— Hello, Magali !
— Salut, Gaëlle ! On t’attendait justement.
— Ah oui ? Je m’excuse. Mon chat m’a demandé des papouilles au saut du lit, je n’ai pas su lui résister.
— Que je te comprends ! Tiens ! Cela me fait penser que cela fait maintenant 12 ans que ma famille a recueilli « Rouxcool ».
— Raconte.
— Nous étions en vacances en Provence, dans une maison de location, et nous avons vu un très jeune chat roux miauler et nous faire des ronds de jambe. Il était maigre, affamé et semblait avoir besoin d’affection. Nous avons d’abord pensé que c’était le chat des propriétaires, une petite femelle adorable, selon nous. Mais en leur téléphonant, ils nous ont dit que ce n’était pas leur chat. Ils nous ont demandé de le « caillasser pour le faire partir », car ils n’en voulaient pas, et que, si le chat était là à leur retour, ils « s’en occuperaient ». On a bien compris qu’ils allaient le tuer, alors on a décidé de l’emmener au retour. En allant voir le vétérinaire, la minette que nous avions baptisée « Gaufrette » pour sa fourrure dorée et son côté craquant, s’est révélée être un mâle castré sans puce électronique. La vétérinaire nous a alors expliqué que c’était certainement un « cadeau de Noël » de parents à leurs enfants. Le petit chaton grandissant au moment de l’été, il devient moins intéressant et surtout gênant, alors il a certainement été abandonné sur le lieu de vacances. Nous avons choisi de le garder et l’avons donc rebaptisé : « Gaufretto di Rouxcool », car roux et très gentil et qui « roucoule » quand on le caresse… Rien à voir avec le Pokémon, je précise ! Aujourd’hui, il file des jours heureux, en mode pacha, dans la maison de mes parents, et il nous le rend bien !
— Waouw ! C’est fou comme l’irresponsabilité et la cruauté de certains viennent en contradiction avec l’amour et le respect des animaux d’autres personnes.
— Il faudrait que les humains se rendent compte de ce que ça peut produire chez les animaux…
— En voilà une idée : scribouillards, vous allez personnifier un animal de votre choix et vous raconterez son ressenti quand il est abandonné par ses maîtres en été ou quand il est recueilli ou sauvé par d’autres.
— En tout cas, moi, je garde Plume et Muse bien au chaud avec nous !
— Ah ça, oui, alors !
Ça ne répond pas vraiment au sujet. Mais c’était l’occasion ou jamais de parler de cet être que j’ai tant aimé. Quand je vpis sa photo, le chagrin m’envahi.
Je suis désolée de ne pas corriger les fautes, mais trop dur pour moi de relire…
Que se passe t-il ? Pourquoi mes maîtresses me regardent-elles ainsi ?
Je fais les yeux doux bien que fatigué par les douze années de ma vie.
Je me souviens, enfant, la douceur ne faisait pas partie du vocabulaire du garçon qui s’occupait de moi.
Le jour de son départ, je ma joie éclata. Sa soeur cadette, elle, m’aimait beaucoup et moi aussi. On s’aimait tellement que je partageais son lit. J’adorai les promenades sous la pluie, on se roulait dans la boue et sautait dans les flaques d’eau comme des fous.
Je sais que je n’étais pas sympa à tirer sur la laisse, mais le grand air, j’adorais ça !
Ma promenade favorite, c’était la dernière. En général à vingt et une heures.
Le ciel brillait de mille étoiles et ma maîtresse me librérait de cet horrible invention qu’est le collier.
Une montée d’adrenaline opéra dans la seconde et je courrais intensément. J’arrachais le gazon sous mes pattes, la langue sortie, sous le regard brillant de ma maîtresse.
J’étais l’être le plus heureux. Surtout quand je me jetais sur elle pour lui faire une tonne de léchouilles. Elle ne me repoussait jamais bien que mon haleine révaillait les morts. J’adorais ses caresses, ses mots doux.
Mais un jour, elle quitta la maison avec un petit être à quatre pattes. Elle me laissait jouer avec cette petite chose qui débitait des mots que je ne comprenais pas.
Elle s’en alla. Elle pleura, je me souviens, mais mes deux autres maistresses s’occuperont de moi, lui murmurai-je.
Mais un jour, je m’en souviendrai éternellement. Elles étaient bizarres. Elle rangeaient tout dans des cartons, des valises. Des gens allaient venaient toute la journée durant plusieurs jours.
La maison était vide. Il n’y avait plus rien. Mon tapis, ma gamelle. Rien.
Puis, on m’emmena chez le vétérinaire. Je ne l’aimait pas car il faisait des piqûres.
Mes maîtresses semblaient tristes mais je n’arrivait pas à comprendre pourquoi.
Quand notre tour arriva, le vétérinaire me fit monter sur la table froide.
Je regardais le sol tristement. Je compris, je ne sais pas comment, se qui allait se passer.
Je repassais à ma maîtresse que j’adorais. Elle me manque. Je crois que je lui manque horriblement aussi.
Je sentis une douleur désagréable. Le peu de force quie restait me quittait lentement.
Chère maîtresse,
Ne pleure plus. Je suis au paradis des chiens et je court toute le journée dans l’herbe fraîche. Parfois je me roule dans des cadavres d’animaux morts séchés. Je suis heureux.
Je sais que si tu avais pu, tu m’aurai fait prendre l’avion pour que je termine mes jours à tes côtés. Mais on ne t’as pas laissé faire. Je t’en prie. Sèche tes larmes, je ne t’en veux pas.
Vulcain (Bibi comme tu aimais tant m’appeler)
Je m’en veux tellement d’être partie mon chien.
Je t’aimerai toujours.
J’ai adoré ,c’est tout à fait ce qu’un animal perdu, abandonné ressentirait, c’est très bien écrit et moi personnellement j’aurais aimé une suite et fin heureuse pour ce petit héro abandonné.
Je n’arrive pas à comprendre que l’on puisse laisser un animal livré à lui meme sans aucun remords ni regrets .
La cruoté et le manque de responsabilité font malheureusement partie de ce monde.
Très joli début d’histoire …
Merci et désolé pour cette petite larme qui signifie malgré tout une sensibilité trop peu rencontré parmi nous autre humain. La condition des animaux devrait être une cause aussi importante que n’importe quelle autre cause humaniste. 😉
Il fait chaud et j’ai soif. L’astre jaune est à son plus haut niveau et je suis là, seul sur cette route laide et hasardeuse. L’air y est irrespirable et le bruit insupportable. Impossible de traverser sans risquer d’y laisser ma peau. Je renifle le sol goudronneux à la recherche d’une piste quelconque pouvant me ramener vers mes proches mais en vain. L’odeur du bitume me brule les narines à force d’inhaler incessamment le monoxyde de Carbone. Je les ai vus fuir au loin dans cette direction, ils doivent donc forcément y être. Mes pattes faiblissent au fur et à mesure que je me confronte à moi-même. La peur me gagne d’autant plus que juste à côté de moi défilent à toute vitesse et sans pitié de grandes boites métalliques dénuées de la moindre compassion. Et comme si mon calvaire n’était pas suffisamment déchirant voilà qu’il me faut faire un choix sur cette croix. Dois-je aller à gauche, à droite peut être ou bien tout simplement continuer tout droit. Je ne sais trop quoi penser alors je fonce droit devant à travers l’inconnu. Hurlant dans mes oreilles sensibles, je rencontre une mort noire me frôler le museau. Une autre freine brusquement derrière moi à deux doigts de me percuter l’arrière train. Évitant par deux fois la faucheuse me hurlant dans les oreilles un langage strident, métallique et mortifère dont j’ignore le sens, je cours à toute patte et m’élance vigoureusement pour m’éloigner au plus vite de cette angoissante rencontre. Aïe quelque chose de lourd m’a touché. Une douleur aiguë me force à me déporter violemment sur la droite. Je boite une courte distance pour finalement m’affaler sur le bas-côté. La fatigue commence à avoir raison de ma témérité. J’ai lutté sans savoir pourquoi jusque-là. Le temps de me souvenir d’une main caressant chaleureusement ma tête, du regard d’un enfant hagard se jeter affectueusement, les bras en avant sur moi ou encore cette forte odeur appétente d’une pâtée au bon gout de viande se faufiler sous mes narines… Je m’endors paisiblement laissant mon corps endolori profiter d’un repos guerrier. Peu à peu, les bruits s’atténuent. Les sons deviennent de plus en plus inaudibles et incertains. L’envie de retrouver ma route se tarit et laisse place à une vague sensation froide me tirant vers mon destin.
Encore une fois, ne pas trop faire attention aux potentielles fautes d’orthographes. J’essaie de faire attention mais ce n’est pas toujours évident. Merci 😉
Tu m’as arraché une larme Frédéric, je voudrais te dire Bravo, mais je suis trop triste… On ne peut pas rester insensible face au destin terrible de ce chien abandonné 🙁