atterrie sans doute dans la nuit sur la jacinthe sauvage. Elle était collée à la fleur comme si quelqu’un l’avait humectée puis timbrée là. Elle ne bougeait pas et restait dans l’attente que la chaleur vienne regonfler un à un les liens soyeux qui la retenait prisonnière de la corolle violette.
Un léger vent s’était levé en même temps que la clarté et soufflait en un murmure sur la surface de la plume comme pour l’aider à récupérer sa toison cotonneuse et s’évader. Elle frémit d’abord puis commença à se balancer doucement. Soudain, prise par un courant d’air plus vif qu’un autre elle se mit à tourbillonner dans une course folle et s’éleva d’abord au dessus du parterre de fleurs puis à la hauteur des branches des arbres qui semblaient protéger son ascension. Une autre rafale la fit disparaître complètement et se confondre avec le blanc diffus des nuages. Une nouvelle journée commençait.
Je viens de relire la consigne et de m’apercevoir que j’étais hors sujet. Il fallait trois textes et je n’en ai écrit qu’un. Donc j’aurais dû boire trois cafés plutôt qu’un avant de vous lire. Désolée! Je vais essayer de réécrire ça aujourd’hui.
Marie, oui tu es hors sujet, mais l’idée d’accélération est bien là, et c’était l’objet du jeu ! 😉 Merci pour ta participation et à bientôt !
Demi-litre reposait à l’ombre du hangar. Sa longe arrimée à un poteau pendait vers le sol où il installé comme une vache, les membres repliés sous lui, le nez appuyé au sol, il rêvait d’un vert pâturage entouré d’arbres entre lesquels coulait une rivière à l’eau claire. Il ne sentait plus la selle, que le temps était doux !
Un claquement de langue retentit. Il orienta ses oreilles, ouvrit les yeux. Son maître était là, quel dommage ! Il remit ses pates vers l’avant, se poussa sur elles et le postérieur suivit. Il était prêt. Le gamin devant lui s’approcha, saisit la bride et approcha un sucre de la bouche qui s’ouvrit avec délectation. Un instant après, il s’était installé sur la selle et le cheval prenait la route au pas puis un petit trop pour réchauffer les muscles. Demi-litre voyait les arbres sur les bas-côtés : La journée était belle et leur ombre rafraîchissante.
Soudain un chien réveillé par le trot se précipita en aboyant : Le cheval effrayé se mit à galoper à toute vitesse. Le gamin ne cherchait pas à l’arrêter. La route en terre était longue et peu fréquentée, l’espace quasiment infini. Lequel se fatiguerait avant, le cheval ou le chien ? Debout sur les étriers, face au galop régulier, le chien s’essouffla, se laissa distancer et le cheval poursuivit en entendant seulement le bruit de ses sabots, tacata tacata tacata, il serait allé au bout du monde !
Erato, ton texte a bien 3 rythmes différents et va en s’accélérant, mais ce n’était pas l’exercice. Ceci dit, j’adore ! ^^ tu as sublimé l’exercice ! Bravo !